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4 octobre 2012 4 04 /10 /octobre /2012 23:00

  Paul François Jean Nicolas vicomte de Barras, général en chef de l'armée de l'Intérieur depuis la veille, lui remet le commandement des forces destinées à réprimer l'insurrection des sections royalistes à Paris

 

C'est Carnot qui l'a recommandé pour cette mission.

 

Secondé par Brune.jpg Guillaume Marie-Anne Brune

et Murat.jpg Joachim Murat, Bonaparte vient à bout des quelques 25 000 insurgés grâce à l'usage énergique qu'il fait de son artillerie

 

Après trois quarts d'heure de mitraille, quelques 300 royalistes sont tués, en particulier sur le parvis de l'Eglise Saint-Roch, rue Saint-Honoré, les autres ayant pris la fuite. 

 

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2 octobre 2012 2 02 /10 /octobre /2012 23:00

Claude-Étienne Michel, Général d’Empire

naquit le 3 octobre 1772 à Pointre (Jura), où son père exerçait la profession de médecin. Entré dans le 38ème bataillon de volontaires de son département en Octobre 1791, sergent-major le 15 du même mois, sous-lieutenant le 4 mars 1792, il devint lieutenant et capitaine les 22 août et 6 octobre suivants dans le 96ème régiment d’infanterie, qui forma successivement les 47ème et 49ème demi-brigades et 24ème régiment de ligne.

 

Employé au cordon établi sur les frontières de la Suisse en 1792, il tomba au pouvoir des Prussiens le 5 mars 1793 à Remderkerm (armée du Rhin). Échangé le 3 messidor an III, il rejoignit son corps, et se signala à l’avant-garde de l’armée de Sambre-et-Meuse.

 

Chef de bataillon le 9 vendémiaire an IV, il passa en Corse et fit ensuite partie de l’expédition d’Irlande et de l’armée gallo-batave.

 

Le 10 vendémiaire an VI, il reprit à la baïonnette, sur les Anglo-Russes, le village de Schoorldam (Nord-Holland), s’y maintint pendant toute la journée malgré les efforts de l’ennemi, et fut blessé à la fin de l’action.

 

Pris par les Anglais le 6 vendémiaire an VII, il fut de nouveau échangé le 15 frimaire suivant.

 

Le 10 vendémiaire an VIII, à la bataille d’Egmond-op-Zée, il eut le bras droit cassé d’un coup de feu.

 

A la bataille de Nuremberg, le 27 frimaire an IX, il chargea à la tête de son bataillon, fort de 400 hommes, une colonne de 4.000 Autrichiens, la culbuta et lui fit un grand nombre de prisonniers: il reçut pendant l’action un coup de feu au bras gauche.

 

Major du 40ème de ligne le 30 brumaire an XII, et, le 4 germinal, membre de la Légion-d’Honneur, ses services à la bataille d’Auslerlitz lui valurent, le 6 nivôse an XIV, le grade de colonel et son admission, en qualité de major, dans le 1er régiment de grenadiers à pied de la vieille Garde, le 1er mai 1806.

 

Colonel de ce régiment, le 16 février 1807, en récompense de sa conduite à léna et à Eylau, il combattit à Friedland, et partit pour’ l’Espagne après le traité de Tilsitt.

 

Au combat de Burgos, le 10 novembre 1808, il montra la plus grande valeur; aussi l’Empereur lui donna-t-il le 16 du même mois la croix d’officier de la Légion-d’Honneur et le titre de baron de l’Empire.

 

Rappelé à la grande armée d’Allemagne en 1809, il assista aux batailles d’Ekmuehl, d’Essling et de Wagram.

 

Nommé général de brigade le 24 juin 1811, il fit les campagnes de 1812,1813 et 1814, en Russie, en Saxe et en France.

 

En 1813, l’Empereur le décora de la croix de commandeur de la Légion-d’Honneur le 6 avril, de la Couronne de Fer le 16 août, et le nomma, le 20 novembre, général de division.

 

En 1814, le 3 février, aux Maisons-Blanches, il chassa l’avant-garde commandée par le prince de Lichtenstein. Le lendemain, soutenu par les dragons du général Briche, il surprend les alliés à Saint-Thiébaud, et, malgré les forces supérieures dont ils disposaient, les repousse jusqu’à Saint-Parres-les-Vandes.

 

Le 11, à Montmirail, le bras fracassé par un coup de feu, il reste à la tête de sa division et contribue puissamment au succès de cette journée.

