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1 janvier 2013 2 01 /01 /janvier /2013 00:00

1er jour de l'an de l'Empereur à Sainte Hélène

1er janvier 1816 (lundi)


·         « …Le premier jour de l’an, nous nous sommes tous réunis vers les dix heures du matin pour présenter nos hommages à l’Empereur, au sujet de la nouvelle année ; il nous a reçus quelques instants après ; nous avions bien plutôt à lui offrir des vœux que des félicitations. L’Empereur a voulu que nous déjeunassions et passassions tout ce jour ensemble en véritable famille, a-t-il dit, et il s’est arrêté sur notre situation ici – Vous ne composez plus qu’une poignée au bout du monde et votre consolation doit être au moins de vous y aimer – Nous l’avons tous accompagné dans le jardin, ou il a été se promener pendant qu’on préparait le déjeuner. En cet instant, on lui a apporté ses fusils de chasse qui avaient été jusque là retenus par l’amiral. Cet envoie n’était, du reste, de la part de l’amiral, qu’un procédé qui témoignait de ses dispositions nouvelles ; ces fusils ne pouvaient être d’aucun autre agrément pour l’Empereur, la nature du terrain et le défaut de gibier ne lui permettant aucune illusion sur le divertissement de la chasse ; il ne se trouvait parmi nos arbres à gomme que des tourterelles que quelques coups de fusil de la part du général Gourgaud et de mon fils eurent bientôt détruites ou forcées à l’émigration… » (Emmanuel de Las Cases – « Mémorial de Sainte-Hélène » - t. 1 – Jean de Bonnot – Paris – 1969 – p. 232) 

·         A 10 h, les Français qui l’ont accompagné dans l’exil lui présentent leurs vœux. Il leur demande d’être unis. L’amiral Cockburn lui envoie ses fusils de chasse, qu’il avait jusqu’alors retenus. Il fait une promenade en calèche, puis à cheval. Le soir, il est gai et raconte ses amours de lieutenant. (Louis Garros – « Quel roman que ma vie » Ed. de l’encyclopédie française – Paris – 1947- p. 488) 

·         « …étant allées offrir à Napoléon nos vœux de bonne année, nous regardions avec envie les élégants souvenirs qu’il avait offerts le matin même à la comtesse Bertrand. Il tenait deux charmantes tasses de porcelaine de Sèvres ornées de peintures ravissantes. – Mlles Jane et Betsy nous dit-il voici deux tasses que je vous offre ; conservez-les comme une marque de mon affection et à cause de l’amitié que vous portez à Mme Bertrand… » (Mrs. Elisabeth Abel[1] - « Recollections of the Emperor Napoleon durant the first three years of his captivity on the island of St.Helena » – Londres – 1848 – traduit en français avec une introduction et des notes par M. Le Gras en 1898 sous le titre « Napoléon à Sainte-Hélène » cité par Joseph de Mougins-Rochefort - « Napoléon prisonnier, vu par les Anglais » - Tallandier – 1978 et 2006 – p.230-231) 

·         Montholon écrit : « …A 10 h du matin, l’Empereur nous reçus avec tous les enfants ; il fut paternel pour nous comme pour eux ; à tous il fit un présent et passa une partie de la matinée, comme un père de famille au milieu de ses enfants, jouant avec les nôtres et s’amusant des joies et des mouvements de plaisir qu’il produisait en leur distribuant des étrennes… » (t. I – p. 203) L’Empereur leur dit : « …Vous ne composez plus qu’une poignée au bout du monde et votre consolation doit être au moins de vous y aimer…Il y a un an, j’étais à l’île d’Elbe… » ; ce souvenir le rendit triste. Il envoie une députation chez les Balcombe, composée du fils du général Bertrand, Henri et de Tristan, le petit garçon de Mme de Montholon, avec tout un assortiment de bonbons pour les filles Balcombe Jane et Betzy, disant qu’il leur envoyait les Amours complimenter les Grâces. 

·         Il fait une promenade en calèche, puis il va à cheval faire le tour de la vallée. Il manque de tomber dans le ruisseau et rencontre Mlle Mary Ann Robinson[2], fille du fermier Robinson, âgée d’une quinzaine d’années ; il la surnomma « la nymphe » et lui donna quelques pièces d’or. Le soir, il fut gai et raconta ses amours de lieutenant. 

·         Le baron Koller écrit au comte Franz de Saurau, ambassadeur d’Autriche à Naples : « …Murat a reçu de Naples des renseignements trompeurs sur l’état, l’esprit et la dislocation de l’armée, écrits de la main d’un général qui lui avait été précédemment dévoué, en ajoutant que, comme le gouvernement considérait comme hasardeux d’opérer à Naples le licenciement de l’ex-garde, lui, le général avait tiré parti de cette circonstance, en faisant envoyer l’ex-garde au Pizzo et dans les environs…C’est pour cela que Murat à demandé aux premières personnes qu’il a rencontrées au Pizzo : où est ma Garde ? Qu’on appelle le commandant de ma garde… »

C.F 

 

[1]  Betsy Balcombe.

