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18 février 2014 2 18 /02 /février /2014 00:00

Charles-Claude MEUZIAU

 

Le baron Charles-Claude MEUZIAU 

 

général de cavalerie ayant participé aux guerres de la Révolution et de l'Empire.

 

Il est né le 18 février 1771 à Buxy (Saône-et-Loire).

 

Ayant commencé sa carrière comme cavalier au 11e régiment de chasseurs à cheval, le 9 novembre 1790, il participe aux campagnes de l'Armée du Nord de 1792 à 1793.

 

Nommé fourrier le 11 août 1793, il passe avec son régiment à l'Armée des Ardennes pour les opérations de 1793 et 1794, puis à l'Armée de Sambre-et-Meuse pour les combats de 1794 à 1797 : il fut nommé adjudant sous-lieutnenant le 18 février 1795.

 

Il passe avec son grade à l'Armée du Rhin (1798), puis à l'Armée de Batavie (1799), où il devint aide-de-camp du général Trelliard, le 12 décembre 1798.

 

Il est nommé lieutenant au 4e Dragons, le 29 mars 1800, puis capitaine sur le champ de bataille de Neukirch, le 26 décembre 1800.

 

Il retourne au 11e Chasseurs à cheval, comme adjudant-major le 13 mars 1802, puis comme capitaine-commandant au même régiment.

 

À la tête de sa compagnie, il participe aux campagnes de la Grande Armée entre 1805 et 1807.

 

Nommé chef d'escadrons au 11e Chasseurs le 10 juin 1809 et participe à la campagne de 1809.

 

Il passe colonel au 5e régiment de hussards, le 21 septembre 1809.

 

C'est là qu'il sert pendant la campagne de Russie où il est 2 fois blessé : pendant la bataille de la Moskowa, d'un éclat d'obus et au combat de Winkowo, d'un coup de lance (18 Ooctobre 1812).

 

Il est nommé colonel-major des chasseurs à cheval de la Garde impériale, le 14 mai 1813 et Général de brigade major des chasseurs à cheval de la Garde impériale, le 4 décembre 1813.

 

À la tête de cette prestigieuse unité il combat la campagne de France.

 

A la Première Restauration, il reste à la tête de la 1re division des chasseurs à cheval de France (1er septembre 1814), puis inspecteur de la cavalerie pour la 15e division militaire, le 17 janvier 1815 et commandant une brigade de cavalerie.

 

Au retour de Napoléon, il est employé à l'Armée du Rhin, sous les ordres du général Rapp.

 

Placé en non-activité, au début de la Seconde Restauration, il reprend du service, comme inspecteur de la cavalerie pour la 18e division militaire, le 25 juillet 1816, puis le 27 avril 1817, pour la 6e division militaire.

 

Le 30 décembre 1818, il est fait inspecteur de cavalerie dans le cadre de l'état-major général, puis passe commandant du dépôt des remontes de Strasbourg en mars 1819.

 

Sa carrière continue avec le titre d'inspecteur de cavalerie pour les 3e et 5e divisions militaires le 4 juillet 1821.

 

Il est admis à la retraite à compter du 1er janvier 1825.

 

La Révolution de 1830 lui permit d'être remis en activité comme commandant le département des Vosges, le 15 septembre 1830, puis d'être compris dans le cadre d'activité de l'état-major général, le 22 mars 1831.

Il est mort à Strasbourg le 16 septembre 1834

 

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18 février 2014 2 18 /02 /février /2014 00:00

Louis François Foucher

comte de Careil, général d'artillerie

 

né à Guérande le 18 février 1762 et mort à Garches  le 22  août  1835.

 

Il commence sa carrière à l'école de Metz et devient aspirant d’artillerie le 1er septembre 1781.

 

Il est promu capitaine de la 3e compagnie d’artillerie à cheval le 1er mai 1792, chef de bataillon le 5 juin 1793, puis chef de brigade commandant le 6e régiment d’artillerie à cheval le 3 prairial an 2.

 

Foucher de Careil passe général de brigade le 29 août 1803, puis général de division le 3 mars 1807.

 

Au retour de la monarchie, il est nommé lieutenant du roi à Lille le 2 décembre 1815, ainsi que commissaire du roi pour la reddition de Hambourg et auprès du 13e Corps, puis il fut nommé au commandement d'une division militaire.

 

Au cours de sa carrière, il participera notamment aux batailles d'Austerlitz (1805), d'Iéna (1806), à la guerre d'Espagne (1808) et à la bataille de la Moskowa (1812).

