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2 juillet 2012 1 02 /07 /juillet /2012 23:00

Que se passe-t-il le 3 juillet 1815 ?

 

A 5 h du matin, la capitulation est signée par Bignon, Guilleminot et le préfet de la Seine Taillepied de Bondy. Une heure plut tôt, on se battait encore à Issy. (Thierry Lentz – «  Nouvelle histoire du Premier Empire » t. IV – Fayard – 2010 – p. 535)

L’Empereur quitte Niort à l’aube. Il passe à Mauzé, Surgères, Muron, Saint-Louis. C’est une erreur de prétendre qu’il a quitté Niort le 2, comme le fait Schuermans. (Cf., «  Revue des Etudes napoléoniennes » XIX, p. 230) (Louis Garros – « Quel roman que ma vie » Ed. de l’encyclopédie française – Paris – 1947- p. 471) 

 

L’Empereur escorté par un léger piquet de cavalerie, fournit par la ville de Niort, arrive à Rochefort à 9 h du matin. Il descend à la préfecture maritime, et y attend les voitures qui avaient pris la route du Berry.  

En rade de Rochefort sont les deux frégates Saâle et Méduse. (Louis Garros – « Quel roman que ma vie » Ed. de l’encyclopédie française – Paris – 1947- p. 471) 

La convention de ce jour, entre les Alliés et le gouvernement militaire, qui devait être une garantie sacrée ne protégera pas le maréchal Ney contre les haines réactionnaires ; et comme le maréchal était un des chefs les plus renommés de ces grandes armées de la Révolution et de l’Empire qui firent trembler si longtemps l’Europe, il a été la victime offerte en holocauste par le vainqueur au mépris du droit des gens pour conjurer les terreurs du passé et les craintes de l’avenir

(Désiré Lacroix dans «  Mémoires du duc de Rovigo, pour servir à l’Histoire de l’Empereur Napoléon 1er » – Ed. Garnier frères – Paris – 1901 – t. V – p. 368) 

C.F

Ney à l'Abbaye.

 

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1 juillet 2012 7 01 /07 /juillet /2012 23:00

Prise d'Alexandrie


Prise d'Alexandrie

Débarqués la veille à proximité d'Alexandrie, Bonaparte entraînant ces troupes et arrive devant les murs de la ville pour lancer l'attaque à 9 heures du matin. Menou à gauche, le long de la mer, Kléber au centre et Bon vers la porte de Rosette. La place tombe et Davout, avec Boyer, obtient la reddition du fort. Pendant ce temps, les divisions Reynier et Desaix ont fini de débarquer ce 2 juillet au Marabout et rejoignent la ville. Kléber blessé pendant l'assaut, restera à Alexandrie avec la 69ème. Il est remplacé à la tête de sa division par Dugua. Menou également blessé, ira commander Rosette cédant sa division à Vial.

Passé maître de la capitale, et avant de pénétrer plus avant sur le sol égyptien,le Général Bonaparte adresse une proclamation aux habitants musulmans d’Alexandrie. « Depuis trop longtemps les beys qui gouvernent l’Égypte insultent la nation française et couvrent ses négociants d’avanies. L’heure de leur châtiment est arrivée. Depuis trop longtemps ce ramassis d’esclaves, achetés dans le Caucase et la Géorgie, tyrannise la plus belle partie du monde ; mais Dieu, de qui dépend tout, a ordonné que leur empire finisse. Peuple de l’Égypte, on vous dira que je viens pour détruire votre religion, ne le croyez pas ; répondez que je viens vous restituer vos droits, punir les usurpateurs, et que je respecte Dieu, son prophète et le Coran plus que les Mameloucks. Dites-leur que tous les hommes sont égaux devant Dieu ; la sagesse, les talents, les vertus mettent seuls de la différence entre eux… Y a-t-il une plus belle terre ? elle appartient aux Mameloucks. Si l’Égypte est leur ferme, qu’ils montrent le bail que Dieu leur en a fait… Cadis, cheiks, imans, tchorbadjis, dites au peuple que nous sommes aussi de vrais musulmans. N’est-ce pas nous qui avons détruit les chevaliers de Malte ? N’est-ce pas nous qui avons détruit le pape qui disait qu’il fallait faire la guerre aux musulmans ? N’est-ce pas nous qui avons été dans tous les temps les amis du Grand-Seigneur et les ennemis de ses ennemis ?… Trois fois heureux ceux qui seront avec nous ! Ils prospèreront dans leur fortune et dans leur rang. Heureux ceux qui seront neutres ! Ils auront le temps de nous connaître, et ils se rangeront avec nous. Mais malheur, trois fois malheur à ceux qui s’armeront pour les Mameloucks et qui combattent contre nous ! Il n’y aura pas d’espérance pour eux, ils périront. »

La campagne se poursuivra vers Ramanieh qui est à 76 kilomètres d'Alexandrie, avec Desaix qui partira en tête, dès le 3 juillet...