[2] Napoléon lui promit une dot de 300 livres si elle épousait le lieutenant Impett, du 53e régiment, qui la courtisait. Mais elle préféra épouse le capitaine Edwards de la marine marchande, et le jeune couple fut reçu par Napoléon le 26 juillet 1817.

 

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1 janvier 2013 2 01 /01 /janvier /2013 00:00

Lors de la revue générale prévue par la loi du 11 décembre 1791, Bonaparte est inscrit sur la liste des officiers non trouvés présents à leur corps. 

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1 janvier 2013 2 01 /01 /janvier /2013 00:00

Napoléon retourne à Ajaccio

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1 janvier 2013 2 01 /01 /janvier /2013 00:00

 

 Napoléon et Joseph admis au collège d'Autun

Charles Bonaparte fait entrer ses deux fils Joseph et Napoléon au collège d’Autun.

 

Napoléon y restera trois mois, le temps pour son père d'entreprendre des démarches pour le faire admettre à l'école militaire, devant pour cela fournir les preuves de sa noblesse et de quatre degrés d'ancienneté pour obtenir la bourse du roi.

 

Charles Bonaparte ayant fourni les preuves de noblesse de la famille, Napoléon est agréé par le ministère de la guerre pour entrer au collège militaire de Tiron, mais, suite à des défections, il est finalement admis à l’École royale militaire de Brienne-le-Château (Aube)

 

On connait la suite...

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27 novembre 2012 2 27 /11 /novembre /2012 00:00

Marie Cosmao Kerjulien

Cosmao Kerjulien (Julien Marie, baron), fils d'un notaire de Châteaulin, naquit dans cette ville le 27 novembre 1761.

Il avait à peine atteint sa quinzième année que, dominé par le désir de se faire marin, il se rendit à Brest, sans consulter ses parents. 

Embarqué comme volontaire sur la frégate l'Aigrette, à la recommandation de son frère aîné, Cosmao Dumanoir, secrétaire des Commandements du Comte Hector, il fit campagne d'un an aux Antilles.

Il embarqua ensuite sur la frégate l'Oiseau, expédiée sur les côtes de l'Océan. Pendant cette seconde campagne, Cosmao se fit remarquer dans deux combats. Le premier, devant Bordeaux, contre une frégate anglaise de premier rang que l'Oiseau força à s'éloigner.

Le second, dans l'ouest de Belle-Ile, contre un corsaire anglais de 24 canons de 12, dont la frégate française s'empara, après un engagement très vif. 

Passé en janvier 1779 sur l'Hirondelle, frégate de 20 canons, il prit part, le 16 septembre suivant, à un combat opiniâtre contre deux corsaires anglais : l'un de 14 canons, l'autre de 12, qui furent très maltraités et réduits à fuir, après une lutte de trois heures.

Quinze jours plus tard, l'Hirondelle obligea un corsaire de 16 canons à se jeter à la côte, à l'entrée de la rivière de Surinam, et, le 10 juillet 1780, la frégate française captura deux bâtiments de la Compagnie des Indes richement chargés. 

Cosmao, nommé lieutenant de frégate, au mois de novembre 1781, fit dans l'océan, sur les vaisseaux le Pégase et le Protecteur, plusieurs croisières suivies d'une expédition à Terre-Neuve, sur la flûte la Fidèle qu'il commandait. 

La réputation d'habile manuvrier qu'il avait su mériter, le fit nommer sous-lieutenant de vaisseau en 1786 et rechercher successivement des commandants de la Lourde , de la Vigilante et de la Dorade.

Il fit sur ces bâtiments diverses campagnes dans les mers du nord et aux iles du Vent, jusqu'en 1787, époque à laquelle il obtint d'abord le commandement du Vanneau et, deux mois après, celui de la gabarre la Boulonnaise qu'il conserva pendant deux ans. 

Promus lieutenant de vaisseau au mois de mai 1792, Cosmao prit le commandement du Brave . Nommé capitaine de vaisseau l'année suivante, il passa à celui de la Syrène, sur laquelle il fit une campagne d'environ un an dans la Méditerranée. 

Après avoir commandé successivement de 1793 à 1794, le Centaure, le Commerce de Marseille et le Duguay-Trouin, il fut nommé capitaine de pavillon du Tonnant, monté par le contre-amiral Delmotte, et faisant partie d'une armée navale de quinze vaisseaux, six frégates et trois bricks, commandée par le contre-amiral Martin. 

Lors de la sortie, le 5 juin 1794, d'une division de sept vaisseaux, cinq frégates et une corvette, Cosmao commandait le Tonnant. Le 1er mars 1795, l'armée entière sortit, cette fois, Cosmao, encore capitaine du Tonnant, avait à son bord le contre-amiral Delmotte.

Lors de l'engagement qui eut lieu, le 7 du même mois, entre la frégate française l'Alceste et le Berwick, le Tonnant, arrivé sur le champ de bataille deux heures après le commencement de l'action, tira trois coups de canon après lequel le Berwick amena son pavillon.

Cinq jours après, l'armée fut rencontrée sous le cap Noli par une escadre anglaise de treize vaisseaux, deux corvettes et un cutter. Dans cette affaire, le Ça-ira et le Censeur furent pris, malgré le secours de quatre vaisseaux, du nombre desquels était le Tonnant. 