 

Il était encore alité par suite de cette blessure, lorsque le canon des armées alliées retentit jusque dans Paris. A ce bruit de guerre, le brave général oublie sa blessure et reparaît, le bras en écharpe, à la tête de ses soldats, le 30 mars devant les murs de la capitale.

 

Chargé de s’emparer du village de Pantin, défendu par une division de l’armée du général Wittgenstein, il tomba sous le coup d’un biscaïen. Ses efforts avaient cependant arrêté la marche de l’ennemi.

 

Louis XVIII le nomma chevalier de Saint-Louis le 20 août 1814, et colonel en second des chasseurs de la Garde royale.

 

L’Empereur, à son retour de l’île d’Elbe, le créa comte de l’Empire et l’employa à l’armée du Nord comme commandant une division de la vieille Garde.

 

A mont Saint-Jean, le 18 juin, l’intrépide Michel s’élance sur les masses ennemies et les pousse, la baïonnette dans les reins, jusqu’au delà du plateau de la Haie-Sainte, malgré le feu le plus terrible de l’artillerie et de la mousqueterie des Anglais.

 

Ce succès, qui malheureusement devait coûter la vie à un grand nombre de braves, devint fatal au général Michel; frappé mortellement, il tomba au milieu des siens. On rechercha religieusement son corps, mais on ne put le retrouver. Ce valeureux général dort avec ses compagnons d’armes dans la grande tombe du mont Saint-Jean.

 

On avait dit que le général Cambronne, sommé de se rendre, avait répondu : La garde meurt et ne se rend pas ; c’était une erreur. Cette réponse énergique à un ennemi vainqueur appartient au général Michel.

 

Son nom est inscrit sur le côté Nord de l’arc de triomphe de l’Étoile.

 

 

 

 

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2 octobre 2012 2 02 /10 /octobre /2012 23:00

 Ennemond Bonnard, général de division

Ennemond Bonnard, né à Saint-Symphorien-d'Ozon (Rhône), le 3 octobre 1756, militaire français.

Il entra au service le 29 mars 1774, dans le régiment d'artillerie d'Auxonne, et y fut fait sergent le 4 septembre 1782. Bientôt après ce régiment fit partie des troupes envoyées par le gouvernement français au secours de la république naissante des États-Unis.

La paix de 1783 ramena ces troupes en Europe. Bonnard fit partie d'un détachement d'artilleurs envoyés à Naples comme instructeurs en 1787.

La révolution française le fit revenir en France; il rejoignit son régiment en 1791, et y devint sergent-major le 18 mai 1792, lieutenant au choix le 11 septembre suivant, et adjudant-major au rang de capitaine le 15 février 1798.

Il avait fait, dans ces différents grades, les campagnes de 1792 et de 1793, lorsqu'il fut promu au grade de chef de bataillon au 2e régiment d'artillerie, le 3 ventôse an II. Il prit alors la direction du grand parc d'artillerie qu'on avait réuni à Guise. Élevé au grade de général de brigade le 24 prairial suivant(12 juin 1794), il commanda l'artillerie au siège de Charleroi, et rendit de grands services à la bataille de Fleurus.

Nommé commandant de l'artillerie du corps chargé de reprendre sur l'ennemi les places de Landrecies, du Quesnoy, de Valenciennes et de Condé, il reçut l'ordre, après la prise de ces places, de rejoindre l'armée de Sambre-et-Meuse. Il commanda l'artillerie de l'aile droite à la bataille de Sprimont et à la bataille de Düren sur la Roer. Ce fut lui qui dirigea l'artillerie à l'attaque du fort de Wick, lors du siège de Maastricht. Le 23 brumaire an III (13 novembre 1794), il fut nommé général de division.

La campagne de l'an III devait s'ouvrir par le passage du Rhin; le général Bonnard reçut l'ordre de tout préparer pour cette importante opération. C'était la division de Kléber qui devait tenter ce passage. On manquait d'artillerie et de tout ce qui était nécessaire pour l'effectuer ; Bonnard pourvut à tout ; les ponts de Düsseldorf et d'Uerdingen se trouvèrent parfaitement préparés; le Rhin fut franchi.

En l'an IV, ce général fut mis à la tête d'une division d'infanterie avec laquelle il investit la forteresse d'Ehrenbreitstein et observa la basse Lahn.