 

 

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1 juillet 2012 7 01 /07 /juillet /2012 23:00

Que se passe-t-il le 2 juillet 1815

 

2 juillet (dimanche)


 Il est à Niort. Levé de bonne heure, il se met à la fenêtre, est reconnu par des hussards qui l’acclament. La population est enthousiaste. Il se  rend à la préfecture. Il reçoit son frère Joseph, venu incognito. Il reçoit également le commandant du port de Rochefort, M. de Kérangal, venu le prévenir que la croisière anglaise serre de près les passes de la rade. (Louis Garros – « Quel roman que ma vie » Ed. de l’encyclopédie française – Paris – 1947- p. 471) 

 

Davout propose aux Prussiens une suspension d’armes, tandis que des combats se déroulent à Sèvres et à Vaugirard, et que les Anglais franchissent à leur tour la Seine, à Argenteuil. Ce fut Wellington qui convaincra Blücher de ne pas lancer d’assaut et d’accepter l’offre des Français. Davout donne l’ordre aux corps qui l’occupaient de se retirer du château de Saint-Cloud. ( Thierry Lentz – «  du Premier Empire  » t. IV – Fayard – 2010 – p. 535)

Le gouvernement provisoire avait envisagé que les coalisés ne reconnaissent pas la régence et veuillent s’assurer de la personne de l’Empereur.

 

Des instructions sont données aux plénipotentiaires pour exprimer, sans équivoque, la position gouvernementale sur la personne de Napoléon. Wellington, rapporte ce jour au ministre de la guerre britannique Henri Bathurst leurs propos : «  …Les commissaires ont ensuite dit qu’ils ont toutes les raisons de penser que Napoléon a quitté Paris, et, dans le cas contraire, plusieurs solutions étaient proposées afin de s’en débarrasser, l’une étant de l’envoyer en Angleterre et l’autre auprès de son beau-père, l’empereur d’Autriche…Ils ont ensuite dit qu’il était probablement parti à Rochefort pour s’embarquer vers l’Amérique, ou qu’il partirait prochainement dès qu’il entendrait l’approche des armées et avant qu’elles n’entrent à Paris…Au cours de cette conversation, ils ont ajouté que les Chambres ont proclamé Napoléon II comme empereur, uniquement pour concilier les officiers et l’armée qui étaient arrivés en un tel nombre après la bataille [de Waterloo] qu’ils appréhendaient de voir une guerre civile dans Paris si cette mesure n’était pas adoptée…"( Albert Benhamou- « L’autre Sainte-Hélène » - Albert Benhamou Publishing – 2010 – p.8)

C.F

 

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30 juin 2012 6 30 /06 /juin /2012 23:00

1er juillet 1798: débarquement en Egypte 


Bonparte en Egypte
dessin de Jacques Onfroy de Bréville, dit Job.

Au retour de la 1ère campagne d’Italie, auréolé de gloire, le Général Bonaparte connaît en France une grande popularité.

 

Avec une armée de va-nu-pieds, il a en effet remporté victoires sur victoires qui lui ont procuré un prestige immense.

 

Très vite, il comprend qu’à rester dans les salons parisiens du Directoire, il risque de s’enliser.

 

Il doit trouver un nouveau champ de bataille qui pourra servir sa réputation, le moment venu.

 

L’Egypte est le théâtre idéal de son ambition.


Fasciné par l’Orient, poussé par Talleyrand, peu à peu naît dans son esprit le projet d’aller en Egypte pour s’opposer à l’Angleterre et lui couper la route des Indes.

 

Qui plus est, l’Empire Ottoman a confié cette province aux mamelouks qui règnent presque sans partage sur l’Egypte et échappent à son contrôle.

 

La Sublime porte est de plus en plus fragile dans cette partie de l’Empire.

 

La France pourrait alors jouer sur les deux tableaux.

 

D’une part, couper à l’Angleterre un approvisionnement indispensable et d’autre part passer aux yeux du Sultan pour un pacificateur du territoire.


Pour Bonaparte, l’Egypte ne doit pas être seulement une campagne militaire.

 

Il y voit la possibilité d’apparaître aussi comme le chef d’une expédition scientifique de grande envergure.

 

Ce sont près de 170 savants et artistes qui vont ainsi l’accompagner dans son périple.


Le directoire accepte alors cette expédition qui a le mérite de s’attaquer à l’Angleterre sans la combattre de front, mais aussi de présenter l’avantage de voir s’éloigner ce jeune général ambitieux qui pourrait, tôt ou tard devenir encombrant.

