LE VENT DE LA REVOLUTION
La Révolution lui ouvrit un horizon qui allait peu à peu s’étendre devant ses yeux comme à l’infini.
Mais c’est d’abord à son île qu’il pensa.
Napoléon Bonaparte obtint un congé pour aller régler en Corse ses affaires de famille.
Il arriva à Ajaccio dans les derniers jours de septembre 1789.
Il fit une première incursion dans la politique en écrivant une lettre de blâme à l’adresse de Buttafuoco, député de la noblesse corse, qu’il accusait de trahir son pays, parce qu’il soutenait les droits de la France sur la Corse.
Il prit la parole au club d’Ajaccio, dépassa le congé accordé et renouvelé, se fit excuser sous le prétexte de l’état de la mer, et revint à Auxonne avec son jeune frère Louis (février 1791)
Cette charge, qu’il avait acceptée, lui laissa de durs souvenirs :
« Savez-vous comment je vivais? C’était en ne mettant jamais les pieds ni au café, ni dans le monde, en mangeant du pain sec, en brossant mes habits moi-même, afin qu’ils durassent plus longtemps »