Devenu chef de division, Cosmao commanda successivement et sans interruption, de 1797 à 1805, six vaisseaux différents, sur lesquels il fit plusieurs campagnes. À Saint-Domingue, il commanda plusieurs stations et prit part à quelques-uns des combats livrés aux nègres (sic) révoltés. 

Commandant ensuite, en 1805, le vaisseau le Pluton, faisant partie de l'armée franco-espagnole de dix-huit vaisseaux, sept frégates, une corvette et un brick, commandée par le vice-amiral Villeneuve, il eut pour mission spéciale, aussitôt l'arrivée de l'armée en Martinique, d'attaquer avec une division le rocher jusque là réputé imprenable du Diamant, situé dans le sud-ouest de Fort-Royal, et occupé par les Anglais.

Après avoir embarqué trois cents hommes de troupe, la division composée de deux vaisseaux : le Pluton et le Berwick, de la frégate la Syrène et de la goélette la Fine, appareilla de Fort-Royal dans la soirée du 29 mai et, malgré le feu des batteries du fort, malgré une vive fusillade des Anglais, cachés dans les anfractuosités du rocher, le Diamant fut pris le 2 juin, après quatre jours de combat.

Cette entreprise d'une exécution presque impossible a été mise avec raison au nombre des plus beaux faits d'armes de la marine française. Au mois de juillet suivant, l'armée navale rentrée dans les mers d'Europe, faisait voile près le Ferrol, lorsque le 22, par la latitude du cap Finistère, elle rencontra l'armée anglaise commandée par l'amiral Sir Robert Calder.

L'armée franco-espagnole s'étant mis en ordre de bataille, les vaisseaux espagnols en avant-garde, et le Pluton en tête des vaisseaux français, Cosmao s'aperçut que le vaisseau espagnol le Firme, serre-file de ceux de sa nation, démâté de plusieurs de ses mats, dérivait dans la ligne anglaise. Ne consultant que son courage, il quitte son poste et vient se placer entre les Anglais et le Firme.

Cette belle et audacieuse manuvre aurait eu tout le succès qu'en attendait Cosmao, si les vaisseaux placés derrière le Pluton eussent pu l'imiter. Mais la brume et la fumée les en empêchèrent et, se trouvant seul contre plusieurs vaisseaux ennemis, il se vit forcé d'aller reprendre son poste. Le Firme tomba au pouvoir des Anglais. Pendant que Cosmao se dévouait ainsi pour venir au secours d'un vaisseau allié, trois autres : le Terrible, l' España et l' America, fort maltraités, tombaient sous le vent de la ligne.

Le Pluton quitta encore son poste pour couvrir ces vaisseaux de son feu. Mais, plus heureux cette fois, il les empêcha d'être enveloppés et pris. Au funeste combat de Trafalgar (21 octobre 1805), l'intrépide Cosmao renouvela, surpassa même encore la belle conduite que nous venons de le voir tenir. Il manuvra constamment pour empêcher la ligne d'être coupée et pour soutenir les vaisseaux voisins du sien qu'il voyait trop pressés par l'ennemi. Dès le commencement de l'action, un vaisseau anglais de 80 veut passer sur l'avant du Pluton.

Cosmao force de voiles, en venant au vent et, en obligeant lui-même ce vaisseau à tenir lui-même le vent, il le force à chercher un autre point d'attaque. En effet, il se dirige alors entre le Monarcaet le Fougueux qu'un assez grand intervalle séparait en ce moment. Mais Cosmao qui suit les mouvements de ce vaisseau, place le Pluton dans cet intervalle et contraint son adversaire à lui présenter le travers pour éviter d'être enfilé par l'avant. Le combat entre les deux vaisseaux durait depuis une demi-heure, Cosmao allait enfin ordonner l'abordage lorsqu'un vaisseau à trois ponts et un de 80 s'avancèrent pour prendre le Pluton en poupe.

Cosmao sut se tirer promptement de cette position critique. Par une manuvre habile, il parvint à prendre par la hanche le vaisseau qui le combattait primitivement et à présenter le travers au vaisseau à trois ponts. Il se trouva même bientôt en position d'envoyer dans la poupe du premier quelques volées qui le démâtèrent de son mat d'artimon et de son grand mat de hune, ce qui le força à s'éloigner. 

Cosmao dirigea son feu contre le trois-ponts. Sa résistance fut si vigoureuse et ses coups si heureux qu'il se fit abandonner du vaisseau anglais ?

Le Pluton continua ensuite de tenir le vent et de parcourir la ligne, se portant où il pouvait dégager ou soutenir quelque vaisseau et faisant tous ses efforts pour se faire suivre de plusieurs d'entre eux qu'il voulait ramener au combat. 

Lorsque l'issue du combat ne fut plus douteuse pour Cosmao, il se rallia au pavillon de l'amiral Gravina qui était parvenu à rassembler quatre vaisseaux français et six espagnols et il fit route avec lui pour Rota où les débris d'une si belle armée mouillèrent dans la nuit du 21. 