 

Il avait été fait grand officier de la Légion d’honneur le 19 novembre 1813 et créé baron de l'Empire.

Il est le grand-père de Louis-Alexandre Foucher de Careil.

 

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17 février 2014 1 17 /02 /février /2014 00:00

 Jean-Pierre Béchaud

 né le 17 février 1770

aîné de 18 enfants d'un maître chapelier, à Belfort (Haut-Rhin).

 

Soldat le 7 juin 1787 au régiment de Dauphiné-infanterie (38e en 1791),  caporal  le 21 octobre 1788, sergent le 26 juin 1789, il fit partie des corps d’Avignon, et de Nîmes, réunis pendant les années 1790 et 1791 pour combattre les rebelles du Comtat Venaissin, et cessa son service par congé le 15 avril 1792.

 

Sous-officier de la garde nationale d’Altkirch depuis le 1er février 1792, il fut élu commandant de la garde nationale soldée de la ville de Belfort le 15 juin 1792, et fit avec elle le service sur le Rhin.

 

Passé le 20 août 1793 lieutenant-adjudant-major au 2e bataillon de Belfort, il y devint  capitaine de grenadiers le 1er septembre suivant, puis chef de bataillon le 24 vendémiaire an II.

 

Appelé le 26 prairial de la même année au commandement du 4e bataillon de la Côte-d'Or, par incorporation du 2e bataillon de Belfort, amalgamé le 19 messidor suivant dans la 159e demi-brigade d'infanterie, devenue 10e demi-brigade de ligne le 30 pluviôse an IV, il fit les campagnes de 1793 à l'an VI aux armées du Rhin, sous les orders de Moreau.

Il se distingua à Mannheim (1795) à Kondingen et Emmendingen, à Kehl (1796) sous les ordres du général Desaix), de Rhin-et-Moselle et d’Angleterre, où il combattit lors de la seconde Guerre de Vendée (1798).

 

Employé à l’armée d’Italie en l’an VII, il y obtint un poste à l’état-major sous les ordres du général Schérer et fut nommé au commandement du château de Milan.

 

Il fut mis en jugement pour avoir capitulé le 15 prairial après trente-sept jours de siège.

 

Mais la commission militaire établie à Valence reconnut qu'il avait fait son devoir et ordonna son élargissement.

 

Le 18 brumaire il accompagna Bonaparte à Saint-Cloud et le 25 mai 1800, il fut muté de nouveau en Italie.

 

Il obtint un congé en 1801 qui lui permit de faire un court séjour a Belfort, retrouvant ses frères et sœurs, aidant sa mère veuve qui avait maintenu la chapellerie familiale .

 

Rentré à l'armée d'Italie, et admis à jouir du traitement de réforme le 1er ventôse an IX, par suite de la réduction de la 10e demi-brigade de ligne à 2 bataillons, le ministre de la Guerre le chargea, le 2 thermidor an X (21 juillet 1802), d'organiser le 2e bataillon étranger formé à Crémone.

 

Nommé au commandement de ce bataillon le 28 vendémiaire an XI, il le conduisit à Saint-Domingue sous legénéral Leclerc.

 

Trois de ses frères partent avec lui : Augustin, qui devient capitaine, Nicolas et Christophe, âgés de 18 et 15 ans (ces derniers périrent lors de l'expédition).

 

Le bataillon fut incorporé, le 1er fructidor, dans la 7e demi-brigade de ligne.

 

L'Empereur le fit membre de la Légion d'honneur le 25 prairial an XII, alors qu'il servait encore à l'armée de Saint-Domingue.

 

De retour en France, et placé dans son grade au 86e régiment de ligne le 4 vendémiaire an XII, il passa le 11 brumaire au 66e pour concourir à l'organisation de ce régiment, et fut élevé à l'emploi de major le 3e jour complémentaire.

 

Appelé en Espagne en 1808, il devint colonel en second le 8 décembre, colonel en premier provisoire le 3 mars 1809, et baron de l'Empire le 15 août suivant.

 

Grièvement blessé le 24 juillet 1810 au pont de la Coa, l'Empereur le nomma officier de la Légion d'honneur le 21 août.

 

Il se signala lors du siège d'Almeida, puis, le 27 septembre, à l'affaire de Buçaco, où il reçut une balle qui lui traversa la poitrine.

 

Il participa à la bataille de Fuentes de Oñoro du 3 au 5 mai 1811.

