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17 novembre 2012 6 17 /11 /novembre /2012 00:00

 Naissance de jean-Barthélémot de Sorbier

né à Paris (Seine), le 17 novembre 1763, entra comme élève au corps royal d’artillerie le 1er septembre 1782, lieutenant le 1er septembre 1783, et capitaine ie 1er avril 1791, il servit à l’armée du Centre, devenue armée de la Moselle. À la bataille d’Arlon, il manœuvra avec une grande habileté. 400 carabiniers avaient eu l’audace d’attaquer un carré de 1.500 Autrichiens, et, dans cette lutte inégale, se trouvaient cruellement maltraités ; le brave Sorbier vola à leur secours. Il fut blessé dans cette affaire d’un coup de mitraille au bras ; la Convention, informée de sa conduite, le recommanda au ministre de la guerre Bouchotte.

Adjudant-général chef de bataillon et chef de brigade du 3e régiment d’artillerie à cheval le 2 germinal an III, Sorbier passa à l’armée de Sambre-et-Meuse. Il se trouva au premier passage du Rhin, et fut chargé de l’armement de la place et du camp retranché de Dusseldorf. Il prit ensuite le commandement de l’artillerie de l’aile gauche de l’armée, et eut un cheval tué sous lui à la bataille d’Altenkirchen, où il se fit particulièrement remarquer. À Ukerath, il enleva une position importante à la tête de deux bataillons de grenadiers que le général Kléber avait mis sous ses ordres ; il eut encore un cheval tué sous lui.

Fait général de brigade en l’an V, Sorbier déploya la haute intelligence et les talents supérieurs qui lui ont assuré un des premiers rangs parmi les généraux de cette arme. Le 28 germinal suivant, il contribua puissamment au succès obtenu à la bataille de Neuwied. Il passa ensuite à l’armée d’Angleterre, et quelques mois après à celle de Mayence. Il fut nommé en l’an VII commandant de l’artillerie à l’armée d’observation du Rhin. Élevé au grade de général de division le 16 nivôse an VIII, il prit une grande part à la gloire que l’armée française acquit à cette époque. Appelé à Dijon pour prendre le commandement de l’artillerie de la seconde armée de réserve, devenue armée des Grisons, le général Sorbier fit cette pénible campagne et rentra en France après la paix. Créé membre de la Légion-d’Honneur en l’an XII, et grand officier de l’Ordre dans la même année, il fit partie de l’armée des côtes de l’Océan, et eut sous ses ordres l’artillerie du camp de Bruges. Il commandait trois divisions d’artillerie légère à la bataille d’Austerlitz. Sorbier passa ensuite à l’armée d’Italie et à la grande armée, et y soutint sa brillante réputation. Napoléon le créa comte de l’Empire le 19 mars 1808 et grand cordon de la Couronne de Fer le 14 août 1809. En 1811, il prit le commandement de l’artillerie de la Garde impériale, et se distingua l’année suivante aux batailles de Smolensk et de la Moskowa. Le 11 mars 1813, à la tête de l’artillerie de la grande armée, il acquit un nouvel éclat aux batailles de Wachau et de Leipzig. En 1814, le roi le créa commandeur de Saint-Louis, et le décora du grand cordon de la Légion-d’Honneur, le 29 juillet de la même année ; depuis lors, il cessa de faire partie de l’armée.

Élu membre de la Chambre des représentants en mai 1815, par le département de la Nièvre, le général Sorbier ne s’y occupa que des intérêts de l’armée. Il mourut le 3 juillet 1827.

Son nom est inscrit sur l’arc de triomphe de l’Étoile, côté Est.

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17 novembre 2012 6 17 /11 /novembre /2012 00:00

du 17 novembre au 21 décembre 1797, par intérim 

 

général Kilmaine


Général Charles Edouard Saül Jennings de Kilmaine.jpg
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16 novembre 2012 5 16 /11 /novembre /2012 00:00

Armée devant Toulon

 

du 16 novembre au 28 décembre 

 

général Dugommier avec le titre de général en chef de l'armée d'Italie

 

Jacques François Coquille peint par François Bouchot (1836)
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15 novembre 2012 4 15 /11 /novembre /2012 00:00

Grandes Armes Jérôme Bonaparte maréchal de France.svg

Rois de Westphalie

Fichier:King Jerome Bonaparte.jpg

Jérôme Bonaparte

roi de Westphalie (1807-1813)


Maréchal de France


Né le 15 novembre 1784 à Ajaccio (Corse) 

 

mort le 24 juin 1860 au château de Vilgénis (Seine-et-Oise) (de nos jours Massy) (Essonne) à l'âge de 75 ans

 

Inhumé aux Invalides à Paris 7ème

non loin de ses frères aînés, Napoléon et Joseph.

 

Son nom est gravé sous l'Arc de triomphe de l'Étoile (25e colonne, Je Bonaparte)

Fichier:Arc de Triomphe mg 6822.jpg

Noms gravés sous l'Arc de Triomphe de l'Étoile : pilier Nord, 5e et 6e colonnes.

 

prince français et altesse impériale (1806 et 1852)

 

fils de Charles-Marie Bonaparte et de Maria-Létizia Ramolino, est le plus jeune frère de Napoléon.