Le lendemain, l'amiral Gravina a mis sous ses ordres ceux des bâtiments qui, l'ayant suivi au mouillage, étaient en état d'appareiller. Bien que le Pluton fit trois pieds d'eau et que son équipage fut réduit à moins de trois cents hommes, Cosmao, profitant d'un vent favorable, sort avec deux vaisseaux français, deux espagnols, cinq frégates et deux corvettes. Il se porte au large, atteint les anglais et parvient à leur reprendre deux vaisseaux espagnols dont un trois-ponts que montait l'amiral Alava, et un de 80, qu'il fait remorquer par ses frégates jusque dans la rade de Cadix.

Quelques vaisseaux français que les Anglais emmenaient à la remorque profitèrent de cette circonstance pour se reprendre. Decrès, dès qu'il apprit le désastre de Trafalgar, s'empressa de féliciter Cosmao sur la belle conduite qu'il avait tenue au combat.

« Dites aux capitaines du Neptune et du Pluton  porte sa dépêche du 10 décembre 1805 qu'il ne m'est point échappé dans le rapport des frégates, qu'ils se sont couverts d'honneur et que j'ai vu qu'alors que la retraite se faisait, ils tenaient encore le vent et faisaient le signal d'imiter leur manuvre pour retourner au combat, détermination honorable dont l'Empereur appréciera tout le mérite ».

Napoléon ne démentit pas son ministre. Il fit Cosmao contre-amiral. Le gouvernement espagnol, voulant de son côté lui donner un témoignage de sa gratitude, le créa Grand d'Espagne de 1ère classe. 

Après plusieurs croisières en Méditerranée, de 1806 à 1808, Cosmao, commandant en 1809 une division de cinq vaisseaux et deux frégates, parvint à tromper la vigilance d'une armée anglaise qui bloquait étroitement Toulon et à faire entrer à Barcelone un convoi de cinquante voiles destiné à ravitailler cette place alors aux abois. 

Il ne cessa d'être employé activement à la mer jusqu'en 1813. À cette époque, l'armée navale aux ordres du vice-amiral Emeriau et dont Cosmao commandait une division sur le Wagram, faisait de fréquentes sorties et elle avait eu avec les Anglais divers engagements partiels, lorsque, le 5 novembre 1813, dans une de ces excursions, une saute de vent exposa subitement plusieurs vaisseaux de l'avant-garde aux feux de l'ennemi.

 

Cosmao laissa alors porter en dépendant et couvrit avec son vaisseau le trois-ponts l'Agamemnon qui courait le danger d'être enveloppé. Il manuvra ensuite de la même manière à l'égard des frégates la Pénélope et la Melpomène, en prenant position entre elles et les vaisseaux qui menaçaient de la couper. 

 

Chargé, au mois de février 1814, par le vice-amiral Emeriau, de protéger l'entrée à Toulon du vaisseau le Scipion, attendu de Gènes, Cosmao sortit le 12 avec trois vaisseaux et deux frégates.

 

Le lendemain de son départ, cette division se trouvant à la pointe du jour à cinq ou six lieux dans le sud-ouest de Fréjus, eut connaissance de deux frégates auxquelles elle donna la chasse.

Elle était à quinze milles dans le un quart sud du cap Bénat, lorsque fut signalée dans le sud une armée navale anglaise commandée par Sir Edward Pellew et forte de quatorze vaisseaux dont sept à trois ponts. Il faisait calme. Cosmao ordonna d'abord les dispositions de combat, mais, quelques moments après, la brise s'étant levée, la division française fit route pour rentrer à Toulon, en passant par les iles d'Hyères. 

 

À midi, elle sortait de ces iles par la petite passe, en ordre de convoi, les vaisseaux et frégates rangés comme suit : le Sceptre , vaisseau amiral, la Médée, la Dryade, le Trident, l' Adrienne et le Romulus.

 

À 30 mètres, le Boyne, vaisseau de tête de la ligne anglaise, ouvrit le feu sur la Médée, la Dryade et le Trident qui ripostèrent avec vigueur jusqu'à ce que, parvenu à passer derrière le Trident, le Boyne put envoyer à la colonne française une bordée de l'arrière vers l'avant, et séparer ainsi l' Adrienne et le Romulus sur lequel il dirigea ensuite exclusivement son feu.

Le Romulus soutint vaillamment son attaque et parvint à rallier, sur la rade de Toulon, la division que Cosmao y avait ramenée, bien que l'ennemi lui croise la route.Cosmao, à qui Napoléon avait conféré en 1810 le titre de baron, avec une dotation de 4 000 francs, fut nommé le 10 avril 1815 et sans l'avoir sollicité, à la Préfecture Maritime de Brest.

Le 2 juin suivant, il fut élevé à la dignité de Pair de France. Destitué d'abord au mois de juillet 1815, sans pension de retraite, il ne put en obtenir une qu'à compter du 1er janvier 1817.

Il est mort à Brest, le 17 février 1825.

Il était Commandant de la Légion d'Honneur et Chevalier de Saint Louis. Il a laissé deux filles : l'une a épousé le contre-amiral Bazoche, ancien gouverneur de l'ile Bourbon, et l'autre, M. Prétot, directeur des Constructions Navales à Lorient.   