 

Confirmé dans le commandement du 66e régiment de ligne le 25 novembre 1811, il suivit en 1812 les opérations de l'armée de Portugal, sous les ordres du général Souham, qui demanda pour lui le grade de général de brigade dans les termes suivants : Cet « officier supérieur, d'un mérite rare et d'une bravoure à toute épreuve, s'est conduit avec la plus grande distinction le 25 octobre dernier au combat glorieux de Villamuriel ».

 

Élevé à ce grade le 28 janvier 1813, il passa au corps d'observation de Mayence le 1er juin, retourna en Espagne en juillet, et reçut une blessure grave le 7 octobre.

 

Attaché à l'armée des Pyrénées en 1814, il fut tué le 27 février à l'affaire qui eut lieu sur les hauteurs en arrière d'Orthès.

 

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17 février 2014 1 17 /02 /février /2014 00:00

Jean-Baptiste Auguste Marie Jamin 

 

naquit le 17 février 1775 à Louvigné-du-Désert (Ille-et-Vilaine).

 

Fils de Jean-François Jamin (Ecuyer et gendarme de la garde du Roi, srg du Fresnay) et de Anselme Marie Jacquine Gaultier.

 

Jean-Baptiste Auguste Marie Jamin s'est marié à Naples en 1808 avec Rosalie Françoise Caliste MIOT, comtesse de Mélito (née en 1792 et décédée en 1866 à Stuttgart).

 

Sous-lieutenant le 17 juin 1792, au 9e régiment de cavalerie à l'armée du Nord, lieutenant le 16 floréal an III, il passa, en l'an IV, à l'armée de Sambre-et-Meuse, où il fit la guerre jusqu'à la fin de la campagne de l'an VI.

 

Aide-de-camp du général Nansouty à l'armée du Rhin le 22 fructidor an VII, il fut promu, par le général Moreau, au grade de capitaine le 13 fructidor an VIII, et entra comme titulaire de ce grade au 8e régiment de cavalerie le 1er floréal an IX.

 

Chef d'escadron le 1er pluviôse an X, et chevalier de la Légion d'honneur le 25 prairial an XII, en Italie en l'an XIV comme aide-de-camp de Masséna, il se distingua au combat de Saint-Pierre en s'élançant sur l'ennemi à la tête de la cavalerie et se rendit à Naples en 1806 en qualité d'aide-de-camp du roi Joseph Bonaparte, qui le fit commandeur de l'Ordre royal des Deux-Siciles, et le nomma, le 26 juillet de la même année major des chevau-légers de la garde napolitaine.

 

Colonel de ce régiment le 30 octobre 1807, il le conduisit en Espagne à la suite du roi en 1808.

 

Nommé maréchal de camp et chevalier de l'Ordre royal d'Espagne le 19 novembre 1810, il reçut le titre de marquis de Bermuy, et prit, au mois de février 1811, le commandement des deux régiments de cavalerie et de hussards de la Garde royale, à la tête desquels il combattit, le 21 juin 1813, à la bataille de Vitoria.

 

Arrivé au quartier général du duc de Dalmatie, ce dernier lui confia le commandement provisoire de la brigade de la Garde royale espagnole, qu'il conserva jusqu'au moment du désarmement de ces troupes, exécuté en vertu du décret du 25 novembre.

 

Réadmis au service de France le 20 janvier 1814, il fit presque toute la campagne de Champagne à la tête d'une brigade de cavalerie légère du 2e corps, fut nommé major des grenadiers à cheval de la Garde le 16 mars, et suivit l'Empereur à Fontainebleau, où il resta jusqu'au moment de l'abdication.

 

Maintenu comme major aux cuirassiers de France le 24 novembre, et nommé officier de la Légion d'honneur le 14 février 1815, il rentra dans les grenadiers à cheval de la Garde impériale à la réorganisation du 14 avril et fut tué à la bataille de mont Saint-Jean le 18 juin, en chargeant sur les pièces qui soutenaient les carrés de l'infanterie anglaise.

 

Son nom est inscrit au côté Nord de l'Arc de Triomphe de l'Etoile et figure également en lettres d'or sur les tables de bronze du palais de Versailles.

 

« Jean-Baptiste Auguste Marie Jamin », dans Charles Mullié, Biographie des célébrités militaires des armées de terre et de mer de 1789 à 1850, 1852

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14 février 2014 5 14 /02 /février /2014 00:00

Le 14 février 1802, elle prend la dénomination de troupes françaises dans la République italienne

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13 février 2014 4 13 /02 /février /2014 00:00

Naissance de Henri Antoine Jardon

né à Verviers, pays de Liége, le 13 février 1768.