 

Il est le roi Jérôme Napoléon, prince français ; roi de Westphalie de 1807 à 1813

 

 

(témoins: Camillo, Principe Borghese 1775-1832, Joachim Murat, roi de Naples 1767-1815, Louis-Alexandre Berthier de Wagram, prince de Neuchâtel 1753-1815)

 

dont

Relation avec Marie Capinaki +1879

 

dont

 

 

 

Titre
1er président du Sénat
Jérôme Bonaparte
28 janvier 185230 novembre 1852
Prédécesseur Fonction crée
Étienne-Denis Pasquier (président de la Chambre des pairs)
Successeur Raymond-Théodore Troplong
Roi de Westphalie
8 juillet 180726 octobre 1813
(6 ans, 3 mois et 18 jours)
Prédécesseur Création du royaume
Successeur Dissolution du royaume
Biographie
Dynastie Maison Bonaparte
Nom de naissance Girolamo Napoleone de Buonaparte
Date de naissance 15 novembre 1784
Lieu de naissance Ajaccio, Corse (France)
Date de décès 24 juin 1860 (à 75 ans)
Lieu de décès Château de Vilgénis, Seine-et-Oise (France)
Père Charles Bonaparte
Mère Maria Letizia Ramolino
Conjoint Catherine de Wurtemberg
Enfants Jérôme Napoléon Bonaparte,
prince de Montfort
Mathilde Bonaparte
Napoléon Jérôme Bonaparte,
prince de Montfort
Signature Appletons' Bonaparte Jerome signature.jpg

 

Précédé par Jérôme Bonaparte Suivi par
Création du Royaume
Grandes Armes Jérôme Bonaparte (1784-1860) 2.svg
Roi de Westphalie
1807-1813
dissolution du Royaume
Création du titre
Coat of Arms of the Prince of Montfort (Jerome Bonaparte).svg
prince de Montfort
à partir de 1816

Jérôme Napoléon Charles Bonaparte

  

 

 

 

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14 novembre 2012 3 14 /11 /novembre /2012 00:00

Pierre-Louis Binet, baron de Marcognet

Pierre-Louis Binet, baron de Marcognet, est un général français né à Croix-Chapeau (Aunis, aujourd'hui Charente-Maritime) le 14 novembre 1765 et mort à Paris le 19 décembre 1854.

 

Cadet au régiment de Bourbonnais, le 13 mars 1781, sous-lieutenant au même régiment au mois de juillet, il fit les campagnes de 1781, 1782 et 1783 en Amérique, sous Rochambeau.

 

Lieutenant en 1787, et capitaine en 1792, il servit à l'armée du Rhin.

 

Le 14 septembre 1793, il se fit remarquer à la reprise du camp de Budenthal, sur la Loutre, et reçut un coup de feu à la cuisse droite ; il se signala de nouveau en novembre à Dettwiller, sur la Sarre, en avant de Saverne.

 

Passé, le 7 fructidor an III, à la 10e demi-brigade d'infanterie légère, il prit une part glorieuse à l'affaire de Malche, le 21 messidor an IV ; le lendemain il fut nommé chef de bataillon provisoire, et se trouva aux batailles de Neresheim et de Geisenfeld.

 

Marcognet donna de nouveau son sang à la France à la reprise des lignes de Weissembourg, à l'affaire de Filigen, à la bataille de Biberach et au siège de Kehl, où il reçut un coup de feu au bras droit, et fut nommé par le général Pichegru, en l'an VII, chef de bataillon titulaire à la 95e demi-brigade d'infanterie.

 

Promu adjudant-général chef de brigade provisoire le 26 floréal, Marcognet fut confirmé dans ce grade au 108e régiment d'infanterie le 18 prairial an VIII, et fit la campagne de l'an IX, toujours à l'armée du Rhin; il combattit vaillamment à la bataille de Hohenlinden.

 

L'inspecteur général Grenier disait de Marcognet, dans une note donnée en l'an X : « Officier très-méritant sous tous les rapports, digne du commandement qui lui est confié », et l'inspecteur général Tilly : « Officier très-distingué, plein de zèle et d'activité, méritant sous tous les rapports, et très-digne du commandement qui lui est confié. Les connaissances de cet officier le rendent susceptible d'avancement. »

 

Général de brigade le 11 fructidor an XI, il fit partie, pendant les deux années suivantes, du camp de Montreuil.

 

Nommé membre de la Légion d'honneur le 19 frimaire an XII, l'Empereur lui donna la croix d'officier de l'Ordre le 25 prairialsuivant, et l'appela au commandement d'une brigade de la 3e division du 6e corps de la Grande Armée, avec laquelle il fit les campagnes de 1806 à 1807.

 

Créé baron de l'Empire en 1808, il passa en Espagne sous les ordres du maréchal Ney.

 

Marcognet se distingua dans plusieurs rencontres, notamment les 18 et 19 juin, sous les murs d'Oviedo.

 

Il continua à servir en Espagne dans les années 1809, 1810, et jusqu'au 6 août 1811, époque à laquelle l'Empereur le nomma général de division.

 

Le 6 février 1812, il prit le commandement de la 14e division militaire. Le 30 mai 1813, il fit partie du corps d'observation de l'Adige.

 

En 1814, le gouvernement le mit en non-activité. Le 8 juillet, le Roi le nomma chevalier de Saint-Louis, et grand officier de la Légion d'honneur le 27 décembre.

 

Le 6 avril 1815, il commanda la 3e division au corps d'observation, et obtint sa retraite le 9 septembre suivant.

 

Admis dans le cadre de réserve le 7 février 1831, il fut définitivement retraité en mai 1832.

 

Il mourut à Paris le 19 décembre 1854. Pierre Binet de Marcognet est enterré au cimetière du Père Lachaise à Paris.