 

« Il était le meilleur marin de l'époque et () personne n'a été plus brave et plus généreux », dira de lui Napoléon.

 

EXTRAIT DE L'ENCYCLOPEDIE BRETONNE DE Prosper LEVOT

 

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27 novembre 2012 2 27 /11 /novembre /2012 00:00

Jacques Charles Dubois de Thimville

Jacques Charles Dubois, né le 27 novembre 1762 à Reux (Calvados), est un général d’Empire.

Il est le frère de Dubois-Thainville, chargé d'affaires de la première République française et commissaire général des relations commerciales à Alger.

Mort à Sens (Yonne), le 14 janvier 1847 et inhumé dans le vieux cimetière de Sens, rue Bellenave, dans un temple funéraire de style égyptien, tombeau de Jules Guichard, président de la compagnie de Suez et époux de sa petite fille.

 

Il s'enrôla volontairement, le 5 mars 1781, dans le régiment Colonel-Général-Dragons (5e de l'armée en 1791), y devint brigadier dans la compagnie de Laurencin, le 17 mars 1784, et obtint son congé absolu le 3 mars 1789.

Il reprit du service en 1792, et entra en qualité de sous-lieutenant, le 25 janvier, dans le 16e régiment de dragons.

Compris dans le détachement de 200 hommes que ce régiment envoya à Saint-Domingue, il partit le 12 juin suivant, et fut nommé lieutenant le 17 décembre.

Il fit dans cette colonie ou sur mer les campagnes de 1792 à l'an II, et obtient le grade de capitaine le 12 juin 1793.

Lors de la retraite de l'escadre de Saint-Domingue, les consuls français de New York et de Baltimore font connaître au ministre des relations extérieures la conduite pleine de sagesse et de fermeté que le capitaine Dubois avait tenue pour rétablir l'ordre et la discipline parmi les troupes embarquées sur l'escadre, et lui attribuent la plus grande part dans le succès des mesures prises à cet effet.

Rentré en France en l'an III, il sert en Vendée sous les ordres de Canclaux et de Hoche, et fait les campagnes de l'an IV et de l'a V aux armées de Sambre-et-Meuse et du Rhin.

Il est blessé pendant la retraite du Général Jourdan en septembre 1797.

L'an VI et VII, il prend part aux guerres d'Italie et de Naples.

 

Le 19 frimaire an VII, lors de l'affaire d'Otricolis (armée de Naples), il sauta dans un ravin avec son chef de brigade, un capitaine, un sous-lieutenant et un dragon, pour tâcher de débusquer un bataillon ennemi qui, par son feu, inquiétait nos troupes.

 

Démonté pendant l'action, il combattit à pied et fit une vingtaine de prisonniers qu'il ramena au quartier général à l'aide de quelques dragons.

Il participa à la bataille de la Trebbia (19 juin 1799), et à la bataille de Novi (15 août 1799).

 

Employé aux armées de Batavie et Gallo-Batave en l'an VIII et en l'an IX, il tint garnison dans la 1re division militaire durant l'an X et XI, et fut promu au grade de chef d'escadron dans le 3e régiment de dragons, le 10 vendémiaire an XII.

 

Le 20 prairial, il fut décoré de la Légion d'honneur, et fit en l'an XIV à 1807 avec la réserve de cavalerie de la grande armée les campagnes d'Autriche, de Prusse et de Pologne.

Il passa major, le 24 septembre 1806, dans le 5e régiment de dragons qu'il commanda pendant les campagnes de Prusse et de Pologne.

Le 4 février 1807, à la tête de la compagnie d'élite, il alla reconnaître une colonne d'infanterie russe qui filait dans un ravin ; ayant atteint son arrière-garde, il la chargea avec vigueur, la culbuta et lui fit des prisonniers.

 

Le 8 février à la bataille d'Eylau, «il dégagea deux bataillons d'infanterie pressés par une cavalerie très nombreuse; l'ennemi démasqua vainement une batterie de 5 pièces de canons à mitraille, le Major Dubois effectua sa retraite en bon ordre sous ce feu meurtrier et malgré les cosaques qui le harcelèrent jusqu'à ce qu'il eut rejoint le gros de l'armée, il courut les plus grands dangers dans cette affaire et eut un cheval tué sous lui par un boulet».

L'audace et l'intrépidité dont il fit preuve dans cette rencontre excitèrent l'admiration de toute l'armée, et lui valurent les éloges les plus flatteurs du prince Murat.

 

Nommé colonel du 7e régiment de cuirassiers, le 25 juin 1807, et baron de l'Empire, le 17 mars 1808, il fit la campagne de 1809 en Allemagne, se distingua, le 22 mai, à Essling ; et le 6 juillet suivant à Wagram, il chargea un carré d'infanterie ennemie à la tête d'un peloton du 7e cuirassiers.

 

À Essling tous les généraux ayant été tués ou mis hors de combat il prit le commandemant de la division Espagne ; à Wagram il fut blessé d'un coup de feu à la hanche droite.

 

Officier de la Légion d’honneur, le 8 octobre 1811, il se couvrit de gloire pendant la campagne de Russie, et reçut, le 7 février 1813, le grade de général de brigade, «Pour reconnaître la conduite distinguée qu’a tenue le colonel Dubois et le 7e régiment de cuirassiers à la bataille de la Bérézina en chargeant seuls un carré de 7.000 Russes et leurs faisant mettre bas les armes... ».