 

Lors de la formation des quelques régiments que les États de Liège levèrent en 1789, Jardon entra dans l’un d’eux en qualité de sous-lieutenant, et fit la campagne contre les troupes du Cercle de l’empire.

 

L’Autriche ayant envahi la Belgique en 1790, il se réfugia en France.

 

En 1792 il prit du service comme lieutenant dans la légion liégeoise, formée à Givet, et y fut presque immédiatement nommé capitaine.


Promu chef de brigade pendant la retraite de Dumouriez, et peu de temps après général de brigade (an II), il fit à l’armée du Nord les campagnes des ans II et III.

 

Le représentant du peuple Dubois de Bellegarde voulut le nommer général de division, il refusa. Il commanda le département de la Dyle en l’an IV, et fut mis en réforme en l’an V.


Remis en activité en l’an VII, il contribua à réprimer les troubles de la Belgique, passa à l’armée du Danube, servit pendant les ans VIII et IX en Suisse sous Masséna, et en Souabe sous Moreau, puis dans les Grisons.

 

Après la paix de Lunéville, il ne fut pas compris dans le cadre des généraux en activité, mais quand le premier Consul fit son voyage de Belgique, Jardon lui fut présenté, et il lui donna le commandement du département des Deux-Nèthes.

 

Murat lui offrit de servir dans l’armée napolitaine avec le grade de général de division, il refusa.

 

En l’an XII il commanda au camp de Boulogne une brigade, sous les ordres de Brune, et fut nommé membre et commandeur de la Légion-d’Honneur les 19 frimaire et 25 prairial.

 

En l’an XIV, il eut le commandement de la 2° division du corps de Gouvion-Saint-Cyr.


Il suivit l’Empereur en Espagne en 1808 et le maréchal Soult au Portugal.

 

Le général en chef, dans son rapport sur l’affaire de Guimavaens, qui eut lieu le 25 mars 1809, s’exprime ainsi : « Dans cette affaire, le général Jardon qui, avec son courage ordinaire, s’était porté en avant, accompagné seulement d’une douzaine de tirailleurs, reçut une balle à la tête qui le tua. L’armée fut très sensible à cette perte ; le général Jardon avait une réputation de valeur, de probité et de délicatesse qui le faisait généralement estimer ; à la bataille de la Corogne, devant le Ferrol, et à Tal-pierra près de Baga, il avait ajouté à la gloire qu’il s’était acquise dans les combats. »

 

Son nom est gravé sur l’arc de triomphe de l’Étoile, côté Ouest.


Charles Mullié, Biographie des célébrités militaires des armées de terre et de mer de 1789 à 1850, 1852

 

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13 février 2014 4 13 /02 /février /2014 00:00

24 pluviôse an VIII (13 février 1800)

Création de la Banque de France (statuts primitifs)

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STATUTS PRIMITIFS DE LA BANQUE DE FRANCE

(24 pluviôse an VIII – 13 février 1800)

 

Les soussignés, considérant que, par le résultat inévitable de la Révolution française et d’une guerre longue et dispendieuse, la Nation a éprouvé le déplacement et la dispersion des fonds qui alimentaient son commerce, l’altération du crédit public et le ralentissement de la circulation de ses richesses

Que, dans des circonstances semblables, plusieurs Nations ont conjuré les mêmes maux et trouvé de grandes ressources dans des établissements de Banque

Que la Nation française, familiarisée avec les plus grands efforts dans la conquête de la liberté, ne doit pas se laisser opprimer plus longtemps par des circonstances qu’il est en son pouvoir de maîtriser

Qu’enfin l’on doit attendre que l’intérêt privé et l’intérêt public concourront d’une manière prompte et puissante au succès de l’Établissement projeté ;

Ont résolu et arrêté les articles suivants comme Statuts fondamentaux d’une Banque :

 

ARTICLE PREMIER.

Il sera établi une Banque publique sous la dénomination de BANQUE DE FRANCE. Les fonds en seront fait par actions.

 

ART. 2.

Les opérations de la Banque commenceront le 1er

L’Établissement ne se dissoudra que par le voeu des actionnaires réunissant plus des trois quarts en somme du fonds capital. ventôse an VIII.

 

ART. 3.

L’Établissement, dont la durée est indéterminée, formera un corps moral, seul responsable des engagements de la Banque.