 

Avant de partir, Bonaparte prépare comme jamais cette expédition, lisant le Coran, annotant le « Voyage en Egypte et en Syrie » de Volney, ou scrutant les cartes de cette partie de l’Afrique.

 

Au départ de Toulon, ce sont 14 vaisseaux de ligne, 16 frégates et 72 corvettes et autres chaloupes canonnières qui embarquent.

 

Le 19 mai 1798, la flotte lève l’ancre pour Malte.


L’Île est prise sans grande résistance. Bonaparte y laisse plus de 2 000 hommes et reprend la direction de l’Egypte.

 

Il fait distribuer sur tous les bâtiments la déclaration suivante :
« Soldats, vous allez entreprendre une conquête dont les effets sur la civilisation et le commerce du monde sont incalculables. […]

 

Les peuples avec lesquels nous allons vivre sont mahométans ; leur premier article de foi est celui-ci “ Il n’y a pas d’autre Dieu que Dieu, et Mahomet est son prophète“. Ne les contredisez pas ; agissez avec eux comme nous avons agi avec les Juifs, avec les Italiens ; ayez des égards pour leurs muftis et leurs imans, comme vous en avez eus pour les rabbins et les évêques. Ayez pour les cérémonies que prescrit l’Alcoran, pour les mosquées, la même tolérance que vous avez eue pour les couvents, pour les synagogues, pour la religion de Moïse et de Jésus-Christ. Les peuples chez lesquels nous allons traitent les femmes différemment que nous ; mais dans tous les pays, celui qui viole est un monstre. Le pillage n’enrichit qu’un petit nombre d’hommes ; il nous déshonore, il détruit nos ressources, il nous rend ennemis des peuples qu’il est de notre intérêt d’avoir pour amis. La première ville que nous allons rencontrer a été bâtie par Alexandre. Nous trouverons à chaque pas des souvenirs dignes d’exciter l’émulation des Français ».

Le 1er juillet, les Français débarquent près d’Alexandrie. Avertis par le Consul de France que des vaisseaux anglais de l’amiral Nelson sont passés là trois jours avant, Bonaparte décide de hâter le débarquement de ses troupes et choisit l'anse du Marabout pour le réaliser. Les chaloupes vont braver les difficultés et amènent des soldats jusqu'à la nuit. A 5 heures du matin, Bonaparte dispose de cinq mille hommes.

Le 2 juillet la ville tombera...

 

 

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29 juin 2012 5 29 /06 /juin /2012 23:00

Frédéric-Guillaume de Prusse se rapproche des Russes

La Prusse, réalisant qu'elle est complètement isolée sur l'échiquier géopolitique, se tourne vers la Russie et signe secrètement des accords préliminaires renouant avec l'alliance de 1800. Le 23 juin, Frédéric Guillaume avait déjà envoyé au Tsar une lettre dans laquelle il traitait l'Empereur Napoléon « d'ennemi ». Le 30 juin 1806, Frédéric-Guillaume de Prusse confirme son alliance avec la Russie par la déclaration de Charlottenburg.

 

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29 juin 2012 5 29 /06 /juin /2012 23:00

Que se passe-t-il le 30 juin 1815

Traité de Vienne. 9 juin 1815

30 juin

 

  • Pour montrer sa bonne foi et aussi qu’il était prêt à lâcher Napoléon, le gouvernement provisoire

    adresse une requête aux autorités britanniques en vue d’obtenir des

    sauf-conduits pour le fugitif et son entourage, annonçant, de fait, la présence

    prochaine de Napoléon à Rochefort et

    faciliter ainsi sa capture. (Albert Benhamou- «  Sainte-Hélène  » - Albert Benhamou Publishing – 2010 – p.9)

 

  • L’Empereur quitte Rambouillet à 11 h. (Louis Garros – «  roman que ma vie  » Ed. de l’encyclopédie française – Paris – 1947- p.

    471)

 

  • De très bonne heure, l’Empereur quitte Rambouillet, en sortant par

    l’allée qui conduit à la porte du parc qui donne au-delà de la vile, sur la

    route de Chartres. Il arrive à la poste de Châteaudun. Puis il continue sans

    discontinuer par Vendôme et Tours, où il arrive à la nuit. Il voulut voir le

    préfet ; la voiture s’arrête à la sortie de la ville, sur la route de

    Poitiers. Savary va le chercher.