 

 

 

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14 novembre 2012 3 14 /11 /novembre /2012 00:00

Naissance de Gaspard Gourgaud

né à Versailles le 14 novembre 1783, fils d’un musicien de la chapelle de Louis XVI et neveu du célèbre Dugazon ; élève de l’École polytechnique en 1799, puis élève sous-lieutenant à l’école d’artillerie de Châlons. Il entra en 1802, comme lieutenant en second au 7e d’artillerie à pied, et passa en 1803 lieutenant au 6e régiment d’artillerie à cheval, et devint, en août 1804, aide-de-camp du général Foucher. Dans la campagne de 1805, il se trouva à Ulm, à la prise de Vienne et au passage du Danube. Dans cette dernière affaire, il se signala par un remarquable trait d’audace : profitant du trouble que le passage du pont du Thabor avait jeté dans l’armée autrichienne, il s’élança vers le parc d’artillerie ennemie et s’en empara. Il combattit ensuite à Austerlitz, où il fut blessé ; à Iéna, à Prentzlau, à Pultusk, où il reçut la croix d’honneur ; à Ostrolenka, où il fut promu capitaine, et à Friedland. II passa ensuite enEspagne, se distingua au siège de Saragosse, rejoignit la grande armée et prit part aux journées d’Abensburg, d’Eckmuehl, de Ratisbonne, d’Essling et de Wagram. C’est en 1811 que le capitaine Gourgaud fut attaché à la personne de l’Empereur comme officier d’ordonnance : il dut cette faveur à l’intelligence avec laquelle il venait d’accomplir la reconnaissance de la place de Dantzig. A dater de cette époque, il ne quitta plus l’Empereur. Dans la campagne de Russie, son zèle et son activité, pour assurer le service de son arme, furent des plus remarquables : blessé à Smolensk, il combattit à Valentina et à la Moskowa. A Moscou il eut le bonheur, qui du reste se présenta plusieurs fois dans sa carrière, de préserver les jours de Napoléon : à la suite d’une exploration minutieuse du Kremlin, il découvrit une masse énorme de poudre (400 milliers), que l’incendie était sur le point d’atteindre, et réussit à empêcher cette épouvantable explosion. En récompense de ce service, il fut créé baron. Lors de la fatale retraite, son dévouement ne faiblit pas un instant : deux fois il passa la Bérésina à la nage, avant la construction des ponts, pour aller reconnaître la position de l’ennemi. Rentré en France, il vint rendre compte de la situation de nos débris à l’Empereur, qui le nomma immédiatement chef d’escadron et premier officier d’ordonnance. Plusieurs missions importantes lui furent confiées dans la campagne de 1813 et accomplies à la haute satisfaction de l’Empereur. Sa conduite à la bataille de Dresde lui valut la croix d’officier de la Légiond’Honneur ; il se signala encore à Hanau, à Leipzig, et exécuta avec une grande vigueur les ordres donnés par l’Empereur pour assurer la retraite de l’armée.

Le baron Gourgaud suivit Napoléon dans la campagne de 1814 ; à Brienne, il lui sauva la vie : un parti de Cosaques venait de surprendre l’Empereur ; déjà l’un d’eux avait sa lance dirigée contre lui, lorsque Gourgaud l’abattit d’un coup de pistolet. Il fut blessé à Montmirail, se trouva à Champaubert, à Nangis, à Montereau, et culbuta les Russes de la position d’Étoutevelles. Ce fait d’armes le fit nommer commandeur de la Légion-d’Honneur. Il s’empara du faubourg de Reims, à la tête d’une batterie et de deux bataillons d’infanterie, et entra le premier dans la ville. Il ne se sépara de l’Empereur qu’au moment où ce dernier quitta Fontainebleau, le 20 avril. Dès lors il fit sa soumission au gouvernement et fut, comme tous les officiers du royaume, désigné pour faire partie des Gardes du corps. Mais l’Empereur lui avait laissé en partant l’épée qu’il portait aux Pyramides : ce fut assez pour le faire éconduire. Lors du retour de l’île d’Elbe, le baron Gourgaud s’empressa de se rendre auprès de l’Empereur ; il le suivit dans sa dernière campagne ; donna à Fleurus de nouvelles preuves de bravoure qui le firent nommer général et aide - de-camp. Au dernier moment de la bataille de Waterloo, il faisait partie du groupe de généraux qui entouraient Napoléon. « Gourgaud, s’écria l’Empereur en montrant quelques pièces abandonnées, faites tirer. » Ce furent les derniers coups de canon de la bataille. Revenu à Paris avec l’Empereur, il l’accompagna à Rochefort et fut choisi pour porter au Régent la lettre par laquelle Napoléon réclamait l’hospitalité de l’Angleterre. N’ayant pu débarquer, il rejoignit l’Empereur, qui le désigna pour le suivre à Sainte-Hélène ; choix glorieux, accepté sans hésitation, avec un pieux sentiment, de dévouement et de reconnaissance. Il partagea cet exil pendant trois années ; mais des difficultés survenues entre lui et le comte de Montholon, amenèrent son retour en Europe. Rayé des rôles de l’armée, et banni après la seconde Restauration, la France lui était fermée, il se rendit en Angleterre, alla exposer aux souverains réunis à Aix-la-Chapelle toutes les odieuses rigueurs déployées contre le captif de Sainte-Hélène, et ne rentra en France qu’en 1821. Laissé en non activité, il s’occupa de la publication de divers ouvrages ; il fit paraître en 1823, avec M. de Montholon, les Mémoires de Napoléon à Sainte-Hélène, 18 volumes ; en 1825, un Examen critique de l’histoire de la grande armée, du comte de Ségur ; et en 1827, une Réfutation des calomnies de la vie de Napoléon, par Walter Scott. Déjà, en 1820, il avait publié une Relation de la campagne de 1815. Après la Révolution de 1830, le général Gourgaud remis en activité, devint successivement commandant de l’artillerie de Paris et de Vincennes, aide-de-camp du Roi en 1832 ; lieutenant-général en 1835 ; commandant en chef de l’artillerie de l’armée du Nord en 1839 ; président du comité d’artillerie et inspecteur général de cette arme. Le gouvernement le chargea en 1841 de l’armement des forts et fortifications de Paris. Cette même année, il fut élevé à la pairie. Le général Gourgaud avait été désigné par le Roi, en 1840, pour aller assister à Sainte-Hélène, à l’exhumation des restes de l’Empereur ; pieuse mission qu’il accomplit avec un zèle religieux.

