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8 décembre 2013 7 08 /12 /décembre /2013 00:00

Antoine Louis Decrest de Saint-Germain

 

général de division est né le 8 décembre 1761.

 

Decrest entra au service, le 15 février 1778, dans la gendarmerie « dite de Lunéville »

 

Le 20 octobre 1781, il passa, avec le grade de Lieutenant de cavalerie, dans la légion étrangère de Waldemer, et fut admis, le 25 février 1783, dans le corps de la « petite gendarmerie »

 

Le 1er août 1784, il fut rayé des contrôles de cette arme pour des fautes de discipline.

 

La Révolution française lui offrit les moyens de se réhabiliter.

 

Dès le 30 mars 1790, il figurait dans les rangs de la garde nationale parisienne, et, le 22 juillet suivant, le ministre de la Guerre lui envoya une commission de capitaine dans les troupes à cheval. Il fit les campagnes de 1792 et 1793 aux armées du Nord et des Ardennes.

 

Le 16 décembre 1792, il avait été nommé lieutenant-colonel de la légion des Ardennes, et en avait pris le commandement le 24 janvier 1793, avec le grade de chef de brigade. Suspendu de ses fonctions le 4 vendémiaire an II, comme suspecté d'incivisme, il ne fut réintégré à la tête de ce corps, devenu 23e régiment de chasseurs à cheval, que le 26 thermidor an III, après s'être complètement justifié de l'accusation portée contre son patriotisme.

 

Il fit les guerres de l'an IV à l'an VI aux armées du Nord et de Sambre-et-Meuse. Le 4e jour complémentaire an VI, il eut le pied droit fracassé d'un boulet, et se fil remarquer à la bataille de Wiesbaden, devant Mayence, dans une charge brillante de cavalerie ; dans cet engagement (3 floréal an V), il eut deux côtes enfoncées et le bras gauche fracturé.

 

Passé à l'armée du Danube en l'an VII, et à celle du Rhin en l'an VIII, il eut 3 chevaux tués sous lui dans un combat d'avant-garde, le 10 frimaire an IX, et contribua, le 12 frimaire du même mois, à la victoire de Hohenlinden, où il perdit un quatrième cheval.

 

Après les campagnes des ans XI et XII, dans le Hanovre, il fut nommé général de brigade (12 pluviôse an XIII) et employé en cette qualité, le 11 ventôse suivant, dans la 20e division militaire.

 

Il avait reçu, le 19 frimaire an XII, la décoration de membre de la Légion d'honneur, et celle d'officier le 25 prairial de la même année.

 

Au mois de fructidor an XIII, il partit du camp de Boulogne pour aller prendre, à la Grande Armée, le commandement d'une brigade de la 1re division de grosse cavalerie. Il dut aux services qu'il rendit, de l'an XIV à 1807, le grade de commandant de la Légion d'honneur (10 mai 1807).

 

Les charges qu'il exécuta à la bataille d'Essling, avec sa brigade de grosse cavalerie, furent l'objet d'un rapport particulier à l'Empereur. Nommé général de division le 12 juillet suivant, il prit le commandement de la 2e division de cuirassiers.

 

Resté en Allemagne en 1810 et 1811, il reçut, le 18 août de cette dernière année, le commandement de la 1re division de cuirassiers de la Grande Armée.

 

La campagne de Russie (1812) allait offrir un vaste champ à son activité et à sa bravoure. C'est sous les yeux du roi de Naples qu'il exécuta ses brillantes charges d'Ostrovno et de la Moscova.

 

Nommé commandant du 2e corps de cavalerie de la Grande Armée, le 31 mars 1813, on le vit à Hanau, le 30 octobre, à la tête de ses cuirassiers, décider du succès de la journée par une charge exécutée à fond, à laquelle prirent part les grenadiers à cheval et les dragons de la Garde. L'ennemi fut partout culbuté et mis dans le plus grand désordre.