    L’Empereur s’entretient un quart d’heure avec le préfet, après quoi la petite

    troupe poursuit sa route jusqu’à Poitiers. La chaleur est excessive. A la poste

    de Poitiers, il fit halte pour laisser la chaleur passer, la maison de poste se

    trouvant en dehors de la ville. Ils y restèrent jusqu’à 14 h, sans être

    reconnus. Puis ils repartent pour Niort où ils ne devaient pas s’arrêter ;

    mais une altercation à Saint-Maixent les fait changer d’avis et ils passèrent

    la nuit dans cette ville. A Saint-Maixent, la voiture fut arrêtée par la garde

    nationale et demanda les passeports des passagers. Le général Becker exhiba sa qualité de commissaire du gouvernement et les ordres dont il était

    porteur. La fermeté de Becker leva

    tous les obstacles. A Niort, la nuit est tombée, l’Empereur descend à la maison

    de la poste. Il y fait appeler le général qui commande la place, ainsi que le

    préfet. Il alla ensuite à la préfecture où il passa la nuit et la journée du

    lendemain. (Voir «  de l’Empereur Napoléon 1er  » Edition nouvelle, refondue et

    annotée par Désiré Lacroix – Ed.

    Garnier frères – Paris – 1901 – t. V – p. 310-311).

 

  • Le capitaine Maitland à bord

    du Bellérophon reçoit une lettre

    anonyme, sans date ni adresse : Maitland

    prévient son chef, mais reste sur place. Il a de bonnes raisons. Deux frégates

    françaises La Méduse et La Saale s’abritent près de Rochefort.

    Peut-être sont-elles là pour attendre l’Empereur. Sir Hotham partage cet avis. («  du Souvenir napoléonien  » n° 197 – Novembre 1964 p. 2) Voici le contenu de la lettre anonyme, venant apparemment de Bordeaux  : « … 

    Ayant appris de bonne source que

    Buonaparte, venu à Paris, a traversé la ville la nuit dernière, en compagnie du

    nouveau maire de Bordeaux, et peut avoir le dessein de s’enfuir par

    l’embouchure du fleuve ou par La Teste, l’auteur de la dernière note expédiée

    par l’intermédiaire de M.X… écrit à la hâte ces quelques lignes et signale le

    projet afin de permettre à l’amiral britannique de prescrire sur-le-champ les

    mesures nécessaires en vue d’appréhender l’individu, certainement enclin à

    supposer les bâtiments britanniques stationnés dans ces parages moins sur leurs

    gardes que partout ailleurs. L’auteur de cette lettre saisit cette occasion

    d’informer l’amiral que, depuis sa dernière communication, un changement s’est

    opéré en qui concerne les troupes des deux divisions ; au lieu de huit

    cents à milles hommes, la ville contient maintenant cinq mille soldats. Sans

    doute songe-t-on à faire impression sur la populace en cette heure décisive. On

    pense que l’amiral britannique connait déjà la défaite complète et la

    destruction de la Grande Armée, l’abdication de Buonaparte, etc., l’arrivée des

    alliés aux portes de Paris. Il serait bon de faire une démonstration sur la

    côte avec huit mille hommes au moins. Il est nécessaire de prendre les mesures

    immédiates pour prévenir la fuite à laquelle nous croyons. Si l’attaque devait

    prendre place entre La Teste et Bordeaux, il conviendrait d’esquisser tout de

    suite une diversion dans ces parages-ci. Le succès n’est pas douteux.

    Surveiller étroitement tous les navires américains en particulier le Susquehannah de Philadelphie, commandant

    Caleb Cushing. Le général Bertrand et un autre sont en sa compagnie. Bloquer

    les passes de Bordeaux ou de La Teste. On compte que le porteur de la présente

    rapportera une ligne ou deux de l’amiral ou de l’officier commandant la

    station. Au moment où l’on écrit ces lignes, la nouvelle se répand que le duc

    de Berry et lord Wellington sont à Paris… » (Frédéric Lewis Maitland – «  Northumberland  » - Plon – 1934 – p. 3) Maitland écrit : « 

    …Bien

    qu’on appelât mon attention sur Bordeaux ou La Teste d’Arcachon comme points

    d’où Buonaparte essaierait probablement de s’échapper, je croyais fermement que

    Rochefort, serait l’endroit où se produirait la tentative d’évasion.

    J’expédiais donc le Myrmidon et le Cephalus

    à Arcachon. Je demeurai

    devant Rochefort avec le Bellerophon seulement.

    Depuis cet instant jusqu’à mon appareillage pour l’Angleterre, de jour comme de

    nuit, le navire ne se tint jamais à plus de trois milles de terre. J’estimais

    indispensable de communiquer le plus vite possible à mon chef la lettre de

    Bordeaux, mais après avoir assigné leurs postes aux deux bâtiments sous mes

    ordres, je ne disposais plus d’aucun navire. J’envoyai le canot du Bellerophon, sous le commandement d’un

    lieutenant de vaisseau qui tâcherait de rallier l’un des croiseurs stationnés

    au large de l’île d’Yeu… » ( Frédéric Lewis Maitland – « Napoléon à bord du Northumberland » - Plon – 1934 – p.5)

C.F

 

 

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28 juin 2012 4 28 /06 /juin /2012 23:00