En messidor de la même année, il eut le commandement de la réserve de l'armée de Sambre-et-Meuse, dont, la division qu'il commandait précédemment faisait partie. Il prit position à Hachenburg, le 15, passa la Lahn le 20, la Nidda le 23, et marcha sur Francfort. Le mois suivant, sa division fut attachée au corps de Marceau, qui devait investir Mayence, observer la garnison de Mannheim et bloquer les forteresses d'Ehrenbreitstein et de Königstein.

Après la paix de l'an V, il fut nommé au commandement des place et province de Luxembourg, et quelques mois plus tard, à celui de la Belgique ; et en l'an VII, il vint commander la 2e division militaire, qu'on lui accorda pour raison de santé ; mais il la quitta bientôt pour la 24e (Belgique). Bonnard parvint à faire disparaître les divisions qui agitaient ce pays, à calmer, à réunir tous les partis; et ce n'est pas une des moindres obligations qu'on lui dut. En l'an VIII, on adjoignit à son commandement les 25e et 26e divisions militaires où se concentraient les forces qui formaient la gauche de l'armée gallo-batave. La paix le rendit à sa 24e division militaire, qu'il garda jusqu'en l'an X.

 

 

 

 

Pendant une partie de cette même année et pendant toute l'année suivante, il remplit les fonctions d'inspecteur général d'infanterie dans la 18e division militaire (Paris). En l'an XII, le premier Consul le fit membre de la Légion d'honneur le 19 frimaire, commandant de l'Ordre le 20 prairial, et lui confia le commandement de la 22e division militaire, qu'il conserva jusqu'au 1er octobre 1814, époque à laquelle Louis XVIII l'admit à la retraite. La croix de Saint-Louis lui avait été donnée le 27 septembre précédent.

Il mourut à Tours le 15 janvier 1819. Son nom est inscrit sur l'arc de triomphe de l'Étoile, côté nord.

Charles Mullié, Biographie des célébrités militaires des armées de terre et de mer de 1789 à 1850, 1852

 

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30 septembre 2012 7 30 /09 /septembre /2012 23:00

1er octobre 1801: Signature de préliminaires de paix entre l'Angleterre et la France

Formée en 1798 à l’instigation de l’Angleterre, depuis toujours hostile à la France, la deuxième coalition opposée à la République Française subit, deux ans plus tard, avec la campagne d’Italie, un échec militaire retentissant à l’issue duquel le tsar Paul Ier se retire de l’Alliance européenne.

 

L’année suivante, le Général Bonaparte, devenu Premier consul, fit des ouvertures de paix à l’Angleterre, toutes repoussées avec mépris.

 

L’Autriche, de son coté, n’avait pas renoncé à mener la guerre.

 

En France, l’opinion publique désirait ardemment la paix et comptait sur le petit caporal pour obtenir la fin du conflit.

 

Mais il fallut recourir aux armes pour faire reconnaître aux grandes puissances européennes la nouvelle France née de la Révolution.

 

Battue sur tous les champs de bataille en 1800, l’Autriche signa la paix à Lunéville le 9 février 1801.

 

L’Angleterre, isolée, commença par réagir avec brutalité en bombardant Copenhague tandis que son ambassadeur Whitworth, participa au complot à l’origine de l’assassinat du tsar Paul Ier, devenu ami de la France.

 

Poussée par une opinion publique lassée de la guerre et par des marchands soucieux de leurs débouchés commerciaux, l’Angleterre consentit, à reculons, à négocier des accords de paix.

 

Les préliminaires de Londres, signés le 1er octobre 1801, débouchèrent sur la signature du traité de paix à Amiens, le 25 mars 1802, entre l’Angleterre d’une part et, d’autre part, la France et ses alliées, l’Espagne et la Hollande.

 

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30 septembre 2012 7 30 /09 /septembre /2012 23:00

Traité de Saint-Ildefonse, 9 vendémiaire an IX (1er octobre 1800)

Traité préliminaire et secret de Saint-Ildefonse entre la France et l'Espagne.

 

 

Sa Majesté Catholique ayant toujours témoigné beaucoup de sollicitude à procurer à Son Altesse Royale le Duc de Parme un agrandissement qui mît ses Etats, en Italie, sur un pied plus conforme à sa dignité, et la République Française, de son côté, ayant depuis longtemps manifesté à Sa Majesté le Roi d'Espagne le souhait d'être remise en possession de la Louisiane ; les deux gouvernements s'étant communiqués leurs vues sur ces deux objets d'intérêt commun ; et les circonstances leur permettant de prendre à cet égard des engagements qui leur assurent, autant qu'il est en eux, cette satisfaction mutuelle ; ils ont autorisé à cet effet, savoir :

 

La République Française, le citoyen Alexandre Berthier, général en chef ; Et Sa Majesté Catholique Don Mariano Luis d'Urquijo, chevalier de l'ordre de Charles III et de celui de Saint-Jean de Jérusalem, son conseiller d'Etat, son ambassadeur extraordinaire et plénipotentiaire, nommé près la République Batave, et son premier Secrétaire d'Etat par intérim ; Lesquels, après avoir fait l'échange de leurs pouvoirs, sont convenus, sauf ratification, des articles ci-après :

 

 

Article I.