 

Biographie des célébrités militaires des armées de terre et de mer de 1789 à 1850, C. Mullié

 

 

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14 novembre 2012 3 14 /11 /novembre /2012 00:00

Naissance de Gaspare Spontini

Gaspare Spontini nait dans une famille modeste; son père était cordonnier et avait cinq fils. Gaspare montra une grande prédisposition pour les études, et fût confié à son oncle, prêtre de profession, qui l’inscrit au Séminaire de Jesi ; mais sa vocation religieuse étant moins grande que sa passion pour la musique, le jeune homme passait son temps libre à jouer et chanter. Finalement son oncle se décida malgré lui à seconder le talent de son neveu et en 1793 il l’inscrit au Conservatoire de Naples. Trois ans plus tard Spontini compose son première opéra, Li Puntigli delle donne, représenté avec succès à Rome, Venise et Florence. En 1798 il écrit L’Eroismo ridicolo transformé l’année suivante dans La Finta Filosofa qui accroît sa célébrité. En 1800 la cour de Naples, qui s’était réfugiée à Palerme après l’occupation des troupes françaises, appelle Spontini pour le substituer à Cimarosa comme maître de Chapelle. En Sicile on joue avec succès deux opéras comiques et un drame du compositeur, mais il part de Palerme en 1801, suite à une déception amoureuse, et s’en va à Rome et à Venise. En 1803 il arrive à Paris où, grâce à des connaissances, il entre à la cour de Napoléon en obtenant l’estime et le soutien de l’Impératrice Joséphine. On joue avec succès La Finta Filosofa, mais l’opéra suivant en français La petite Maison échoue complètement à cause d’un mauvais livret. Dans la même année, en 1804, le Milton sera dédié à l’Impératrice. En 1807 avec son première opéra « seria »,La Vestale, Spontini obtient la consécration définitive comme grand compositeur. Sa célébrité dans toute Europe est immense. Après la chute de l’Empire, grâce à sa réputation, il est confirmé compositeur officiel à la cour de Louis XVIII et y reste jusqu’en 1819. En 1820 il accepte l’invitation de Roi de Prusse Frédéric Guillaume III à Berlin où il remplit la charge de Directeur Général de la Musique; son opéra Olimpia, déjà joué à Paris, obtient à Berlin un grand succès (1821). Suivent les opéras Lalla Rookh (1821), Alcidor (1825) et Agnese de Hohenstaufen ( 1829). Sa célébrité, par contre, est contrastée par une campagne de diffamation poussée par le Comte de Brühl, intendant Générale des Spectacles royaux. En 1841, sous le nouveau Roi Frédéric Guillaume IV, Spontini, malgré lui, est entraîné dans un procès et décide d’abandonner Berlin. Il revient à Paris, ville d’origine de sa femme, et continue à diriger ses opéras en toute Europe en recevant de hautes distinctions honorifiques. En 1851 il meurt dans sa ville natale, Maiolati, qui prendra le nom de Maiolati Spontini, en mémoire à sa célébrité. Gaspare Spontini a obtenu une position de grande importance dans l’histoire du mélodrame italien: compositeur officiel en France à la cour de Napoléon et de Louis XVIII, et en Prusse au service de Frédéric Guillaume III. Il a introduit dans ce genre plusieurs éléments innovateurs qui seront plus tard approfondis et développés par Richard Wagner.

 

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13 novembre 2012 2 13 /11 /novembre /2012 00:00

Baron Joseph-Dominique Louis, également appelé l’abbé Louis

député de 1815 à 1824, de 1827 à 1832, ministre et pair de France, né à Toul (Meurthe) le 13 novembre 1755, mort à Bry-sur-Marne (Seine-et-Marne) le 26 août 1837, « fils de monsieur Louis, avocat au parlement, et de dame Marianne Royer », reçut les ordres mineurs avant la Révolution, puis acheta, en 1779, une charge de conseiller-clerc au parlement de Paris, où l'on remarqua bientôt ses aptitudes eu matière financière.

Membre, en 1788, de l'assemblée provinciale de l'Orléanais, il se prononça alors en faveur des réformes.

 

Le 14 Juillet 1790, lors de la première fédération, il assista l'évêque d'Autun, en qualité de diacre, à la messe célébrée au Champ-de-Mars sur l'autel de la patrie.

 

Bientôt après, il fut chargé par Louis XVI de diverses missions diplomatiques et particulièrement de négociations avec la Suède; désapprouvant la marche des événements, il passa en Angleterre après le 10 août 1792.

 

L'abbé Louis y étudia le système financier du célèbre Pitt, revint en France au lendemain du coup d'Etat de brumaire an VIII, et fut successivement nommé chef de bureau au ministère de la Guerre (1800), puis à la chancellerie de la Légion d'honneur (1806); il entra au conseil d'Etat en qualité de maître de requêtes, à la présidence du conseil de liquidation établi en Hollande (1810), enfin dans les bureaux du Trésor public sous le ministre Mollien; il était chargé du contentieux.

 

Baron de l'Empire du 9 décembre 1809, il présenta, le 11 mars 1813, au Corps législatif un projet de loi pour la vente des biens des communes, mesure qui valut plus tard, sous la Restauration, les plus vifs reproches au gouvernement impérial.