Que se passait-il le 29 juin 1815

 

Decrès qui attend l’arrivé de Merlin pour se rendre à Malmaison, autoriser le départ de l’Empereur, écrit à Fouché à deux heures du matin :

«…Il est deux heures du matin et M. Merlin ne vient point. Je ne sais pas même quand il viendra, puisqu’on n’a pu le trouver. D’après le post-scriptum de votre dépêche d’hier, il paraît que je dois aller à la Malmaisonqu’avec lui. Cependant le temps presse, et dans cet état de choses je vous prie de me faire savoir si je dois ou non attendre M. Merlin pour aller notifier vos ordres à  Napoléon… »

( Mémoires du duc de Rovigo, pour servir à l’Histoire de l’Empereur Napoléon 1er Edition nouvelle, refondue et annotée par Désiré Lacroix – Ed. Garnier frères – Paris – 1901 – t. V – p. 305)


Les Anglo-prussiens étaient déjà maîtres d’une partie du cours de la Seinepour Fouché, il devenait douteux que l’Empereur puisse leur échapper et il substitua le comte Boulay à Merlin, et ainsi, dans la nuit du 28 au 29, le conseiller d’Etat Boulay de la Meurthe, toujours fidèle à l’Empire, et Decrès, purent se rendre à la Malmaison, pour prier l’Empereur de hâter son départ vers Rochefort. Ils arrivent à l’aube.

 

L’officier de service réveille l’Empereur auquel les deux messagers délivrent le souhait de la commission : « …L’intérêt de l’Etat, comme le sien exigent impérieusement qu’il parte sans délai… » 

 

Décrès

lui signale la présence très proche de la cavalerie prussienne. Davout a fait sauter les ponts de Chatou et de Bezons. L’Empereur promet à Decrés et à Boulay qu’il partira le jour même. Il tente une dernière fois de rester, faisant demander un commandement, et assurant qu’il s’exilerait lorsqu’il aura battu les Prussiens. Démarche vaine. Madame Mère fut la dernière personne qu’il vit. Il pénétra seul dans la chambre où était morte Joséphine. Et, à 17 h 30, vêtu en civil, il part avec Bertrand, Becker et Savary dans une calèche à 4 places. A 22 h, il arrive au château de Rambouillet où il couche. Il était passé par Rocquencourt et Saint-Cyr. (Louis Garros – « ma vie  » Ed. de l’encyclopédie française – Paris – 1947- p. 471)

 

Lavalette vient aussi à Malmaison apporter les ordres dont on pouvait avoir besoin pour les maîtres de poste sur les deux routes qui mènent à Rochefort par le Berry et par le Poitou. « …Toutes les personnes qui suivaient ladestinée de l’Empereur étaient réunies à la Malmaison ; beaucoup d’autres étaient venues lui dire adieu. La princesse Hortense était avec plusieurs dames de sa Maison. L’Empereur les fit partir ainsi que tout ce qui était avec elles. Il embrassa tout le monde et dit à chacun des paroles d’amitié. Les officiers dela Gardevoulurent venir le voir ; il les reçut et les embrassa ; tous fondaient en larmes… » ( de Rovigo, pour servir à l’Histoire de l’Empereur Napoléon 1er » Edition nouvelle, refondue et annotée par DésiréLacroix – Ed. Garnier frères – Paris – 1901 – t. V – p. 306).

 « …L’Empereur était presqueseul à la Malmaison,lorsqu’il y arriva un jeune négociant, M. Gabriel Delessert[1]qui accourait le prévenir qu’il avait vude la plaine Saint-Denis un très gros corps de cavalerie ennemie qui descendaitla Seineet seportait vraisemblablement sur la Malmaison. Cejeune homme le supplia de partir au plus tôt. L’Empereur fut sensible à l’intérêt qu’il lui témoignait et le remercia et fit avancer les voitures...Rovigo, pour servir à l’Histoire de l’Empereur Napoléon 1er ( Edition nouvelle, refondue et annotée par Désiré Lacroix – Ed. Garnier frères – Paris – 1901 – t. V – p. 308).

Dans l’après midi, l’Empereur quitte discrètement la Malmaison. L’abandon était tel que les employés des écuries avaient reçu de Paris l’ordre d’y faire rentrer tous les chevaux qui se trouvaient à la Malmaison, et l’Empereur n’aurait pu partir sans le dévouement de M. de Montaran, son écuyer, qui brava les ordres venus de Paris, garda les chevaux de traits dont l’Empereur avait besoin, les fit appeler devant lui, et ne quitta la Malmaisonqu’après que l’Empereur fut parti. La calèche de l’Empereur sortit la première par une allée du parc, discrètement. La calèche de l’Empereur se rendit par les bois du Butard à Rocquencourt, et sans passer par Versailles qu’elle laissa à gauche, elle alla à Saint-Cyr rejoindre la route de Chartres. La suite de l’Empereur était divisée en deux parties. La première était composée de plusieurs voitures dans lesquelles se trouvaient Mme Bertrand et ses enfants[2].