 

Appelé en cette qualité au commandement du dépôt général de cavalerie de Brunswick le 1er avril suivant, il participa sous Davout à la défense de Hambourg (30 mai 1813 au 27 mai 1814).

Rentré en France, il fut mis en non-activité le1er septembre 1814.

 

Remarque : C'est par erreur que plusieurs notices biographiques anciennes lui attribuent la croix de Saint-Louis.

 

Rappelé à l'activité au retour de l'île d'Elbe, il commanda une brigade de cavalerie à la bataille du mont Saint-Jean, où il fut blessé d'un coup de sabre, en soutenant la retraite.

 

Admis à la retraite, le 6 octobre, il se retira à Villeneuve-sur-Yonne, et y vécut loin des affaires publiques.

À la révolution de juillet 1830 il prit provisoirement le commandement de la 18e division militaire, et fut le 11 août chargé de celui de la 2e subdivision de cette division.

 

Commandeur de la Légion d’honneur, le 20 avril 1831, il fut admis à la retraite, le 1er mai 1832, et se retira à Sens.

Son nom est inscrit au côté Nord de l’arc de triomphe de l’Etoile, à Paris (Seine)

 

 

 

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27 novembre 2012 2 27 /11 /novembre /2012 00:00

 François-Joseph-Augustin Delegorgue

fils d’un homme de loi d’Arras, qui lui-fit donner une éducation distintinguée, naquit dans cette ville le 27 novembre 1757.

Il s’engagea, le 5 mars 1776, dans le 25e régiment, ci-devant Poitou, et devint caporal le 11 décembre 1779 ; Fait sergent le 8 février, et fourrier le 21 septembre 1783, il obtint le 11 juin 1786, le grade de sergent-major.

 

Dans cet intervalle, il avait servi à bord du vaisseau la Bourgogne, capitaine Dorvilliers, en 1779.

 

Le 28 janvier 1791, il s’embarqua sur le vaisseau l’Apollon, capitaine Behague, destiné pour la Martinique, et revint en France le 16 mai suivant.

Le 15 septembre de la même année, il fut nommé sous-lieutenant de grenadiers.

 

Lieutenant le 12 juin et capitaine le 4 mai 1702, il fit les campagnes de cette année et de 1793 à l’armée de Sambre-et-Meuse.

 

Il setrouva, le 18 mars 1793, à la bataille de Nerwinden, où un coup de feu lui traversa la cuisse, tandis qu’à la tête dé son régiment il enlevait le village de ce nom ; on le guérit de cette blessure, mais il resta boiteux.

 

Nommé, le 27 pluviôse an n, chef de bataillon, et le 19 fructidor an m chef de la 49e demi-brigade, plus tard la 13e il fut à cette époque investi du commandement d’Aire et de Bergues.

 

Employé à l’armée des côtes de Cherbourg, il rejoignit en l’an IV celle d’Italie, et reçut une nouvelle, mais légère blessure, le 27 germinal an V (I7 avril 1797), pendant le massacre des Français à Vérone.

 

Le général Balland, qui commandait dans cette place, prévoyant une révolte, se renferme avec le petit nombre de troupes placées sous ses ordres dans le fort Saint-Félix et dans les deux autres châteaux.

 

Les insurgés, ulcérés par les maux d’une guerre et excités encore par les prêtres, se trouvèrent réunis au nombre de 30.000, partie dans Vérone, partie dans les environs ; 3.000 Esclavons y campaient sous divers prétextes.

 

La haine contre les Français allait croissant. Balland, en se renfermant dans les forts, n’avait laissé à la garde des portes que le nombre d’hommes nécessaire. Les agents de l’administration et environ 600 malades se trouvaient sans défenseurs.

 

Le lundi 17 avril, seconde fête de Pâques, après vêpres, le tocsin sonna en même temps à Vérone, à Vicence, à Padoue.

 

Ce ne fut qu’avec de grands dangers que, dans ces deux dernières villes, les Français échappèrent au massacre ; mais à Vérone, les rues et les places publiques se remplirent de paysans fanatiques ; tous les Français isolés, tous ceux qui vivaient dans les maisons particulières furent assassinés, sans distinction d’âge, d’état, ni de sexe.

 

Des femmes enceintes furent égorgées sans pitié ; les malades et les blessés furent massacrés dans les hôpitaux ; plusieurs Véronais soupçonnés d’être partisans des Français périrent dans d’affreux tourments.

 

Des bandes de forcenés s’emparèrent des portes de la ville, après avoir l’ait main basse sur les sentinelles et les postes qui les gardaient.

 

Dans cette horrible journée, que l’on nomma les Pâques véronaises, Delegorgue, sauva la vie à un grand nombre de ses compatriotes, ce qui lui valut les félicitations du général en chef Bonaparte, qu’il accompagna l’année suivante en Égypte.

 

Arrivé le premier au Marabout, lors du débarquement de l’armée, le premier aussi il entra le lendemain (14 messidor an VI) dans Alexandrie.