 

La Republique Française s'engage à procurer en Italie à Son Altesse Royale l'Infant Duc de Parme un agrandissement de territoire qui porte ses Etats à une population d'un million à douze cent mille habitants, avec le titre de Roi, et tous les droits, prérogatives et prééminences qui sont attachés à la dignité royale, et la République Française s'engage à obtenir, à cet effet, l'agrément de Sa Majesté l'Empereur et Roi et celui des autres Etats intéressés, de manière que S.A.R. l'Infant Duc de Parme puisse, sans contestation, être mise en possession desdits territoires à la paix à intervenir entre la République Française et Sa Majesté Impériale.

 

Article II.

 

L'agrandissement à donner à S.A.R. le Duc de Parme pourra consister dans la Toscane, dans le cas où les négociations actuelles du gouvernement français avec sa Majesté Impériale lui permettraient d'en disposer. Il pourrait également consister, soit dans les trois Légations romaines ou dans toutes autres provinces continentales d'Italie formant un Etat arrondi.

 

 

Article III.

 

Sa Majesté Catholique promet et s'engage de son côté à rétrocéder à la République Française, six mois après l'exécution pleine et entière des conditions et stipulations ci-dessus relatives à S.A.R. le Duc de Parme, la colonie ou province de la Louisiane avec la même étendue qu'elle a actuellement entre les mains de l'Espagne, et qu'elle avait lorsque la France la possédait, et telle qu'elle doit être d'après les traités passés subséquemment entre l'Espagne et d'autres Etats.

 

Article IV.

 

Sa Majesté Catholique donnera les ordres nécessaires puor faire occuper par la France la Louisiane au moment où les Etats qui devront former l'agrandissement du Duc de Parme seront remis entre les mains de Son Altesse Royale. La République Française pourra, selon ses convenances, différer la prise de possession. Quand celle-ci devra s'effectuer, les Etats directement ou indirectement intéressés conviendront des conditions ultérieures que pourront exiger les intérêts communs et celui des habitants respectifs.

 

 

Article V.

 

Sa Majesté Catholique s'engage à livrer à la République Française dans les ports d'Espagne, en Europe, un mois après l'exécution de la stipulation relative au Duc de Parme, six vaisseaux de guerre en bon état, percés pour 74 pièces de canon, armés et gréés, et prêts à recevoir des équipages et approvisionnements français.

 

 

Article VI.

 

Les stipulations du présent traité n'ayant aucune vue nuisible et devant laisser intacts les droits de chacun, il n'est pas à prévoir qu'elles portent ombrage à aucune puissance. Néanmoins, s'il en arrivait autrement, et que les deux Etats, par suite de leur exécution fussent attaqués ou menacés, les deux puissances s'engagent à faire cause commune pour repousser l'agression, comme aussi pour prendre les mesures conciliatoires propres à maintenir la paix avec tous leurs voisins.

 

 

Article VII.

 

Les engagements contenus dans le présent traité ne dérogent en rien à ceux qui sont énoncés dans le traité d'alliance signé à Saint-Ildefonse le 18 août 1796 (2 fructidor an IV). Ils lient, au contraire, de nouveau les intérêts des deux puissances, et assurent les garanties stipulées dans le traité d'alliance pour tous les cas où elles doivent être appliquées.

 

 

Article VIII.

 

Les ratifications des présents articles préliminaires seront expédiées et échangées dans le délai d'un mois, ou plus tôt si cela se peut, à compter du jour de la signature du présent traité.

 

 

Signé BERTHIER.

URQUIJO.

http://www.louisiane.culture.fr/img/hist/amae_003.jpg

 

 

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29 septembre 2012 6 29 /09 /septembre /2012 23:00

Nouveau congé pour Bonaparte

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28 septembre 2012 5 28 /09 /septembre /2012 23:00

Joseph Laurent Demont

Joseph Laurent Demont est né à Sartrouville le 29 septembre 1747. Il est le fils d’un officier suisse des Grisons de la Garde du Roi. Il débuta sa carrière militaire comme soldat au régiment suisse de Vigier (1764).