 

Mais le baron Louis était alors chargé de la défendre, et il dit à ce propos : « Si quelque chose peut ajouter à la reconnaissance des Français envers le restaurateur de la monarchie, ne serait-ce pas cet ordre invariante, cette économie sévère portée dans les moindres détails de l'administration? Rien n'échappe à la vigilance de l'empereur; rien de trop petit pour l'occuper, lorsqu'il en peut résulter un bien. Nous le voyons, comme Charlemagne, ordonner la vente des herbes inutiles des jardins, lorsque sa main distribue à ses peuples les richesses des nations vaincues... »

 

Ce panégyrique n'empêcha point, douze mois après, son auteur, non seulement de faire partie du gouvernement provisoire, mais encore de provoquer les événements qui amenèrent la chute de Napoléon.

 

Son ami Talleyrand le chargea en effet, le 1er avril 1814, du portefeuille des Finances, qu'il conserva, cette fois, jusqu'au 20 mars 1815, et qu'il reprit encore, plus tard, à cinq reprises différentes.

 

Durant ce premier passage aux affaires, le baron Louis donna, suivant l'expression d'un biographe royaliste, les «conseils les plus énergiques», et poussa de tout son pouvoir au rétablissement de la royauté.

 

Les services publics étaient alors sans ressources et sans direction, les départements de l'Est pressurés par l'étranger.

 

L'abbé Louis ne trouva d'abord que 100.000 écus dans les caisses sur lesquelles le Trésor avait encore action.

 

Confirmé dans ses fonctions de ministre des Finances par le roi Louis XVIII (3 mai 1814), il s'occupa de fonder le système auquel il doit sa réputation, et qu'il développa devant les Chambres pendant la session de 1814; ce système avait pour moyen, en présence d'un budget de dépenses pour 1815 s'élevant à 1 milliard 445 millions, de créer des bons royaux portant 8 p. 100 d'intérêt, d'aliéner les biens des communes et les bois de l'Etat.

 

Le 22 juillet 1814, les députés l'entendirent, non sans quelque étonnement, se livrer à une violente critique de l'administration financière de l'Empire, dont il avait fait partie.

 

Ces attaques provoquèrent un échange de pamphlets entre lui et l'ancien ministre Gaudin, duc de Gaëte.

 

La querelle s'échauffait, lorsque le débarquement de Napoléon vint mettre on stable aux dispositions financières qu'avait consacrées la loi du 23 septembre 1814.

 

De plus, le ministre avait fait maintenir, par une autre loi, la plupart des droits réunis. Pendant les Cent-jours, il suivit Louis XVIII à Gand.

 

La seconde Restauration lui rendit son portefeuille le 9 juillet 1815; il le céda à Corvetto le 15 septembre de la même année.

 

Dans l'intervalle, il fut élu, le 22 août 1815, député de la Meurthe (au grand collège), par 128 voix (193 votants, 276 inscrits), et le même jour, député de la Seine, par 102 voix (190 votants, 231 inscrits).

 

La situation financière était plus délicate que jamais. On a dit que l'abbé Louis réussit à soustraire à l'avidité des généraux alliés les encaisses cachées par quelques comptables dévoués, et qu'il obtint, dans ce moment critique, des secours du commerce et des receveurs généraux.

 

11 imagina aussi un emprunt forcé, dont le prélèvement ne fut pas exempt de difficultés; mais il n'hésita pas à prendre des mesures de rigueur et à menacer les récalcitrants de vendre leurs meubles; l'emprunt fut d'ailleurs exactement remboursé plus tard à tous les réclamants.

 

Après avoir concert au parti des ultras un grand nombre de destitutions, Louis refusa de marcher d'accord sur tous les points avec la majorité de la Chambre introuvable, et quitta le pouvoir en septembre.

 

Réélu député, le 4 octobre 1816, par le grand collège de la Meurthe, avec 113 voix (194 votants, 271 inscrits), il prit place au centre gauche et opina avec les royalistes « modérés ». Il se mêla surtout aux discussions financières, combattit les idées de M. de Villèle, et entra à maintes reprises dans des détails techniques qu'il possédait à fond, mais qu'il exprimait mal, n'étant pas doué au point de vue oratoire.

 

Le ministère Decazes, auquel il s'était montré constamment favorable, le rappela aux affaires, en lui confiant pour la 3e fois (30 décembre 1818), le département des Finances.

 

Le poids des dépenses publiques était encore lourd à supporter. Louis provoqua, de la part des receveurs généraux, par certaines combinaisons de banque, de nouvelles avances de fonds, en leur donnant un intérêt direct dans les bénéfices qu'ils procuraient au Trésor.

 

Il fit établir dans chaque département des livres auxiliaires du Grand-livre de la dette publique, destinés à recevoir les fonds des habitants des provinces. Cette mesure fut vivement attaquée par l'opposition d'extrême droite comme pouvant avoir pour effet de propager par toute la France les Jeux de bourse et l'agiotage.

 

Pendant la session de 1818-19, en proposant un projet de loi relatif au monopole des tabacs, il fit un pompeux éloge de la régie, « dont les formes, dit-il, s'adoucissent de jour en jour, et avec laquelle les habitués se familiarisent de plus en plus. » Un murmure général accueillit ces paroles.

 

Lors de la discussion de la loi de finances pour 1819, un député, M. Roy, ayant représenté au baron Louis que l'article concernant la dette flottante ne pouvait être réuni à un autre projet de loi parce que la proposition royale devait être mise en délibération telle qu'elle avait été présentée à la Chambre : « Eh bien! nous la changerons!» s'écria le ministre, et cette boutade excita l'hilarité générale.