M et Mme de Montholon avec un enfant, M. de Las Cases et son fils, ainsi que plusieurs officiers d’ordonnance qui avaient demandé à accompagner l’Empereur. Toutes ces voitures devaient gagner la route d’Orléans, passer par Châteauroux et se trouver à un jour fixe à Rochefort.  Le second convoi se composait d’une seule calèche d’été, dans laquelle était l’Empereur, Bertrand le général Becker et Savary. Le valet de chambre de l’Empereur était sur le siège de la calèche, et un courrier allait une demi lieue en avant pour que l’on trouvât les chevaux tout prêts en arrivant à chaque poste. L’Empereur était assis en face ses compagnons de voyage, en frac bourgeois, sans aucun signe de distinction. Il n’y avait aucun bagage dans la calèche, les généraux avaient beaucoup d’armes de toutes espèces. Les effets de l’Empereur étaient dans une autre voiture à deux places, dans laquelle était le général Gourgaud. Elle marchait deux heures en arrière. (voir « à l’Histoire de l’Empereur Napoléon 1er » Edition nouvelle, refondue et annotée par Désiré Lacroix – Ed. Garnier frères – Paris – 1901 – t. V – p. 308-309).

 

Le même après midi, Blücher donne l’ordre au major de Colomb d’investir la Malmaison.

 

L’Empereur arrive à Rambouillet à l’entrée de la nuit. Au lieu de passer par la ville, la voiture prend la grande avenue du château, où l’Empereur passe la nuit.  

Bonnefoux préfet maritime à Rochefort écrit à Fouché : «  …Monseigneur. J’ai reçu vos deux dépêches expédiées par estafette extraordinaire. La première, datée du 27 de ce mois, m’est parvenue hier 28, à 5 h 25 du soir ; la deuxième, en date du 28, m’est arrivée à minuit et demi le 29. D’après les dispositions que j’ai prises, les deux frégates seront prêtes la nuit prochaine. Elles auront quatre mois et demi de vivres, leur équipage complet, des rafraîchissements, quelques provisions de bouche et de couchage. Elles seront prêtes à filer leur câble de corps mort au premier ordre qu’elles recevront de faire route. Mais depuis trois ou quatre jours une croisière ennemie, composée d’un vaisseau, d’une frégate et de deux corvettes, se tient constamment à l’entrée du pertuis d’Antioche : ce sera une difficulté, mais je ne la crois pas invincible. Je me suis conformé aux ordres de V.E… »  (« servir à l’Histoire de l’Empereur Napoléon 1er » Edition nouvelle, refondue et annotée par   DésiréLacroix – Ed. Garnier frères – Paris – 1901 – t. V – p. 312-313).

 

Le général baron  François RenéPouget[3], écrit à Davout en qualité de général commandant le département des Bouches du Rhône : « …Depuis six semaines les rapports journaliers me faisaient connaître combien l’esprit public était mauvais, non seulement dans la ville, mais encore dans tout le département, tout ce qui servait le gouvernement actuel y était en horreur et insulté…des proclamations de Louis XVIII se multipliaient, les Aigles insultés, arrachés et des insurrections prêtes à éclater. Les autorités militaires faisaient tout ce qui dépendait d’elles pour ramener les esprits à la hauteur de ceux de l’intérieur de la France. Quelques mesures énergiques, sans vexations, en imposèrent un instant, et l’on vit paraître le drapeau tricolore. Les autorités civiles agissaient mollement, aussi rien ne marchait-il, le rappel des militaires à leurs anciens drapeaux ne s’exécutait point…l’on ne rencontrait que des entraves dans toutes les opérations. Des rassemblements de militaires dirigés par les royalistes se formaient dans les montagnes d’Aubagne, de Brignolles, d’Alauch et dans les marais d’Arles ; ils étaient armés et pourvus de munitions militaires…L’on refusait à la mairie des enrôlements volontaires, rien ne marchait. Un calme apparent régnait depuis une vingtaine de jours lorsque le 25 juin l’on apprit les désastreuses nouvelles de l’armée du Nord et l’abdication de l’Empereur… » ; il expose les mesures prises, puis il décrit dans le détail l’insurrection de Marseille, les crimes et les lapidations, l’attitude des troupes restées fidèles, l’hésitation des autorités : « …l’arrogance et l’insolence qui a caractérisé le parti des Bourbons…la ville regorgeait de ces hommes qui ne respirent que meurtres et incendies…les horreurs qui y ont été commises ont fait monter le nombre de personnes fusillées, assommées, poignardées, étranglées à près de 500 et plus de 50 maisons pillées. Bientôt les Anglais y parurent…il y a un conseil royal qui dirige ces opérations…Je me propose de reprendre mes fonctions soit que Marseille rentre volontairement dans l’ordre, soit qu’on l’y contraigne…» (Agotani « Documents historiques » Marseille – n° 1/2007)