Chaque actionnaire, en particulier, ne sera que simple bâilleur de fonds.

 

ART. 4.

Le fonds capital de la Banque de France sera de trente millions de francs en monnaie métallique ; il sera divisé en trente mille actions de mille francs chacune.

Les actions de la Banque peuvent être acquises par des étrangers.

Le fonds capital pourra être augmenté par la suite, mais seulement par la création de nouvelles actions.

Tout appel de fonds sur les actionnaires est prohibé.

 

ART. 5.

Les opérations de la Banque consisteront :

1 – A escompter des lettres de change et billets à ordre revêtus de trois signatures de citoyens français, ou de négociants étrangers ayant une réputation notoire de solvabilité ;

2 – A se charger, pour compte de particuliers et pour celui des établissements publics, de recouvrer le montant des Effets qui lui seront remis, et de faire des avances sur les recouvrements de ces Effets lorsqu’ils paraîtront certains ;

3 – A recevoir en compte courant tous les dépôts et consignations, ainsi que les sommes en numéraire et les Effets qui lui seront remis par des particuliers, ou des établissements publics ; À payer pour eux les mandats qu’ils tireront sur la Banque, ou les engagements qu’ils auront pris à son domicile, et ce, jusqu’à concurrence des sommes encaissées à leur profit ;

4 – A émettre des billets payables au porteur et à vue, et des billets à ordre payables à un certain nombre de jours de vue. Ces billets seront émis dans des proportions telles, qu’au moyen du numéraire réservé dans les caisses de la Banque, et des échéances du papier de son portefeuille, elle ne puisse dans aucun temps être exposée à différer le payement de ses engagements au moment où ils lui seront présentés ;

5 – A ouvrir une caisse de placements et d’épargne, dans laquelle toute somme au-dessus de cinquante francs serait reçue pour être remboursée aux époques convenues ;

La Banque payera l’intérêt de ces sommes ; elle en fournira des reconnaissances au porteur ou à ordre.

La Banque s’interdit toute espèce de commerce autre que celui des matières d’or et d’argent.

 

RT. 6.

La Banque refuse d’escompter : 1° les Effets dérivant d’opérations qui paraîtraient contraires à la sûreté de la République ; 2° les Effets qui résulteraient du commerce interlope ; 3° les Effets créés collusoirement entre les signataires sans cause ni valeur réelle.

 

ART. 7.

L’universalité des actionnaires de la Banque de France est représentée par deux cents d’entre eux.

 

ART. 8.

Les deux cents actionnaires appelés à constituer l’Assemblée générale doivent être citoyens français.

Un citoyen français porteur de la procuration d’un actionnaire français ou étranger, peut le représenter dans l’Assemblée générale.

Les deux cents actionnaires qui composent l’Assemblée générale sont ceux qui, d’après les livres de la Banque, sont constatés être depuis trois mois révolus les plus forts propriétaires de ses actions. En cas de parité dans le nombre des actions, la préférence appartient aux plus anciens actionnaires dans l’ordre de la souscription.

 

ART. 9.

Pour avoir voix délibérative, il faut réunir au moins cinq actions. Chaque votant a autant de voix qu’il réunit de masses de cinq actions, toutefois jusqu’à la concurrence de quatre voix au plus.

 

ART. 10.

La Banque de France est administrée par quinze Régents et surveillée par trois Censeurs, choisis par l’Assemblée générale dans l’universalité des citoyens français.

Les Régents et les Censeurs doivent, en entrant en fonctions, justifier que chacun d’eux est propriétaire au moins de trente actions de la Banque, ou qu’ils en réunissent cumulativement au moins cinq cent quarante.

 

ART. 11.

Les Régents sont renouvelés chaque année par cinquième, et les Censeurs par tiers, ils seront rééligibles aux mêmes fonctions. La sortie aura lieu par la voie du tirage au sort, et par rang d’ancienneté.

 

ART. 12.

Pour une première et seule fois, sept des Régents de la Banque sont nommés par les présents Statuts. Les huit autres Régents et les trois Censeurs seront nommés au scrutin, à la majorité absolue, dans une Assemblée des actionnaires qui auront les premiers souscrits les présents Statuts. Cette Assemblée sera convoquée par les sept Régents déjà nommés ; elle n’aura lieu que lorsqu’il existera au moins cinquante souscripteurs.

 

ART. 13.