 

Louis se déclara partisan de l'augmentation de la dette consolidée de 42 millions de rente.

 

Lorsque le ministère se trouva partagé en deux fractions dont l'une voulait le Maintien de la loi des élections et de ses conséquences « libérales », Louis, qui était de cet avis, et qui représentait au pouvoir les royalistes constitutionnels, dut résigner son portefeuille le 19 novembre 1819, en même temps que Dessolle et Gouvion Saint-Cyr. Toutefois il resta ministre d'Etat et membre du conseil privé jusqu'à l'avènement du cabinet Villèle, c'est-à-dire jusqu'au 21 décembre 1821.

 

Réélu député le ter octobre de cette année, par le 1er arrondissement de la Meurthe (Nancy), avec 227 voix sur 403 votants et 482 inscrits, en même temps que par le 1er arrondissement du Puy de dôme (Clermont-Ferrand), avec 231 voix (441 votants, 540 inscrits), contre 190 à M. André d'Anbiéres, il opta pour Nancy, fut remplacé à Clermont-Ferrand le 24 janvier 1822, par M. de Trenquelay, et reprit sa place au centre gauche de la Chambre.

 

«M. Louis, écrivait un biographe parlementaire, n'est point de ces financiers vulgaires qui pensent qu'un Etat puisse faire fortune comme un particulier. Sully n'était, en finance, qu'un fesse-mathieu, et il ne s'est fait qu'une réputation d'économies de bouts de chandelles; mais M. Louis a bien une autre portée. Il est impossible de développer plus de fécondité dans la science de l'impôt, plus de fini dans le talent des recouvrements, plus de grâce et de moelleux dans l'art du garnisaire.

 

Ses rivaux se sont traînés sur des routines. M. Louis a toujours créé des moyens inconnus; il a fait jaillir de la douane des pensées neuves; la direction des droits réunis lui a fourni des tours imprévus, et le Grand-livre des conceptions originales.

 

Il a trouvé le secret d'être brillant dans la sommation et sublime dans la contrainte... » Et plus loin : « Il s'est toujours montré vif, entêté, tranchant, irascible. Il querellait naguère un conseiller d'Etat dans son salon comme autrefois un garçon de bureau dans les corridors de la rue de Varennes. Livrée à ces fréquents moments d'impatience, Son Excellence jette sa tête dans ses deux mains insuffisantes pour dérober un nez qui a plus que la longueur ordinaire. Sa voix devient alors perçante et rude; elle atteint au fa des pianos les plus élevés... »

 

Le baron Louis se prononça contre les lois d'exception et contre le ministère Villèle, qui parvint à faire échouer sa candidature à Nancy, le 25 février 1824, avec 112 voix contre 322 à l'élu, M. Dubois de Riocourt. Il se retira alors à Bercy, où il possédait de vastes terrains et des constructions, et fut renvoyé à la Chambre, le 17 novembre 1827, par le 2e arrondissement de la Meurthe (Lunéville), avec 110 voix (145 votants, 174 inscrits), contre 33 au baron Saladin.

 

Le même jour, il échouait à Château-Salins (même département) avec 80 voix, contre 83 à l'élu, M. Jankowics, député sortant ; mais il obtenait d'autre part, dans le 8e arrondissement de Paris, 254 voix (496 votants), contre 229 au baron Leroy. Il opta pour Paris, siégea à la Chambre parmi les adversaires du cabinet Polignac, fut des 221, et, après avoir été réélu, le 23 juin 1830, député de Château-Salins par 125 voix (189 votants, 202 inscrits), contre 60 au député sortant, M. Jankowics, il prit une part active au renversement de Charles X et à l'établissement de la monarchie de Louis-Philippe.

 

Le 30 juillet, il fut rappelé au ministère des Finances. La commission municipale, puis le roi Louis-Philippe, ayant ratifié ce titre, le baron Louis eut à recommencer la pénible carrière qu'il avait déjà parcourue; mais l'âge n'avait pas plus amorti en lui l'activité que l'ambition. Ses efforts furent couronnés de succès; la marche des rentrées ne fut point interrompue, le service des dépenses ne souffrit aucun retard.

 

Ministre du 30 juillet au 10 août, puis du 11 août au 1er novembre 1830, il dut s'éloigner momentanément avec Guizot, de Broglie et Molé, parce que sa politique avait été jugée trop rétrograde par les partisans du « mouvement », mais il occupa encore le pouvoir, pour la dernière fois, du 13 mars 1831 au 10 octobre 1832. Il se déclara contre le séquestre des biens de Charles X et de sa famille, approuva (1832) l'état de siège, et après s'être fait réélire comme député, le 23 septembre 1831, par le 4e collège de la Marne (Sézanne), en remplacement de Casimir l'érier optant pour Paris, avec 170 voix (242 votants, 342 inscrits), contre 60 à M. de Guéhenneuc, il fut appelé par Louis-Philippe à la Chambre des pairs, le 11 octobre 1832.

 

Il y siégea jusqu'à sa mort, y soutint constamment les mesures les plus conservatrices, et parla plusieurs fois sur les questions de finances. Il avait été fait par Louis XVIII grand-croix de la Légion d'honneur.