 

Il est promu sous-lieutenant en 1768, puis adjoint aux adjudants-généraux à l’armée du Rhin en 1792.

 

Il est nommé adjudant-général chef de brigade en 1796. Il est sérieusement blessé devant Kiel. Il est promu général de brigade à l’armée d’Helvétie en 1799.

 

Au cours de la bataille d’Austerlitz, il est à nouveau blessé. Il est général de division en 1805.

 

L’Empereur le nomme sénateur en 1809 et comte de l’Empire la même année. Demont est nommé commandant à la 4e division du corps d’armée du Maréchal Davout (1809).

 

Il s’illustre à Abensberg, Eckmühl, Essling, il occupe le poste de Gouverneur de la Haute-Autriche en 1809. Il assure la défense de Strasbourg et est fait pair de France en 1810.

 

Le général était Commandeur de la Légion d’Honneur (1809) et Chevalier de Saint-Louis (1791).

 

Le général comte Joseph Laurent Demont est décédé à Paris le 8 mai 1826. Il repose dans la 28e division, dans une modeste tombe restaurée par les soins de la Ville de Sartrouville, Les amis de l’Histoire de Sartrouville, le Musée franco-Suisse de Rueil, le Souvenir Français et de l’ACMN (Association pour la Conservation des Monuments Napoléoniens).

 

 

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28 septembre 2012 5 28 /09 /septembre /2012 23:00

Jean-Marthe-Adrien Lhermitte

naquit à Coutances (Manche) le 29 septembre 1766, d’un conseiller du roi aux bailliage et présidial de Cotentin.

Grand officier de la Légion-d’Honneur, contre-amiral, le baron L’Hermitte fut une de nos gloires maritimes.

 

A l’âge de quatorze ans, il débuta dans la carrière maritime, comme volontaire à bord du Pilote-des-Indes, cutter garde-côte en Croisière dans la Manche. En 17S4, L’Hermitte, ne trouvant plus à s’embarquer au service de l’État, qui désarmait ses vaisseaux, passa dans la marine marchande, et fit, en qualité de lieutenant et de second, plusieurs campagnes de pêche à Terre-Neuve sur des navires de Granville.

Il faisait depuis trois ans cette rude navigation, lorsqu’en 1787 il entra dans la marine militaire, avec le grade de sous-lieutenant de vaisseau. Mais, depuis cette époque jusqu’à la Révolution, on ne voit rien de remarquable dans les différents voyages de L’Hermitte à travers l’Atlantique.

Lieutenant de vaisseau au mois d’août 1793, il s’embarqua à Cherbourg comme second sur la frégate la Résolue, fit sur les côtes de l’Angleterre une croisière de six mois qui coûta au commerce britannique une soixantaipe de navires qui furent conduits dans les ports de France.

 

En 1795, il montait la frégate la Seine, et eut sous ses ordres une division qui alla croiser sur les côtes d’Irlande, et de là se rendit avec trois frégates à Christiansand, visita différents ports de Norvége, et revint en France en 1796, escortant un convoi de 12 grands navires, chargés de blés, qu’il fit entrer à Lorient. En 1798, il appareilla avec la mission de reconduire à Mangalore les ambassadeurs que Tipoo-Saëb, sultan de Mysore, avait envoyés au gouverneur de l’Ile-de-France pour demander des secours contre les Anglais. En passant devant Telli-cherry, il vit au mouillage deux vaisseaux de la compagnie des Indes : c’était une bonne fortune, il voulut en profiter ; mais au moment où il manœuvrait pour aller les attaquer, un de ces terribles orages si fréquents dans ces mers éclala inopinément. La foudre tomba sur la Preneuse, son grand mât de perroquet ; le feu prit à bord, le commandant lui-même reçut plusieurs éclats de mâture. L’orage passé, on répara la frégate. Elle fondit ensuite sur les deux vaisseaux qui semblaient la défier à l’ancre ; ils amenèrent au bout d’une heure de combat. Arrivé à Sourabaya, L’Hermitte fit porter sur le Brûle-Gueule les pavillons anglais pris à Tellicherry. Cela donna lieu à une révolte à bord de la Preneuse ; l’équipage voulait garder ses trophées et s’opposa à leur débarquement, en disant que, conquis par la frégate, ils étaient sa propriété et non celle de l’amiral. L’Hermitte n’était pas homme à souffrir une pareille insubordination ; il tombe à coups de sabre sur les mutins, disperse les meneurs et les fait mettre aux fers. Cinq matelots, déclarés chefs de la révolte, furent condamnés à mort par un conseil de guerre et fusillés sur le pont. Quittant les côtes de Java, L’Hermitte alla faire une croisière de trois mois dans les mers de la Chine. Après cette campagne qui eut pour résultat la destruction de plus de quarante bâtiments anglais, la Preneuse et le Brûle-Gueule revinrent à l’Ile-de-France, où une division ennemie les bloqua durant trois semaines dans le fond d’une baie avant qu’elles pussent entrer au port.