S’il arrive, plus de deux mois avant l’époque d’une Assemblée générale, que, par des retraites ou décès, le nombre des Régents se trouve réduit au-dessous de douze, et celui des Censeurs à un seul, il sera pourvu au complément dans une Assemblée générale tenue extraordinairement à cet effet. Les nouvelles nominations se feront dans l’ordre des retraites ou décès, et chacun des élus en remplacement ne sera en activité que pendant le temps qui restera à courir de l’exercice de son prédécesseur.

 

ART. 14.

L’Assemblée générale de la Banque se réunit de droit le 25 vendémiaire de chaque année ; elle entend ce jour-là le compte résumé des opérations de l’année précédente, et elle procède par la voie du scrutin au renouvellement du cinquième des Régents, du tiers des Censeurs, et au remplacement des démissionnaires ou décédés dont les places sont restées vacantes.

L’Assemblée générale de la Banque peut être convoquée extraordinairement par la Régence lorsqu’elle aura à proposer des changements, modifications ou améliorations aux Statuts fondamentaux de la Banque. Cette convocation aura encore lieu lorsqu’elle aura été délibérée par la Régence sur la proposition formelle et motivée des Censeurs.

 

ART. 15.

Les quinze Régents de la Banque de France se divisent en plusieurs Comités pour administrer les différentes branches des affaires de la Banque.

Le Conseil général élit un Comité central composé de trois de ses membres. Ce Comité est spécialement et privativement chargé de l’ensemble des opérations de la Banque, sauf à rendre compte au Conseil général.

Le Président du Comité central préside de droit le Conseil général, ainsi que l’Assemblée générale. Ses fonctions durent un an ; il est rééligible.

 

ART. 16.

Les Censeurs sont chargés de surveiller l’exécution des Statuts et règlements de la Banque. Ils n’ont ni assistance ni voix délibératives dans aucun des Comités ; mais ils assistent de droit au Conseil général. Ils proposent leurs observations au Conseil général, et peuvent requérir la convocation de l’Assemblée générale des actionnaires par des motifs énoncés et déterminés ; le Conseil général en délibère.

Les Censeurs peuvent prendre connaissance de l’état des caisses, portefeuilles et registres de la Banque. Ils sont chargés de vérifier le compte annuel que la Régence doit rendre à l’Assemblée générale. Ils doivent faire à chaque Assemblée générale un rapport de leurs opérations.

 

ART. 17.

Les actions de la Banque sont représentées par une inscription nominative sur un registre double tenu à cet effet.

Chaque actionnaire est de droit membre de l’Établissement par le seul fait de la réalisation du prix de son action.

Le transfert des actions s’opère sur la déclaration du propriétaire, présenté par l’un des agents accrédités et désignés par la Banque. Ces agents sont garants de la validité des déclarations ; ils sont en conséquence tenus de s’établir un cautionnement à la Banque par la propriété d’un nombre d’actions, qui sera déterminé.

 

ART. 18.

Le dividende des actions se règle tous les six mois par le Conseil général de la Banque. Après la fixation, le dividende est payable à vue.

Il est payé à Paris par la caisse de la Banque. Il est payé dans chaque chef-lieu de département par des correspondants de la Banque qui seront indiqués.

En l’an VIII il n’y aura qu’un dividende à la fin de l’année.

 

ART. 19.

Les fonctions des Régents et Censeurs sont gratuites, sauf des droits de présence.

 

ART. 20.

Le Conseil général détermine et nomme ses Employés. Il les destitue et règle leurs appointements. Il règle provisoirement les dépenses générales de l’administration, ainsi que les droits de présence des Régents et des Censeurs.

L’état de ces dépenses est soumis à l’approbation de l’Assemblée générale.

 

ART. 21.

Le Conseil général est chargé d’organiser l’administration de la Banque, de faire tous les règlements nécessaires à cet effet. Ces règlements sont provisoirement exécutés jusqu’à ce qu’ils aient été soumis à l’Assemblée générale et approuvés par elle.

 

ART. 22.

Les actionnaires et les Régents ne sont tenus des engagements de la Banque que jusqu’à la concurrence de leur mise en société.

 

ART. 23.

Les actes judiciaires et extrajudiciaires concernant l’Établissement, soit activement, soit passivement, seront faits au nom générique des intéressés dans la Banque, poursuite et diligence des Régents.

 

ART. 24.

Les actionnaires verseront dans la caisse de la Banque le montant de leur soumission dans les délais suivants :

Un quart versé en ventôse de l’an VIII, un quart en floréal, un quart en messidor, et un quart en fructidor.