 

Biographie extraite du dictionnaire des parlementaires français de 1789 à 1889 (Adolphe Robert et Gaston Cougny)

 

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13 novembre 2012 2 13 /11 /novembre /2012 00:00

Naissance de Rémy Joseph Isidore Exelmans

né à Bar-sur-Ornain (Meuse), le 13 novembre 1775, entra fort jeune comme volontaire au 3e bataillon des volontaires de la Meuse, le 6 septembre 1791. Il fut nommé sous-lieutenant le 22 octobre 1793, lieutenant, le 19 juin 1798, aide-de-camp du général Éblé, le 22 octobre 1798. Le 13 avril 1799 il était capitaine provisoire au 16° dragons. Il se distingua au début par plusieurs actions d’éclat qui le firent remarquer de Murat, dont il devint bientôt l’aide-de-camp et l’ami. Il fut nommé chef d’escadron en octobre 1803, et colonel du 1er chasseurs le 27 décembre 1805. Après le combat de Wertingen (1805) où il eut trois chevaux tués sous lui et fit des prodiges de valeur, il fut chargé de présenter à Napoléon les drapeaux pris sur l’ennemi. Napoléon lui fit l’accueil le plus flatteur et lui dit : « Je sais qu’il est impossible d’être plus brave que vous : je vous fais officier de la Légion-d’Honneur. » Exelmans fut nommé quelque temps après colonel du Vème régiment de chasseurs, à la tête duquel il prit Posen, en 1806. 11 fut nommé général de brigade à Eylau, le 14 mai 1807 et attaché à l’état-major de Murat, qu’il suivit en Espagne comme aide-de-camp ; arrêté par les guérillas, il fut transféré en Angleterre, où il resta jusqu’en 1811. Le 24 décembre 1811, il fut nommé major de chasseurs à cheval de la garde impériale et des grenadiers à chevai, le 27 juillet 1812 ; il fit la campagne de Russie et gagna son titre de général de division à la bataille de la Moskowa (8 septembre 1812). Sa brillante conduite dans la campagne de 1813 lui valut le cordon de grand officier de la Légion-d’Honneur ; il fit des prodiges de valeur dans la campagne de France. Sous la première Restauration, on surprit de lui une lettre à Murat assez compromettante. L’ordre de l’arrêter fut donné ; il s’évada d’abord, puis se constitua prisonnier dans la citadelle de Lille. Un conseil de guerre l’acquitta à l’unanimité, le 23 janvier 1818. Au retour de l’île d’Elbe, Exelmans fut nommé Pair de France et commandant en chef du 2e corps de cavalerie. Il se battit en héros à Waterloo. Le 2 juillet, l’armée réunie sous les murs de Paris attendait le signal d’une bataille qui eût été une revanche de Waterloo. Bluecher, à qui l’on n’opposait qu’un simulacre de défense, avait passé ia Seine sur le pont du Pecq, conservé par les soins du journaliste Martainville, et paraissait vouloir se répandre, avec ses troupes, sur la partie Sud-Ouest de Paris. Nos généraux, témoins de cette marche aventureuse, jugèrent unanimement que les Prussiens s’étaient compromis. Ce fut dans ce moment que l’Empereur déclara au gouvernement qu’il était sûr d’écraser l’ennemi, si on voulait lui confier le commandement de l’armée. Par ordre du prince d’Eckmuehl, le général Exelmans fut dirigé sur les traces des Prussiens avec 6.000 hommes ; un corps de 15.000 hommes d’infanterie, sous le commandement du général Vichery, devait le suivre par le pont de Sèvres et lier ses mouvements avec 6.000 fantassins du 1er corps, et dix mille chevaux d’élite qui devaient déboucher par le pont de Neuilly. Mais au moment d’exécuter ces dispositions, dont le succès eût indubitablement entraîné la perte de l’armée prussienne, le prince d’Eckmuehl donna contre-ordre. Le général Exelmans soutint seul le combat, avec cette valeur bouillante qui le distinguait. Il attaqua l’ennemi en avant de Versailles, le précipita dans une embuscade, le tailla en pièces et lui enleva ses armes, ses bagages, ses chevaux. Les généraux Strulz, Pire, Barthe, Vincent, les colonels Briqueville, Faudoas, Saint-Amant, Simonnet, Schmid, Paolini et leurs braves régiments, firent des prodiges de valeur, et furent intrépidement secondés par les citoyens des communes voisines qui avaient devancé en tirailleurs, sur le champ de bataille, l’arrivée de nos troupes, et qui, pendant l’action, combattirent à leurs côtés. Cependant, Exelmans, non soutenu,

fut obligé de rétrograder devant le gros de l’armée prussienne qu’il trouva à Louveciennes près de Marly. Devant des forces disproportionnées et dans ce pays coupé et boisé, sa petite cavalerie ne pouvait se mouvoir ni combattre. Il revint sur Montrouge, la rage dans le cœur, laissant les Prussiens s’établir sur la rive gauche de la Seine ; le lendemain, 3 juillet, l’armistice conclu fît cesser les hostilités. Exelmans fut proscrit par l’ordonnance du 24 juillet, et rétabli dans le cadre de l’état-major général, le 1er septembre 1819. Il a été inspecteur général de cavalerie le 7 mai 1828 et le 8 août 1830. En 1830 il avait été réintégré à la Chambre des pairs.

I1 est fait ((août 1849) grand-croix et grand chancelier de la Légion-d’Honneur en remplacement du maréchal Molitor.  En juillet 1852, en se rendant en visite chez la princesse Mathilde, il chute de cheval et se fracasse le crâne sur le trottoir. Il expire le 22 juillet dans les bras de son fils. Cinq jours plus tard, un service funèbre est célébré en l'église des Invalides et en présence du Prince-président.