 

Une résistance aussi courageuse qu’habile put seule les tirer de cette position critique et rendre vaines les tentatives des Anglais. L’infatigable L’Hermitte reprit la mer aussitôt que sa frégate eut reçu les réparations dont elle avait besoin. Il alla croiser dans les parages du cap de Bonne-Espérance, sur les côtes du Madagascar et dans le canal de Mozambique. Le 4 septembre 1799, à la chute du jour, il aperçut dans la baie de Lagoa cinq bâtiments que la brume lui fit prendre pour des navires de commerce. Sa frégate jata l’ancre à demi-portée de canon de leur mouillage. Il se proposait de les attaquer le lendemain matin, mais il ne tarda pas à être lui-même assailli par eux.

 

L’engagement durait depuis près de six heures ; plus de mille boulets avaient été échangés ; déjà la Preneuse avait une quarantaine d’hommes hors de combat, lorsqu’elle prit le parti d’abandonner cette lutte inégale où elle eût infailliblement succombé ; car elle avait affaire à deux vaisseaux, deux bricks et un cutter de guerre portant ensemble une artillerie plus que triple de la sienne. Dans le courant du mois suivant, la Preneuse, qui s’était rapprochée du cap de Bonne-Espérance, fit rencontre, sur le banc des Aiguilles, d’un vaisseau anglais de 74, devant lequel elle prit chasse. L’ennemi la poursuivit pendant vingt-deux heures ; mais sa marche étant supérieure à celle de la voile française, ses boulets finirent enfin par l’atteindre. Réduit à se laisser amariner ou à livrer combat, L’Hermitte n’hésita pas sur le choix que lui donnait cette alternative ; il vira de bord et attaqua le vaisseau. La canonnade fut vive de part et d’autre.

 

Les deux bâtiments évoluèrent pour se prendre par leur faible ; le nôtre, plus habile, plus prompt dans ses manœuvres, parvint à envoyer en poupe à son adversaire plusieurs volées d’enfilade qui mirent le désordre à son bord. L’Hermitte saisit ce moment de confusion pour tenter l’abordage ; mais l’ennemi, prévenant cette résolution de terrasser le nombre par le courage, se sauva sous toutes voiles. La frégate donna à son tour la chasse au vaisseau ; elle le mena à coups de canon presque dans la rade du cap de Bonne-Espérance.

 

Affaiblie par les deux combats qu’elle venait de soutenir, avariée par le temps, transpercée de boulets, faisant beaucoup d’eau, la Preneuse reprit la route de l’Ile-de-France. Le scorbut sévissait à son bord ; elle était à tout égard hors d’état de tenir la mer plus longtemps. En vue des pics de l’Ile-de-France, un vaisseau anglais apparut sous le vent de la voile française. La frégate changea son sillage pour éviter l’ennemi qui n’osa la poursuivre ; mais aux attérages, quand elle se croyait hors de tout danger, un autre vaisseau se trouva encore sur sa route, et celui-ci paraissait décidé à lui disputer le passage. Elle veut gagner un mouillage protégé par le canon de la côte. Parvenue à la baie du Tombeau, célèbre par le naufrage de la Virginie de Bernardin de Saint-Pierre, une suite de vents brusques et violents, saisissant la Preneuse, la jette sur un récif de corail au moment où elle allait échapper à la poursuite de l’ennemi. Les deux vaisseaux arrivent alors sur elle et l’écrasent de leurs bordées. L’Hermitte, voyant sa perte inévitable, fait débarquer ses nombreux blessés, ses malades plus nombreux encore, puis son équipage. Resté à bord avec son état-major et quelques hommes de sa maistrance qui ne voulurent point le quitter, il fit saborder sa frégate, et c’est seulement lorsqu’il la vit hors d’état de pouvoir être relevée qu’il amena son pavillon. Il fut conduit avec ses officiers sur le vaisseau l’Adaman, commandé par le commodore Hotham, où on le reçut avec tous les égards dus au courage malheureux. Le lendemain de ce funeste jour, le brave état-major de la Preneuse fut mis en liberté sur parole, à la demande du gouverneur de l’Ile-de-France. L’arrivée de L’Hermitte dans cette colonie fut un véritable triomphe ; il se vit accueilli à son débarquement par une foule enthousiaste qui voulait le porter sur un brancard de lauriers jusqu’à l’hôtel du gouverneur, pendant qu’un salut de quinze coups de canon se joignait aux acclamations publiques pour rendre hommage à sa valeur.

