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27 novembre 2012 2 27 /11 /novembre /2012 00:00

 François-Joseph-Augustin Delegorgue

fils d’un homme de loi d’Arras, qui lui-fit donner une éducation distintinguée, naquit dans cette ville le 27 novembre 1757.

Il s’engagea, le 5 mars 1776, dans le 25e régiment, ci-devant Poitou, et devint caporal le 11 décembre 1779 ; Fait sergent le 8 février, et fourrier le 21 septembre 1783, il obtint le 11 juin 1786, le grade de sergent-major.

 

Dans cet intervalle, il avait servi à bord du vaisseau la Bourgogne, capitaine Dorvilliers, en 1779.

 

Le 28 janvier 1791, il s’embarqua sur le vaisseau l’Apollon, capitaine Behague, destiné pour la Martinique, et revint en France le 16 mai suivant.

Le 15 septembre de la même année, il fut nommé sous-lieutenant de grenadiers.

 

Lieutenant le 12 juin et capitaine le 4 mai 1702, il fit les campagnes de cette année et de 1793 à l’armée de Sambre-et-Meuse.

 

Il setrouva, le 18 mars 1793, à la bataille de Nerwinden, où un coup de feu lui traversa la cuisse, tandis qu’à la tête dé son régiment il enlevait le village de ce nom ; on le guérit de cette blessure, mais il resta boiteux.

 

Nommé, le 27 pluviôse an n, chef de bataillon, et le 19 fructidor an m chef de la 49e demi-brigade, plus tard la 13e il fut à cette époque investi du commandement d’Aire et de Bergues.

 

Employé à l’armée des côtes de Cherbourg, il rejoignit en l’an IV celle d’Italie, et reçut une nouvelle, mais légère blessure, le 27 germinal an V (I7 avril 1797), pendant le massacre des Français à Vérone.

 

Le général Balland, qui commandait dans cette place, prévoyant une révolte, se renferme avec le petit nombre de troupes placées sous ses ordres dans le fort Saint-Félix et dans les deux autres châteaux.

 

Les insurgés, ulcérés par les maux d’une guerre et excités encore par les prêtres, se trouvèrent réunis au nombre de 30.000, partie dans Vérone, partie dans les environs ; 3.000 Esclavons y campaient sous divers prétextes.

 

La haine contre les Français allait croissant. Balland, en se renfermant dans les forts, n’avait laissé à la garde des portes que le nombre d’hommes nécessaire. Les agents de l’administration et environ 600 malades se trouvaient sans défenseurs.

 

Le lundi 17 avril, seconde fête de Pâques, après vêpres, le tocsin sonna en même temps à Vérone, à Vicence, à Padoue.

 

Ce ne fut qu’avec de grands dangers que, dans ces deux dernières villes, les Français échappèrent au massacre ; mais à Vérone, les rues et les places publiques se remplirent de paysans fanatiques ; tous les Français isolés, tous ceux qui vivaient dans les maisons particulières furent assassinés, sans distinction d’âge, d’état, ni de sexe.

 

Des femmes enceintes furent égorgées sans pitié ; les malades et les blessés furent massacrés dans les hôpitaux ; plusieurs Véronais soupçonnés d’être partisans des Français périrent dans d’affreux tourments.

 

Des bandes de forcenés s’emparèrent des portes de la ville, après avoir l’ait main basse sur les sentinelles et les postes qui les gardaient.

 

Dans cette horrible journée, que l’on nomma les Pâques véronaises, Delegorgue, sauva la vie à un grand nombre de ses compatriotes, ce qui lui valut les félicitations du général en chef Bonaparte, qu’il accompagna l’année suivante en Égypte.

 

Arrivé le premier au Marabout, lors du débarquement de l’armée, le premier aussi il entra le lendemain (14 messidor an VI) dans Alexandrie.

 

Il se distingua pendant toute la durée de cette guerre, particulièrement le 29 ventôse an VII, à Héliopolis où, sur le champ de bataille même, Kléber le nomma général de brigade, nomination que le premier Consul confirma le 19 fructidor suivant.

 

En l’an IX, il fit partie de la division du général Friant, et fut l’un des signataires de la capitulation d’Alexandrie, après laquelle il revint en France avec les débris de l’armée d’Orient.

 

Membre de la Légion-d’Honneur le 19 frimaire an XII, et le 25 prairial commandant de l’Ordre, Delegorgue, qui commandait alors le département de la Manche, passa, le 6 brumaire an XIV, à la grande armée, et en 1806 à l’armée d’Italie.

 

Au mois de juin de la même année, il se trouvait sous les ordres du général Marmont, lorsque le 17, près de Raguse, marchant à l’avant-garde, accompagné de peu de soldats, il fut assailli par un parti de Monténégrins.

 

A la première décharge, il a la cuisse fracassée et tombe ; quatre de ses grenadiers le placent sur leurs épaules et l’emportent.

 

Les Monténégrins les poursuivent et bientôt les atteignent. Delegorgue qui. reconnaît l’impossibilité d’échapper à ces barbares, engage ses compagnons, à l’abandonner, ils refusent mais deux d’entre eux ayant été blessés : « N’oubliez pas, leur dit-il, que je suis votre général; je vous ordonne de me déposer à terre et de vous éloigner. »

 

Les braves qui venaient de résister à la prière de leur chef, obéirent à son commandement, et à peine l’avaient-ils quitté, que sa tête, séparée de son corps, devint un trophée de victoire pour l’ennemi.

 

Son nom est gravé côté Sud de l’arc, de triomphe de l’Étoile.

 

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