 

Peu de temps après, Napoléon Ier lui conféra le titre de comte de l'Empire (Decrest était déjà baron de l'Empire).

 

Le 14 février 1814, à la chute du jour, le général Grouchy, à la tête des divisions Saint-Germain, Doumerc et Bordesoulle, se précipite sur les derrières de Blücher, qui avait pris position à Vauchamp, enfonce et écrase ses carrés sous les pieds des chevaux, et se rend maître du champ de bataille. Le général Saint-Germain fut cité avec éloges pour sa brillante conduite dans cette journée.

 

Le 2 mars, sa division, passée sous les ordres du maréchal Macdonald, contribua à contenir la Grande Armée alliée, qui s'était établie derrière l'Aube, à peu de distance du village de La Ferté. Il se signala de nouveau, le lendemain, à l'affaire des ponts de la Barce : les troupes chargées de défendre cette position, attaquée par le prince de Schwarzenberg, commençaient à opérer un mouvement rétrograde, lorsque le général Saint-Germain, qui s'en aperçoit, accourt au secours de l'infanterie française, et rejette l'ennemi en arrière, après deux charges vigoureuses.

 

Le 26 du même mois, sa division coopérait à la reprise de Saint-Dizier, sous les yeux de l'Empereur.

 

Après la première abdication de Napoléon Ier, Louis XVIII le nomma chevalier de Saint-Louis, inspecteur-général de cavalerie en mai 1814, et grand officier de la Légion d'honneur le 27 décembre suivant. Napoléon, à son retour, ne l'appela pas près de lui.

 

Ce ne fut que le 7 juin suivant que le comte Saint-Germain reçut l'ordre de se rendre à l'armée des Alpes pour y inspecter et y organiser la cavalerie qui devait en faire partie.

 

Il était en non-activité depuis le second retour des Bourbons et le licenciement de l'armée, lorsqu'une décision ministérielle, du 1er juillet 1818, le nomma inspecteur-général de cavalerie dans les 15e et 16e divisions militaires.

 

Decrest, replacé dans l'armée royale, n'a rien perdu de ses anciennes convictions et a gardé l'accent du temps passé. Le marquis de Nadaillac, colonel du 3e hussards, lui disant aimablement « Mon général, voulez-vous faire à Mme la marquise de Nadaillac l'honneur de dîner chez elle ?  », il répond : « Monsieur, je ne dîne jamais chez les colonels que j'inspecte et, Monsieur le marquis, je ne leur donne jamais à dîner ! » Cette manière bourrue s'applique indistinctement à tous, il eût dit son fait au roi et l'on n'osait le mettre à la retraite : « Celui qui m'y mettra, je lui ferai voir que je suis encore vert ! » Il est plus respecté que redouté. On le voit fumant sa pipe sur la terrasse de sa petite maison des Champs-Élysées, et quand passe un détachement de cavalerie de la garde qui vient d'escorter quelque prince, il crie : « Tenez donc vos chevaux, vilains conscrits, tristes cavaliers ! » Les soldats le reconnaissent : « Cela c'est le général Saint-Germain, un crâne troupier ! » A la cour, voyant des officiers boire du bouillon, son indignation éclate : « Pardieu, messieurs, voilà une jolie boisson pour des soldats ! Buvez du punch ! Mais non, çà vous gratterait le gosier ; vous n'avez pas plus de force que toutes les pisseuses que vous faites danser ! »

 

Propos insolites dans les Tuileries, mais ce soldat avait des grâces d'État.

 

Compris dans le cadre d'organisation de l'état-major général de l'armée, le 30 décembre 1818, et mis en disponibilité le 1er janvier 1819, il fut admis à la retraite par ordonnance du 30 août 1826.

 

La révolution de Juillet 1830 le releva de cette position. Il a été placé, le 7 février 1831, dans le cadre de réserve, et admis de nouveau à la solde de retraite le 1er mai 1832.

 

Il est mort le 4 octobre 1835 à Neuilly).

 

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