 

Il se distingua pendant toute la durée de cette guerre, particulièrement le 29 ventôse an VII, à Héliopolis où, sur le champ de bataille même, Kléber le nomma général de brigade, nomination que le premier Consul confirma le 19 fructidor suivant.

 

En l’an IX, il fit partie de la division du général Friant, et fut l’un des signataires de la capitulation d’Alexandrie, après laquelle il revint en France avec les débris de l’armée d’Orient.

 

Membre de la Légion-d’Honneur le 19 frimaire an XII, et le 25 prairial commandant de l’Ordre, Delegorgue, qui commandait alors le département de la Manche, passa, le 6 brumaire an XIV, à la grande armée, et en 1806 à l’armée d’Italie.

 

Au mois de juin de la même année, il se trouvait sous les ordres du général Marmont, lorsque le 17, près de Raguse, marchant à l’avant-garde, accompagné de peu de soldats, il fut assailli par un parti de Monténégrins.

 

A la première décharge, il a la cuisse fracassée et tombe ; quatre de ses grenadiers le placent sur leurs épaules et l’emportent.

 

Les Monténégrins les poursuivent et bientôt les atteignent. Delegorgue qui. reconnaît l’impossibilité d’échapper à ces barbares, engage ses compagnons, à l’abandonner, ils refusent mais deux d’entre eux ayant été blessés : « N’oubliez pas, leur dit-il, que je suis votre général; je vous ordonne de me déposer à terre et de vous éloigner. »

 

Les braves qui venaient de résister à la prière de leur chef, obéirent à son commandement, et à peine l’avaient-ils quitté, que sa tête, séparée de son corps, devint un trophée de victoire pour l’ennemi.

 

Son nom est gravé côté Sud de l’arc, de triomphe de l’Étoile.

 

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27 novembre 2012 2 27 /11 /novembre /2012 00:00

 Raphaël de Casabianca

naquit à Vescovato (Corse) le 27 novembre 1738.

Elevé dans la haine des Génois, et plaçant le bonheur de la Corse dans la réunion de cette île à la France, Casabianca concourut à la soumission de son pays en servant dans les troupes que Louis XV y avait envoyées.

Nommé en 1770 capitaine de grenadiers dans le régiment d’infanterie de Buttafuoco, levé pour servir en France, il vint à Paris ; mais les services qu’il avait déjà rendus auprès de ses compatriotes, décidèrent Louis XV à le renvoyer en Corse.

Fait capitaine au régiment Provincial-Corse, le 23 août 1772, il reçut en 1773 le brevet de major et fut chargé de plusieurs missions délicates par les gouverneurs de Narbonne et de Marbœuf, dont il justifia la confiance par sa conduite.

Promu, en 1777, lieutenant-colonel du régiment dans lequel il servait comme capitaine, il le commandait encore lorsque l’Assemblée constituante déclara la Corse partie intégrante du territoire français.

Envoyé à Paris, en 1790, pour remercier l’Assemblée au sujet de cette déclaration, il reçut, le 15 septembre 1791, le grade de colonel et le commandement du 49e régiment d’infanterie de ligne, ci-devant Berri.

Envoyé à l’armée du Nord, commandée par le maréchal de Rochambeau, il conduisit l’aile droite des troupes de la division Biron aux attaques dirigées contre Mons, et combattit constamment à la tête du bataillon de campagne de son régiment.

Son intelligence et sa bravoure lui valurent les éloges du général Biron, en présence de l’armée.

Forcé de suivre le mouvement de retraite qui s’opéra alors, Casabianca battit un corps de hulans, le poursuivit dans Quiévrain, escalada les murs de cette ville, fit enfoncer les portes, et s’en empara ; mais les 8.000 hommes ducorps de Biron, qui croyaient cette entreprise téméraire et impossible, admirent aisément la nouvelle de la défaite et de la mort de Casbianca, se prirent de panique, se débandèrent et se sauvèrent jusqu’à Valenciennes ; et, n’étant pas préparé à un siége, le brave Casabianca dut abandonner la place qu’il avait si heureusement enlevée.

Le ministère le récompensa de ce beau fait d’armes, le 30 mai 1792, par le grade de maréchal de camp.

Envoyé à l’armée des Alpes aux ordres du marquis de Montesquiou, il fut placé à l’avant-garde, s’empara de la grotte de Pont-de-Beauvoisin, rejoignit le corps principal de l’armée à Chambéry, enleva Chatelart, perça dans la Tarentaise, prit position au pied du petit Saint-Bernard, chassa les Piémontais de la Maurienne et de la Savoie, et assura de la sorte la conquête de ces deux pays.

Il se rendit en Corse, où Paoli lui donna le commandement en second d’Ajaccio.

Embarqué pour la Sardaigne, que l’on voulait surprendre, il investit Cagliari ; mais l’insubordination, fomentée par une phalange, le contraignit de ramener ses troupes à Toulon.

Vers ce temps, Paoli avait soulevé la Corse et y avait appelé les Anglais.

Enfermé dans Galvi, avec moins de 600 hommes, il y soutint pendant trente-neuf jours, un siège entretenu par l’amiral Hood et le général Stuart.