 

L’Hermitte ne tarda pas à être échangé ; il rentra en France dans le courant d’octobre 1801. Le premier Consul, qui connaissait ses hauts faits, le manda aux Tuileries pour lui donner de vive voix le témoignage de son estime, et lui remettre de sa main le brevet de capitaine de vaisseau de première classe.

En 1802 L’Hermitte alla prendre à Lorient le commandement du vaisseau le Brutus, qu’il conduisit à Brest. Il passa ensuite au commandement du vaisseau l’Alexandre, puis à celui du trois ponts le Vengeur, sur lequel l’amiral Truguet avait son pavillon.

 

En 1805, il commandait une division chargée d’une croisière sur les côtes d’Irlande, des Açores, de la côte d’Afrique, et enfin sous la ligne, se rendit de là aux Antilles, où il se signala par un grand nombre de captures. Il rentra à Brest le 2 octobre 1806, après avoir échappé à la chasse de quatre vaisseaux anglais.

 

Pendant cette croisière, L’Hermitte prit 50 bâtiments de guerre ou de commerce, ayant à bord 1.570 hommes et 229 canons. Il fit éprouver à l’Angleterre une perte de 10 millions.

 

C’était une campagne trop brillante pour qu’elle ne fixât pas l’attention de l’Empereur ; aussi le brave L’Hermitte reçut-il la juste récompense de ses glorieux services : Napoléon l’éleva au grade de contre-amiral et le créa baron de l’Empire en 1807.

 

Un décret impérial, daté d’Ebersdorf, le nomma rapporteur près le conseil de guerre que ce décret convoquait à Rochefort, afin de juger quatre capitaines de vaisseau dont les bâtiments avaient été victimes, dans la nuit du 12 avril 1809, de l’entreprise tentée par les amiraux anglais Cochrane et Gambier, pour détruire sur la rade de l’île d’Aix l’escadre de l’amiral Allemand.

 

L’Empereur appela, en 1811, le contre-amiral L’Hermitte à la préfecture maritime de Toulon, poste important qu’il occupa jusqu’à la paix avec une haute distinction.

En 1814 Louis XVIII l’envoya, avec le vaisseau la Ville-de-Marseille, prendre à Palerme le duc d’Orléans et sa famille pour les ramener en France. Le baron L’Hermitte, officier de la Légion-d’Honneur depuis la création de l’Ordre, reçut en cette circonstance la croix de commandeur.

L’Hermitte reprit à son retour ses fonctions de préfet maritime ; mais sa mauvaise santé, qu’il devait, à un empoisonnement dont il avait été victime dans l’Inde, ne lui permit pas de les exercer longtemps.

Mis à la retraite en décembre 1816, il est mort au Plessis-Picquet près de Paris le 28 août 1826.

 

 

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28 septembre 2012 5 28 /09 /septembre /2012 23:00

du 29 septembre 1795 au 26 mars 1796 

 

général Schérer, démissionnaire

Barthelemy L Joseph Schérer. Portrait J.Baptiste Paulin
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27 septembre 2012 4 27 /09 /septembre /2012 23:00

Jacques Pierre Louis Marie Joseph Puthod

né le 28 septembre 1769 à Bagèle-Châtel (Ain), entra comme volontaire, le 26 octobre 1785, au régiment de la Couronne (devenu 45e).

Gendarme (sous-lieutenant), compagnie Dauphin, il rejoignit son corps à Lunéville le 17 mars 1787. Ayant été licencié, il passa lieutenant au 3° bataillon de l’Ain le 12 décembre 1791, et au régiment d’infanterie colonel-général le 20 mai 1792. Le 22 août suivant, admis à l’état - major général, il fut nommé, le 13 septembre, capitaine au même corps.