 

 

Biographie des célébrités militaires des armées de terre et de mer de 1789 à 1850, C. Mullié

 

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13 novembre 2012 2 13 /11 /novembre /2012 00:00

Naissance de François Louis Bouchu

né Ie 13 novembre 1771, à Is-sur-Tille (Côte-d’Or). Caporal dans le 2* bataillon de volontaires de son département, le 1" septembre 1791, il fit la guerre de 1792 à l’armée du Nord. Prisonnier le 11 juin à l’affaire de Grinwel, près de Maubeuge, où il reçut une légère blessure, il obtint, à sa rentrée au corps le 24 décembre, le grade de sergent. Nommé lieutenant dans la compagnie de canonniers du 2e bataillon de la Côte-d’Or, le 30 janvier 1793, il se trouva au combat de Rhinzabern, sous Landau (armée du Haut-Rhin). Le 26 mai suivant, dirigé sur l’armée du Midi, il prit part au siège de Toulon. Passé à l’armée d’Italie après la reprise de cette place, il y servit depuis 1a fin de l’an V jusqu’au commencement de l’an VI. Capitaine en second le 15 prairial dans la compagnie des canonniers attachée à la 117e demi-brigade de ligne, devenue 75e, il se signala à la prise d’Oneille, au siège de Ceva ( Piémont), au siège et au blocus de Mantoue en l’an IV et en l’an V, et combattit à Castiglione. Pendant le blocus de Mantoue, il fit remonter, sous le feu des retranchements ennemis, les barques nécessaires à l’établissement du pont de l’île de Thé, et coopéra au passage du Tagliamento le 26 ventôse an V. Capitaine de la 1" compagnie de pontonniers le 27 germinal de la même année, il suivit l’expédition d’Égypte, assista à la prise de Malte et d’Alexandrie, aux sièges de Jaffa, de Saint-Jean-d’Acre et du Caire. Chargé, au siège de Saint-Jean-d’Acre, de diverses reconnaissances des approches de la place, il s’en acquitta avec autant de zèle que de talents, et resta constamment exposé au feu des batteries du port et des remparts de la ville. Lorsque le général Bonaparte remit à Kléber le commandement en chef de l’armée d’Orient, il porta le commandant Bouchu sur la liste des officiers d’élite qu’il recommandait à son attention ; lui-même, après les événements de brumaire, n’oublia pas le brave de Saint-Jean-d’Acre, et il le nomma, le 5 floréal an vin, chef de bataillon d’artillerie, et, quand cet officier supérieur rentra en France, il le chargea d’organiser à Strasbourg le 1er bataillon de pontonniers, dont il lui donna ensuite le commandement. Nommé sous-directeur des ponts près le parc général d’artillerie des camps sur l’Océan, le 21 fructidor an XI, Bouchu fit les campagnes de l’armée des côtes des ans XI et XII, et reçut à Boulogne, le 25 prairial de cette dernière année, la décoration de la Légion d’honneur. Colonel, le 3ème jour complémentaire, et attaché provisoirement à l’état-major général de l’artillerie, il prit le commandement du 3e régiment d’artillerie à pied. Pendant la campagne d’Allemagne de l’an XIV, en Prusse et en Pologne, en 1806 et 1807, il remplit les fonctions de directeur du parc général, et, le 7 mai 1807, il obtint la croix d’officier de la Légion d’honneur. Chef de l’état-major général de l’artillerie de l’armée d’Espagne, le 10 décembre 1808, il commandait l’artillerie du 5e corps à la bataille d’Ocana. Nommé général de brigade le 19 mai 1811, sur la proposition du maréchal duc de Dalmatie, pour sa conduite au siégé de Badajoz et à la bataille d’Albuéra, il commanda l’artillerie du midi de l’Espagne à partir du 21 janvier 1813. Appelé le 6 juillet à la direction des équipages de pont de la grande armée, il montra tant d’intelligence et de valeur à l’attaque du pont de Meissen, que l’Empereur crut devoir lui conférer le titre de baron de l’Empire. Nommé en décembre au commandement de l’artillerie de la ville de Torgau, il fut fait prisonnier après une vigoureuse résistance, et ne rentra en France qu’après la première abdication de Napoléon. Commandant de l’École d’artillerie à Grenoble le 21 juin 1814, chevalier de Saint-Louis le 29 juillet suivant, il se trouvait à Grenoble au moment où l’Empereur fit son entrée dans cette ville au retour de l’île d’Elbe. Le 8 juin 1815, il reçut l’ordre d’aller prendre le commandement de l’artillerie de l’armée des Pyrénées-Orientales. Nommé, le 10 février 1816, commandant de l’École régimentaire de Valence, et de l’École polytechnique le 2 octobre suivant, il reçut, le 24 août 1820, la décoration de commandeur de la Légion d’honneur, et le 17 septembre 1822, celle de grand officier. Louis XVIII l’attacha au comité consultatif de l’artillerie, et lui confia, le 23 avril 1823, la direction du parc d’artillerie des Pyrénées. Il soutint dignement au siège de Pampelune son ancienne réputation. Le 30 octobre 1823, le roi l’éleva au grade de lieutenant-général, et le roi d’Espagne lui accorda, le 23 du même mois, la plaque de 4e classe de l’ordre de Saint-Ferdinand. Attaché successivement, de 1816 à 1831, à l’inspection des troupes et au comité de son arme, placé en non-activité le 1er janvier 1837, et enfin admis le 13 août 1839 dans la section de réserve du cadre de l’état-major général de l’armée, il est mort à Antony, près de Paris, le 31 octobre suivant. Son nom figure sur le côté ouest de l’arc de triomphe de l’Étoile.

 

Biographie des célébrités militaires des armées de terre et de mer de 1789 à 1850, C. Mullié

 

 

 

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1er Consul

2 août 1802 jusqu'au 18 mai 1804

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Napoléon Ier

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18 mai 1804 au 6 avril 1814 et du 20 mars 1815 au 22 juin 1815

napoleon1er

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