La place était dans un mauvais état de défense, mal approvisionnée en vivres et en munitions, en partie détruite par les boulets, les bombes, les obus des assiégeants ; la garnison était réduite à 80 hommes. Casabianca capitula et revint avec son monde à Toulon.

C’est devant le siège de Calvi qu’il avait été élevé, le 19 mars 1794, au grade de général de division.

En 1793, il servit, sous Masséna, en Italie, puis sous le général en chef, Bonaparte, qui le chargea d’une expédition.

Les Anglais ayant évacué l’île à son approche, il prit le commandement du département de Liamone, qu’il quitta bientôt pour celui de Gênes, où il parvint à apaiser les factions.

Employé en 1798 à l’armée de Rome, commandée par Championnet, il repoussa vivement l’armée napolitaine, et s’empara de Coni le 6 décembre.

En 1799, après avoir fait la guerre avec Masséna à l’armée d’Helvétie, il fut envoyé dans l’Ouest.

Il s’occupait à faire fortifier Saint-Brieux, lorsque le premier Consul récompensa ses services, en le faisant nommer au Sénat conservateur.

En l’an XII, le 9 vendémiaire, il fut fait membre de la Légion-d’Honneur, et grand officier de l’Ordre, le 20 prairial ; le 2 de ce dernier mois, un décret l’avait pourvu de la sénatorerie d’Ajaccio.

L’Empereur l’éleva à la dignité de comte en 1808.

Lors des événements de 1814, il adhéra à l’acte de déchéance formulé par le Sénat, et reçut de Louis XVIII la pairie, le 14 juin, et la croix de Saint-Louis, le 21 décembre.

Napoléon, à son retour, le conserva à la Chambre des pairs, d’où l’élimina Louis XVIII, par son ordonnance du 24 juillet 1815.

Mis à la retraite le 1er septembre 1817, et réintégré dans sa dignité de pair, le 21 novembre 1819, il mourut le 28 novembre 1825.

 

 

 

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26 novembre 2012 1 26 /11 /novembre /2012 00:00

La Bérézina, 26-29 novembre 1812, Alain Pigeard

Employé par les journalistes et l'homme de la rue, le nom de Bérézina est devenu un synonyme de défaite, et même pire, de déroute. Pourtant, si l'on examine avec recul et sérénité ces événements, il convient de remarquer que l'armée russe a un objectif majeur : empêcher les Français de traverser la rivière Bérézina au gué de Studianka et, si possible, faire prisonnier les restes de la Grande Armée avec surtout son chef, l'Empereur Napoléon. Il n'en fut rien, l'armée française s'échappa et ce ne furent que quelques milliers de traînards qui restèrent aux mains des Russes. Si l'expression « c'est la Bérézina » doit être utilisée, c'est bien chez les Russes qu'on doit l'appliquer !

 

L'auteur montre que la Bérézina ne constitue pas une défaite, ni une déroute pour l'armée française : seuls quelques milliers de soldats de la Grande Armée furent prisonniers des Russes qui avaient pour mission d'empêcher les Français de traverser cette rivière et de faire prisonniers l'armée et l'Empereur.

 

La Bérézina, 26-29 novembre 1812, Alain Pigeard, éditions Napoléon 1er / Sotec, 9.9 €

 

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26 novembre 2012 1 26 /11 /novembre /2012 00:00

La Berezina du Sergent Bourgogne

"...Le lendemain 26 (novembre 1812), dans la journée, nous allâmes prendre position sur les bords de la Berezina. [...] En arrivant, nous vîmes les braves pontonniers travaillant à la construction des ponts pour notre passage. [...] Un de mes amis m'a assuré avoir vu l'Empereur leur présentant du vin. A deux heures de l'après-midi, le premier pont fut fait. [...] Le second pont, pour l'artillerie et la cavalerie, fut terminé à quatre heures. Un instant après notre arrivée sur le bord de la Berezina, je m'étais couché, enveloppé dans ma peau d'ours et, aussitôt, je tremblai de la fièvre. Je fus longtemps dans le délire ; je croyais être chez mon père, mangeant des pommes de terre et une tartine à la flamande, et buvant de la bière. Je ne sais combien de temps je fus dans cette situation, mais je me rappelle que mes amis m'apportèrent, dans une gamelle, du bouillon de cheval très chaud que je pris avec plaisir et qui, malgré le froid, me fit transpirer, car, indépendamment de la peau d'ours qui m'enveloppait, mes amis, pendant que je tremblais, m'avaient couvert avec une grande toile cirée qu'ils avaient arrachée d'un dessus de caisson de l'état-major, sans chevaux. Je passai le reste de la journée et de la nuit sans bouger.

 

Le lendemain 27, j'étais un peu mieux, mais extraordinairement faible. Ce jour-là, l'Empereur passa la Berezina avec une partie de la Garde et environ mille hommes appartenant au corps du maréchal Ney..."

 

Sergent Bourgogne, Mémoires du sergent Bourgogne, ed. Arléa

 

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1er Consul

2 août 1802 jusqu'au 18 mai 1804

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Napoléon Ier

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18 mai 1804 au 6 avril 1814 et du 20 mars 1815 au 22 juin 1815

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