 

Puthod fut envoyé le 10 mars, par le ministre Beurnonville, en qualité de commissaire supérieur du pouvoir exécutif, près l’armée du Rhin, pour la levée des 300.000 combattants décrétée le 24 janvier 1793. Confirmé dans son grade le 30 juillet, il se trouva à la glorieuse défense de Lille. Le général Renauld, qui commandait dans cette place, le nomma, en récompense de sa belle conduite, lieutenant-colonel le 3 octobre suivant.

 

Adjudant-général chef de brigade le 25 prairial an III, Puthod fit avec beaucoup de distinction les campagnes de cette année à l’an VIl, aux armées du Rhin et d’Italie. Le général Macdonald l’éleva au grade de général de brigade, sur le champ de bataille de la Trébia, le 28 prairial an VII. Il continua à servir dans les mêmes armées jusqu’à l’an IX. Le 28 prairial an VIII, au passage du Danube, il avait fait 4.500 prisonniers, 28 pièces de canon ; leurs caissons et les bagages de l’ennemi étaient tombés en son pouvoir.

 

Le 22 messidor, dans une charge à la baïonnette, à la tête de trois bataillons, il emporta d’assaut le débouché du Tyrol, prit la ville de Fussen, fit 1.000 prisonniers et enleva sept pièces de canon.

Le 8 frimaire an IX, au passage de la Sala, il ramena 900 prisonniers, et s’empara de neuf pièces de canon à l’affaire de Valtz. Le lendemain il se distingua de nouveau devant Salzbourg, où il prit trois pièces d’artillerie.

 

Mis en non-activité le 1er vendémiaire an X, il obtint de l’emploi dans la 5e division militaire le 1er vendémiaire an XI.

Passé dans la 6° le 6 vendémiaire an XII, le général Puthod fut créé membre de la Légion-d’Honneur le 19 frimaire.

Nommé commandeur de la Légion-d’Honneur le 25 prairial de la même année, il passa en l’an XIV à l’armée du Nord et commanda à Colmar.

 

En 1807, il dirigea l’avant-garde au combat de Dirschaw et s’empara de cette ville. Au siège de Dantzig, son courage et ses talents concoururent puissamment à la prise de cette ville.

 

En 1808, Pulhod passa en Espagne, y soutint sa brillante réputation, et fut promu le 24 novembre au grade de général de division.

Créé baron de l’Empire, il prit, le 15 octobre 1809, le commandement de la 4° division d’infanterie du 4ème corps de l’armée d’Allemagne, et celui de la 25e division militaire le 21 avril 1810. Remplacé le 24 août 1811, il reçut l’ordre, le 4 octobre suivant, d’aller prendre le commandement de la 31ème division militaire.

 

Le 20 janvier 4813, il passa à la 2e division du corps d’observation de l’Elbe. Le 31 mai, il combattit la Garde royale prussienne et la força d’évacuer Breslau.

Les 19, 20, 21 et 22 août, le général Puthod soutint de glorieux combats aux environs de Goldberg ; mais forcé, par suite des mouvements de l’armée, de se retirer sur le Bober, dans la nuit du 26 au 27, il voulut en vain passer ce torrent, accru par des pluies subites.

Quoique Puthod eût en tête un ennemi dix fois plus nombreux que lui, il le combattit pendant deux jours avec un courage inouï. Déterminé à se faire un passage, il gagna les hauteurs de Plagwitz et attendit son salut de sa bravoure et des fautes de l’ennemi.

 

Sa division, forte d’abord de 9.000 hommes, se trouvait réduite à 3.000. Attaqué par une armée entière, il sentit qu’une plus longue résistance devenait inutile. Il consentit à se rendre prisonnier de guerre, le 29, à Lawemberg. Le général Puthod ne revint en France qu’après l’abdication de l’Empereur.

Nommé, par le roi, chevalier de Saint-Louis, vicomte et inspecteur général d’infanterie dans le département du Haut-Rhin le 29 juillet 1814, Puthod fut appelé le 9 mai 1815 au commandement des gardes nationales de la 19e division militaire.

Mis en non-activité le 14 août, et compris dans le cadre d’organisation comme disponible le 30 décembre 1818, il reçut le commandement de la 14e division militaire le 30 mars 1820, et le titre de grand officier de la Légion-d’Honneur le 1er mai 1821.

Mis en disponibilité le 10 octobre 1829, et compris dans le cadre de réserve le 7 février 1831, il passa dans le cadre d’activité le 12 août suivant.

Admis à la retraite le 11 octobre 1834, le général Puthod mourut le 31 mars 1837. Son nom est inscrit sur l’arc de triomphe de l’Étoile, côté Nord.

 

 

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