 

Davout télégraphie à Suchet pour lui prescrire de défendre tout le territoire national : «  …Il ne faut rien céder… » C’était facile à dire, mais Suchet n’en avait guère les moyens. (Frédéric Hulot – « Le maréchal Suchet  - Paris -Ed. Pygmalion - 2009 - P. 236

Wellington répète la fermeté des Alliés dans une lettre aux plénipotentiaires français : «  …S.A [le maréchal Blücher] est convenue avec moi que, dans les circonstances actuelles, aucun armistice ne peut se faire tant que Napoléon Buonaparte est à Paris, et en liberté ; et que ses opérations sont dans un état tel qu’il ne peut pas les arrêter… » (Wellington- «  The dispatches of the duke of Wellington – 1799-1815 » - volume 12 – Murray London – 1838 cité par   AlbertBenhamou- «L’autre Sainte-Hélène » - Albert Benhamou Publishing – 2010 – p.7)

 

[1]  Avant de partir pour Sainte-Hélène, l’Empereur

avait appris par les feuilles publiques ce qui s’était passé à la Malmaison

après

l’arrivée du détachement ennemi venu pour s’emparer de sa personne. Il reparla

encore de l’action généreuse de M. Delessert, et s’y est toujours montré fort

sensible. M. Gabriel Delessert, dont il est ici question naquit à Paris en

1786. Il fut jusqu’en 1836 un des agents les plus actifs de la maison

Delessert, dont le nom de probité était européen. Nommé en 1814, capitaine

adjoint de la Garde

nationale de Paris, plus tard adjudant-commandant sous les ordres des maréchaux

Moncey et Masséna et du général Durosnel, sa bravoure ne lui fit pas défaut à

la bataille de Paris, le 30 mars 1814 et il se distingua encore d’une manière

toute particulière l’année suivante, devant Saint-Cloud. Il avait bien conquis

d’avance le grade de colonel d’état-major, qu’il obtient en 1830, et celui de

général de brigade de la Gardenationale qui lui fut attribué en 1831. Mais en 1834, M

. Gabriel Delessert

abandonna les honneurs militaires pour la préfecture de l’Aude, fut nommé

ensuite à la préfecture d’Eure-et-Loir, dont il se démit en 1836 pour venir à

Paris comme préfet de police. Il conserva ce poste jusqu’en 1848 ;

complètement retiré du monde politique depuis cette époque, il est mort à

Passy, le 29 janvier 1858.

 

[2]   Savary pense que Mme Bertrand ne partit que

le lendemain, mais tous les autres partirent de suite.

 

[3]  1767-1851. Plusieurs fois blessé lors de la

campagne de Russie, il avait été placé au commandement militaire des Bouches du

Rhône. Il annonce Marseille à l’annonce de Waterloo et commande à Toulon les

troupes restées fidèles.

 

C.F

 

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28 juin 2012 4 28 /06 /juin /2012 23:00

Fichier:Fabre - Lucien Bonaparte.jpg

Lucien Bonaparte

(Luciano Bonaparte)
(Lucien Buonaparte)

 

Né le 21 mai 1775 à Ajaccio 

Décédé le 29 juin 1840 à Viterbe en exil comme simple particulier

 

 
principe di Canino (18 août 1814)

principe di Musignano (21 mars 1824)
Titré par le Pape Pie VII

Membre de l'Académie française (n° 301, 28 janvier 1803)
 


Membre du Sénat Conservateur

Député du Liamone au Conseil des Cinq-Cent en 1798

président en 1799

Ministre de l'Intérieur (1799-1800)

ambassadeur à Madrid en 1800

 

troisième fils de Charles-Marie Bonaparte et de Maria-Létizia Ramolino

 

et le second frère de Napoléon Bonaparte. Homme politique français, il est ministre de l'Intérieur (1799-1800) puis tribun (1802)

Parents

Ses descendants ne seront que « princes Bonaparte » sous Napoléon III, avec prédicat d'Altesse pour le seul aîné d'entre eux.


 

 

Il est prince romain de Canino, prince français en 1815, puis prince (romain) de Musignano et prince (romain) Bonaparte en 1837.