À défaut de paiement du tout ou de portion de la soumission, l’actionnaire demeure déchu ; il n’aura part à aucun dividende, les acomptes qu’il aura versés lui seront restitués.

 

ART. 25.

En exécution de l’article 12 des présents Statuts, les actionnaires soussignés nomment pour Régents de la Banque de France :

MM. PERREGAUX, banquier à Paris, rue du Mont-Blanc ;

LE COUTEULX-CANTELEU, négociant, rue du Faubourg Saint-Honoré ;

MALLET (aîné), banquier, rue du Mont-Blanc ;

DE MAUTORT, Notaire, rue Saint-Honoré ;

PERRIER, négociant de Grenoble, rue Saint-Honoré ;

PERRÉE, négociant à Granville, rue de l’Université ;

ROBILLARD, négociant, hôtel de Longueville ;

 

ART. 26.

Les présents Statuts serviront d’acte d’union entre les actionnaires, et formeront Loi entre l’Établissement et le public ; ils seront enregistrés au Tribunal de commerce de Paris à la fin de pluviôse prochain.

Fait et arrêté à Paris, en Assemblée générale, le 24 pluviôse de l’an VIII de la République française.

Dans les Assemblées générales des actionnaires de la Banque de France, tenues à la maison de l’Oratoire les 24 et 27 pluviôse an VIII, le Conseil général de la Régence a été complété par les nominations suivantes :

RÉGENTS

MM. HUGUES-LARGARDE, ancien négociant à Marseille ;

RÉCAMIER, banquier à Paris ;

GERMAIN, banquier à Paris ;

CARIÉ, banquier à Paris ;

BASTERRECHE, banquier à Paris ;

SÉVÈNE, Auguste, banquier à Paris ;

BARILLON, banquier à Paris ;

RICARD, ancien négociant de Lyon.

CENSEURS

MM. SABATIER, négociant à Paris ;

JOURNU-AUBER, négociant de Bordeaux ;

SOEHNÉE père, négociant à Paris.

 

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13 février 2014 4 13 /02 /février /2014 00:00

Naissance du général comte

Alexandre-Louis-Robert Girardin d'Ermenonville

Le général comte Alexandre-Louis-Robert Girardin d'Ermenonville, voit le jour le 13 février 1776 à Paris.

 

Général de cavalerie , baron et comte d’Empire, Grand officier de la légion d’honneur, il entre au collège de la marine à 11 ans et s'embarque à 15 ans. De 1790 à 1792, il participe à de nombreuses campagnes maritimes.

 

Il passe ensuite dans la cavalerie comme sous-lieutenant et fait avec distinction les principales campagnes sous l’Empire. 

 

Chef d’escadron à Austerlitz en 1805, il se distingua en faisant prisonnier près de 400 hommes et prenant 4 pièces de canon, ce qui lui vaudra d'etre décoré par l’Empereur. 

 

Il passe colonel en 1806 au 8ème dragons et combat à Friedland le 14 juin 1807 où il est blessé. 

 

Il est fait baron de l’Empire le 1er juin 1808, puis comte le 18 janvier 1811, par lettres patentes.

 

 Le 4 janvier 1811, il épouse Fidèle Henriette Joséphine de Vintimille de Luc née le 16 janvier 1789. 

 

Il fait ensuite la campagne d’Espagne et sera nommé général de brigade le 22 juin 1811.

 

Vient ensuite la campagne de Russie et la bataille d’Ostrowno où il se distingue les 25 et 26 juillet 1812, repoussant avec 2 bataillons 6.000 russes. 

 

Pendant la campagne de France,sa brillante conduite à Champaubert et à Montmirail où il commande les escadrons de service, lui valut le grade de général de division.

 

 Il se rallia aux Bourbons en 1815 et fut nommé premier veneur de Louis XVIII et de Charles X.

 

 Il est décédé le 5 août 1855 à Paris.

 

 

Son nom est inscrit sur l’arc de triomphe.

 

 

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13 février 2014 4 13 /02 /février /2014 00:00

Naissance de Charles Étienne Gudin de La Sablonnière

naissance de Charles Étienne Gudin de La Sablonnière

 

né à Montargis le 13 février 1768 

 

mort le 22 août 1812 à Smolensk, durant la campagne de Russie.

 

Il fit ses études à l'école de Brienne.

