Denis-Charles Parquin
né le 20 décembre 1786 à Paris.
Alors qu'il n'a que seize ans, il s'engage en 1803 au 20e Régiment de Chasseurs à Cheval, où il restera jusqu'en 1813. Il reçoit le grade de brigadier le 25 octobre suivant avant d'être nommé fourrier le 1er mai 1806. La même année, il se distingue aux combats de Saalfeld et d'Iéna.
A la bataille d'Eylau, le8 février 1807, il est blessé d'un coup de feu et de cinq coups de lance et fait prisonnier. Après plusieurs mois de captivité en Russie, il rejoint son régiment. Il passe en février 1809 maréchal des logis puis sous-lieutenant le 30 avril suivant. Il participe à la bataille de Wagram où, le 2 juillet 1809, il est blessé d'un coup de feu au bras gauche.
Le 5 mai 1811, Parquin est blessé au visage d'un coup de feu à la bataille de Ciudad Rodrigo. A Guarda, il prend part à une charge qui enlève cinq drapeaux aux Portugais et permet la capture de 1.500 prisonniers.
Le 22 juillet 1812, lors de la bataille de Salamanque, il est blessé d'un coup de sabre au poignet, ce qui l'empêche de se servir de son bras jusqu'à la fin de la campagne d'Espagne.
Nommé Lieutenant au 13e Régiment de Chasseurs le 27 février 1813, Parquin accepte d'être rétrogradé lieutenant en second pour intégrer le 1er Régiment de Chasseurs à Cheval de la Garde le 10 mars 1813. Remarqué par l'Empereur lors d'une revue aux Tuileries, il est fait chevalier de la Légion d'honneur le 6 avril 1813.
Quelques jours après avoir protégé le maréchal Oudinot lors de la bataille de Leipzig, il est blessé d'un coup de baïonnette lors d'un engagement contre l'infanterie bavaroise à la bataille de Hanau (29 septembre 1813). Il reprend rapidement son service et le 21 décembre, il est nommé capitaine au 2e Régiment de Chasseurs à Cheval de la Garde.
Pendant la campagne de France de 1814, il s'illustre en reprenant Oulchy-le-Château, où, sans subir de pertes, il fait une centaine de prisonniers. Quelques jours plus tard, il charge l'artillerie russe à Saint-Dizier.
Nommé par brevet du roi capitaine au 11e Régiment de Cuirassiers le 19 juin 1814, ses états de service, rédigés sous la Seconde Restauration ne permettent pas d'attester si Parquin a pris part à la bataille de Waterloo.
Après la guerre, il conserve son grade de capitaine en passant au Régiment des Chasseurs du Cantal le 25 mai 1815.
Placé en demi-solde en 1816, Parquin épouse en 1822 Louise Cochelet, lectrice et amie d'Hortense de Beauharnais. Le mariage a lieu au château d'Arenenberg près du lac de Constance. Parquin s'installe avec son épouse à proximité, au château de Wolfsberg. Ils auront une fille, Claire, qui épousera le baron von Stengel, premier-ministre du grand-duc de Bade.
Sous la Monarchie de Juillet, Parquin reprend du service: il est nommé chef d'escadron de la gendarmerie du Doubs en 1830, mais il se met en congé dès l'année suivante.
Promu officier de la Légion d'honneur le 19 juin 1831, il est finalement replacé chef d'escadron dans la garde municipale de Paris en 1835.
Ayant obtenu un congé pour liquider la succession de son épouse, morte en 1835, Parquin retrouve à Arenenberg le prince Louis-Napoléon Bonaparte (futur Napoléon III), qui prépare le soulèvement de la garnison de Strasbourg pour prendre le pouvoir. Parquin lui assure un soutien actif, mais cette tentative (30 octobre 1836) est vouée à l'échec et les conjurés sont arrêtés puis déférés en janvier suivant à la cour d'assises du Bas-Rhin.
Lors du procés, Parquin, interrogé par le président de la cour, répond : « Il y a trente-trois ans, comme citoyen et soldat, j'ai prêté serment à Napoléon et à sa dynastie ; je ne suis pas comme ce grand diplomate qui en a prêté treize ».
Acquitté, Parquin assiste à nouveau le prince Louis-Napoléon lors de sa seconde tentative de coup d'état à Boulogne (6 août 1840).
Après ce nouvel échec, il est arrêté en même temps que Montholon et condamné à vingt ans de détention. Incarcéré à la citadelle de Doullens, il y rédige en 1843 ses Souvenirs avant d'y mourir d'une maladie de cœur à l'âge de 59 ans, le 19 décembre 1845.