 

Il a douze enfants de son second mariage dont Charles-Lucien Bonaparte (1803-1857), Louis Lucien Bonaparte (1813-1891) et Pierre Bonaparte (1815-1881)

 

 

 

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26 juin 2012 2 26 /06 /juin /2012 23:00

 

27 juin 1800 : Mort du «Premier Grenadier de la République»

Certes, avec un jour de retard par rapport à la date effective (mais on ne pouvait pas ignorer la noblesse de coeur de la Tour d'Auvergne), nous commémorons l’anniversaire de la mort, le 27 juin 1800, à Oberhausen, en Suisse, de Théophile de La Tour d'Auvergne, frappé à mort par un uhlan autrichien.

Fils d'un bâtard d'une très illustre famille de l'aristocratie française, ce soldat était né à Carhaix, en Bretagne, le 23 novembre 1743.

 

À sa sortie du collège à Quimper, il choisit l'armée alors que son père voulait qu'il devienne avocat et sa mère un dignitaire de l'Église.

Capitaine dans les armées du roi, il refuse d'émigrer à la Révolution et préfère rallier les armées de la République française, où il fut rapidement promu capitaine des grenadiers en 1792.

 

Carnot, le ministre de la guerre, dit de lui qu'il était « le plus brave parmi les braves »

 

Engagé dans l’ancien régiment de Bretagne, il servit dans les armées révolutionnaires de Savoie et l’armée des Pyrénées orientales, où il commandait toutes les compagnies de grenadiers formant l'avant-garde (les célèbres « colonnes infernales »)

Malade, il quitta l'armée. Embarqué après la paix avec l'Espagne pour se rendre dans sa province, il fut pris en 1794 par les Anglais britannique alors qu'il rentrait chez lui.

 

Durant son internement, il se consacre à l'écriture d'un dictionnaire français-celtique. Il fut libéré en 1797 et se consacra à des études savantes.

Deux ans plus tard, bien qu'ayant atteint l'âge de la retraite, il reprend du service comme simple soldat dans l'armée du Rhin, en remplacement du fils unique d'un de ses amis, vieillard octogénaire, séparé de son jeune fils par la réquisition

 

Il rejoignit l'armée en tant que simple soldat et se rendit célèbre par son courage et sa modestie lors notamment de la campagne de 1799, en Suisse.

 

Il fut élu membre du Corps législatif, après le 18 brumaire, mais refusa de siéger (« Je ne sais pas faire des lois, je sais seulement les défendre, envoyez-moi aux armées ! »)

Malgré son dédain des promotions, en mars 1800, son altruisme et son courage lui valent d'être désigné par le Premier Consul comme «Premier Grenadier de la République».

Le 27 juin 1800 au soir des combats d’Oberhausen en Bavière, il est touché au cœur par un coup de lance alors que son régiment de l'armée du Rhin est assailli par la cavalerie adverse.

Ses restes reposent au Panthéon depuis 1889 (sauf son cœur qui est aux Invalides)

 

Sa carrière militaire lui valut d'être cité sur l'Arc de Triomphe sous le nom « L Tr Dauvergne » sur la 18e colonne.

 

Une statue en bronze a été érigée à Carhaix-Plouguer le 27 juin 1841.

Parallèlement à sa carrière militaire, La Tour d'Auvergne fut également amateur d'antiquités gauloises et des langues celtiques, ses loisirs étant consacrés à des méditations ou à des travaux littéraires

 

« J'ai près de 800 livres de rente, quelques livres, mes manuscrits, de bonnes armes, disait-il, c'est beaucoup pour un grenadier en campagne, c'est assez pour un homme qui ne s'est pas fait de besoins dans sa retraite »

 

Suite à la mort au combat du 1er grenadier de la république, le 27 Juin 1800, Latour D'Auvergne, Bonaparte Premier Consul de la république rédigea cette Minute d'arrêté sur laquelle il précise qu'il devra toujours être compté présent sur les effectifs du régiment et que quelqu'un répondra présent à sa place lors de l'appel.

La reproduction de ce document est vendue sur http://www.napoleonandglory.com/
Photo : Suite à la mort au combat du 1er grenadier de la république, le 27 Juin 1800, Latour D'Auvergne, Bonaparte Premier Consul de la république rédigea cette Minute d'arrêté sur laquelle il précise qu'il devra toujours être compté présent sur les effectifs du régiment et que quelqu'un répondra présent à sa place lors de l'appel. La reproduction de ce document est vendue sur http://www.napoleonandglory.com
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26 juin 2012 2 26 /06 /juin /2012 23:00

Occupation de Livourne par les Français

 

Voir la carte topographique

 

Livounet (Livorno en italien) est une ville d'Italie, située en Toscane, d'environ 170 000 habitants et important port de ferries vers la Corse et la Sardaigne.

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1er Consul

2 août 1802 jusqu'au 18 mai 1804

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Napoléon Ier

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18 mai 1804 au 6 avril 1814 et du 20 mars 1815 au 22 juin 1815

napoleon1er

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