 

Sous-lieutenant dans le régiment d'Artois-Infanterie en 1784, il servit à Saint-Domingue en 1791, fut chef de bataillon en 1793, adjudant-général en 1794, se signala sous les ordres de Moreau en 1795 et 1796 et fut nommé chef d'état-major d'une division active.

 

Gudin obtint le grade de général de brigade le 5 février 1799.

 

Il attaqua et prit la position du Grimsel, franchit les passages du Valais, battit les Autrichiens et les Russes au Saint-Gothard et en diverses rencontres.

 

Chef d'état-major à l'armée du Rhin, il reçut le 6 juillet 1800 le brevet de général de division.

 

En 1804, Napoléon lui confia la 3e division du corps de Davoût avec laquelle il fit la campagne d'Autriche de 1801, et celles de 1806 et 1807 en Prusse et en Pologne.

 

En 1809, Gudin, commandant la droite du corps de Davoût, se fit remarquer aux affaires de Tann et d'Abensberg.

 

Il passa avec sa division sous les ordres de Lannes, et développa de grands talents militaires aux batailles d'Eckmùhl et de Ratisbonne.

 

Après avoir enlevé l'une des îles du Danube, située en avant de Presbourg, il reçut le grand cordon de la Légion-d'Honneur.

 

Enfin, il prit une part glorieuse à la journée de Wagram.

 

Le général Gudin se distingua particulièrement au début de la guerre de Russie dont il ne devait pas voir les désastres.

 

A Volutina-Gora (19 août), au moment où sa division, qui venait de culbuter le centre de la colonne russe, allait s'emparer de la position ennemie, il fut frappé d'un boulet et mourut sur le champ de bataille.

 

Voici l'oraison funèbre que Napoléon lui a faite dans son 14e Bulletin (23 août) : "Le général Gudin était un des officiers les plus distingués de l'armée; il était re-commandable par ses qualités morales autant que par sa bravoure et son intrépidité"

 

Son nom est inscrit sur l'arc de triomphe de l'Étoile, côté Est.

 

 

 

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12 février 2014 3 12 /02 /février /2014 00:00

Le 12 février 1816 à Longwood

 

·         « …Vers les 4 heures, l’Empereur se promenait dans le jardin. La température était des plus agréables ; chacun de nous se récriait sur e que c’était une de nos belles soirées d’Europe ; nous n’avions encore rien éprouvé de pareil depuis notre arrivée dans l’île. L’Empereur a fait demander la calèche, et, comme par diversion, il a voulu laisser là nos arbres à gomme, pour aller, par le chemin qui conduit chez le grand maréchal, prendre la route qui contourne le bassin supérieur de notre vallée favorite, et gagner, si c’était possible, le site appartenant à une demoiselle Masson, qui est sur le revers opposé en face de Longwood. Arrivé chez Mme Bertrand, l’Empereur l’a fait monter dans sa calèche, où se trouvait déjà Mme de Montholon et moi ; le reste suivait à cheval. Nous étions tous réunis. A quelques pas de chez Mme Bertrand, au poste militaire qui s’y trouve établi, le terrain était fort à pic et très inégal. Les chevaux se sont refusés, il a fallu descendre. La barrière s’est trouvée à peine suffisante pour la largeur de la voiture ; mais les soldats anglais sont accourus et, de tout cœur, l’ont, en un instant, fait franchir à force de bras. Cependant, une fois dans le nouveau bassin, la promenade à pied était si agréable que l’Empereur a voulu la continuer. Au bout de quelque temps, comme le jour baissait, il a voulu que la calèche allât seule reconnaître le chemin jusqu’à la porte de Mlle Masson, tandis que nous continuerions à marcher. La soirée était réellement des plus agréables. La nuit était venue, mais il faisait le plus beau clair de lune possible…La calèche revenue, l’Empereur n’a point voulu y monter encore ; il l’a envoyée attendre chez Mme Bertrand, et, quand il y a été rendu, il a voulu continuer encore à pied jusqu’à Longwood, où il est arrivé très fatigué. Il avait marché près de six milles, ce qui est beaucoup pour lui, qui n’a jamais été marcheur à aucune époque de sa vie… » (Emmanuel de Las Cases – « Mémorial de Sainte-Hélène »

- t. 1 – Jean de Bonnot – Paris – 1969 – p. 300-301)

C.F.

 

 

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1er Consul

2 août 1802 jusqu'au 18 mai 1804

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Napoléon Ier

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18 mai 1804 au 6 avril 1814 et du 20 mars 1815 au 22 juin 1815

napoleon1er

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